Get out: Critique et test Bluray


- T'as vu « Get out » ? - Non ? - Bah faut sortir un peu le dimanche... Rassurez vous le niveau de la blague est inversement proportionnel à la qualité de la bobine du jour. Et ceux qui on échappé, on ne sait pas trop comment, aux torrents d'éloges déversés sur le film de Jordan Peele seront sans doute soulagés d'apprendre, que la chose nous revient au péage d'un été caniculaire. "Get out" sera disponible en DVD et Bluray chez Universal le 6 septembre. On a réussi à poser nos petits doigts boudinés et poilus sur une galette de test, histoire de vous servir un review de rentrée à la hauteur de vos symptômes dépressifs (ou des nôtres, on ne sait plus trop...)



"l'inévitable retour au nid d'une jeune fille modèle, embarquant dans ses valises , l'élu de son cœur. En point de mire, l'étape cruciale, la découverte du gendre pressenti pour les uns, la rencontre des futurs beaux parents pour les autres...  "

Loin de nous l'idée de citer Saint Valéry Zeitoun dans ces colonnes goguenardes et numériques mais on ne va pas se mentir. L'affiche faussement symbolique de « Get Out », sa bichromie foireuse, son étalage de citations et d'étoiles ont certainement joué un rôle dans le grand succès populaire et critique du métrage de Jordan Peele. A ce niveau de foirade esthétique, on suspecte presque un coup de com. Dit autrement, les pauvres âmes et autres masochistes n'ayant pas pris la fuite, sortaient de séances criant, main sur le cœur, au génie. Quand on ne s'attend à rien, il est toujours plus difficile d'être déçu ! Stratégie diabolique ou concours de circonstance, nous ne le saurons sans doute jamais et nous nous contenterons d'avertir les futures générations d'affichistes à l' inspiration perfectibles: Faites gaffes les gars, on est jamais à l’abri de réussir... 


«Get out convoque très rapidement en mémoire La porte des secrets  de Iain Softley...Cela n’empêche pas que l'on replonge avec plaisir dans l'exercice."



Côté script, on nous raconte l'inévitable retour au nid d'une jeune fille modèle, embarquant dans ses valises l'élu de son cœur. En point de mire, l'étape cruciale, la découverte du gendre pressenti pour les uns, la rencontre des futurs beaux parents pour les autres... et la promesse des quelques moments de solitude pour tout le monde. D'autant plus que nos tourtereaux ont la particularité , au passage pas très particulière d'entrer dans la case des dit «couple mixte»... A peine a-t-on poser les pieds sur les pelouses, face à une des maisons bourgeoises dont on aimerait bien hérité, on se dit que quelque chose cloche dans le tableau. Et Peele trace les contours d'un labyrinthe narratif dans lequel on se perd avec délectation jusqu'à croiser le Minotaure. 
 
"Get out rumine le passé esclavagiste de la douce Amérique et s'essaye à la mise en équation ethnico-raciale de son propos. Une vision distordue d'un monde lui même un peu tordu. Mais surtout moyé sous plusieurs mètres d’humour noir."



Il faut dire qu'on voit un peu l'affaire arriver et surtout que «Get out» convoque très rapidement en mémoire « La porte des secrets » de Iain Softley. Œuvre subtile qui douze années auparavant se délectait d'un sac de nœuds presque similaire. A condition de laisser côter la touche « scientifique » pour s'accrocher à la liane du Vaudou. Cela n’empêche pas que l'on replonge avec plaisir dans l'exercice. D'autant plus que comme «La porte des secrets» , «Get out» rumine le passé esclavagiste de la douce Amérique et s'essaye à la mise en équation ethnico-raciale de son propos. Une vision distordue d'un monde lui même un peu tordu. Mais surtout moyé sous plusieurs mètres d’humour noir.

"Si après ça il y en a encore pour dire que le cinéma fantastique est mort et enterré, on ne pourra plus rien faire pour eux... "

Pour ne rien gâcher au tableau, le voyage se veut rythmé, visuellement maitrisé et parfois aussi flippé que son pauvre héro, sur le point d'integrer une belle famille d'une façon qu'il n'attendait pas. Si après ça il y en a encore pour dire que le cinéma fantastique est mort et enterré, on ne pourra plus rien faire pour eux... 



Un œil sur le disque :

Un disque dans les clous dont le master haute définition respecte le format large d'origine (2.40) et s'accompagne de pistes audios spatialisées avec soin. Du DTS à tous les étages et pour les amoureux de la langue anglaise, des sous titres anglais. A noter que le téléchargement d'une copie numérique est offert avec le disque ! A ne pas louper