Mille fois
annoncé à terre, plié au desiderata des commissions de
classifications, rongé par le démon de l'imagerie numérique, hanté
par ses propres classiques au point de réduire son propos à la
redite souvent inepte, le cinéma horrifique américain bande
encore! Après avoir invité un demi million de spectateurs français
dans les salles obscures et engrangé quelques 117 millions de
dollars de recettes à l'international, Happy Birthdead nous
revient en DVD et Bluray le 20 mars 2018 (Universal). Un succès sans
fin? L'Ecranbis.com déballe sa réponse en chronique...
"Mille fois
annoncé à terre, plié au desiderata des commissions de
classification,... le cinéma horrifique américain bande
encore!"
Fils de Michael Landon (La petite maison dans la praire, Les routes du paradis) , Christopher B. Landon s'est d'abord fait connaître pour ses talents de scénariste. Au crépuscule des années 90, sa carrière est pour ainsi dire lancée par le script d'Another Day in Paradise. James Wood et Melanie Griffith caracolent sur les écrans, le film remporte le Grand Prix du Festival du film policier de Cognac. Mais on dit que le jeune homme peine à trouver sa place dans un Hollywood qu'il qualifiera volontiers d'homophobe. Il finit même par mettre sa prometteuse carrière en suspens et migrer au Texas plusieurs année durant... avant de revenir sur le devant la scène. En 2007, Landon est en effet remis en scelle par un conte lycanthropique (Le goût du sang) mais surtout par un thriller banlieusard particulièrement réussi et efficace( Paranoïak avec Shia LaBeouf ). Il n'en fallait pas plus pour que le cinéma de genre et plus spécifiquement Blumhouse Productions lui ouvre les bras.
Fils de Michael Landon (La petite maison dans la praire, Les routes du paradis) , Christopher B. Landon s'est d'abord fait connaître pour ses talents de scénariste. Au crépuscule des années 90, sa carrière est pour ainsi dire lancée par le script d'Another Day in Paradise. James Wood et Melanie Griffith caracolent sur les écrans, le film remporte le Grand Prix du Festival du film policier de Cognac. Mais on dit que le jeune homme peine à trouver sa place dans un Hollywood qu'il qualifiera volontiers d'homophobe. Il finit même par mettre sa prometteuse carrière en suspens et migrer au Texas plusieurs année durant... avant de revenir sur le devant la scène. En 2007, Landon est en effet remis en scelle par un conte lycanthropique (Le goût du sang) mais surtout par un thriller banlieusard particulièrement réussi et efficace( Paranoïak avec Shia LaBeouf ). Il n'en fallait pas plus pour que le cinéma de genre et plus spécifiquement Blumhouse Productions lui ouvre les bras.
"Un drame adolescent prenant pour décors l'American
way of learn, l'université, son décorum et ses stéréotypes.
Un air de déjà vu en quelque sorte, et ce n'est pas l’héroïne
qui vous dira le contraire... "
Le
jeune auteur n'est pas le seul à avoir de la suite des idées, Jason
Blum lui confie les scénarios de Paranormal activity 2, 3 puis 4
avant de lui proposer la réalisation de Paranormal
Activity: The Marked Ones. Depuis
Landon a brillé par la co réalisation du fendart Manuel
de survie à l'apocalypse zombie
ou encore le script de Viral. Autant de dire que personne ne sera
surpris de le retrouver aux commandes d'un film horreur, produit par
Blumhouse qui plus est. Non la surprise est toute simplement
ailleurs. Pour une fois, Christopher Landon a raccrocher la plume et
se contente de mettre scène le scénario d'un autre. Un auteur venu
tout droit de la galaxie Marvel : Scott Lobdell. Au programme,
une jeune et nécessairement belle étudiant prisonnière d'une
boucle temporelle, revivant sans cesse le dernier jour de sa vie
jusqu' à trouver le moyen d'échapper à la mort. Un carrefour
improbable entre Un jour sans fin, Scream et peut être Destination
finale... Un drame adolescent prenant pour décors l'« American
way of learn », l'université, son décorum et ses stéréotypes.
Un air de déjà vu en quelque sorte, et ce n'est pas l’héroïne
qui vous dira le contraire...
"Empruntant autant à la teen com, qu'au feel good
movie qu'au néo slasher, Happy Birthdead est à l'image de son titre
un mélange contre nature mais bizarrement fonctionnel. "
Dans Happy Birthdead, l'heure est donc à la célébration d'un genre et d'une formule mais pas seulement. Le fond rejoint-il la forme ? Peut-on parler de mise en abyme ? Il est difficile de ne pas voir ce catalogue référentiel et révérenciel, la nature même d'un cinéma traversant sans cesse le même boulevard situationnel, revivant les mêmes cauchemars à chaque tour de bobine, mourant pour renaître chaque 90 minutes. Empruntant autant à la teen com, qu'au feel good movie qu'au néo slasher, Happy Birthdead est à l'image de son titre un mélange contre nature mais bizarrement fonctionnel. D'autant plus fonctionnel qu'en dépit d'un budget ostensiblement limité, Landon livre une réalisation aux accents très nineties, transformant ainsi son essai en célébration ou hommage jubilatoire. Une chose est sure, ceux qui ont passé leur jeunesse accrochés aux baskets de Sydney Prescott (La saga Scream), ou au crochet d'un Boogeyman en ciré jaune ( I Know What You Did Last Summer) risquent de tomber dans le panneau.
"Happy Birthdead a l'étoffe d'un petit film
potentiellement culte dont on discutera encore la mécanique hybride
dans 20 ans. Pour le moment présent, il est surtout un signe de
l'excellente santé du cinéma d'horreur yankee"
A classer illico presto dans la catégorie «Bonne pioche», Happy Birthdead a l'étoffe d'un petit film potentiellement culte dont on discutera encore la mécanique hybride dans 20 ans. Pour le moment présent, il est surtout un signe de l'excellente santé du cinéma d'horreur yankee, et peut être même du cinéma américain tout court. Entre deux blockbusters numérico-chiants, l'oncle Sam nous fait encore la nique. Et on aime plutôt ça !
Un master haute définition d'excellente qualité et respectueux du format Scope 2:40, une flopée de pistes audio dont des pistes anglaises et françaises encodées en DTS 5.1 et des sous titres français mais également anglais ( en plus d'autres langues). Une édition techniquement haute de gamme donc avec quelques suppléments dignes d’intérêt. Une fin alternative, des scènes coupées et des courts bonus façon featurette. Très recommandable :!