Regardez autour de vous , L'EcranBis
s'est habillé couleur «Jess» pour vous livrer Franco une nouvelle
chronique attachée (Mmmmm!) au bûcher. Au programme …
l'inquisition! Ce bon vieux temps où l'on pouvait accuser les
gauchos de sorcellerie et les promettre à l'écartèlement . Ces
heures bénies de l'histoire où les épouses volages étaient
soignées par les flammes (Une flamme avec un femme chantait le
groupe pop ibérique Mecano mais je m'égare) avant de lâcher
dans un dernier râle et en guise de testament...«Aie ! j'ai la
chatte qui fume» .
Oui braves lecteurs, nous parlerons ici d'une des
nouvelles brillantes additions d'Artus Films à sa collection Jess
Franco. Un combo Bluray et DVD avec de la fesse, des nonnes, de la cruauté et des
morceaux d'Alain Petit à l’intérieur. Je vous laisse enfiler
vos costumes, pendant que j'éteins la lumière et que les
festivités commencent !
"L'inquisition! Ce bon vieux temps où l'on pouvait accuser les
gauchos de sorcellerie et les promettre à l'écartèlement . Ces
heures bénies de l'histoire où les épouses volages étaient
soignées par les flammes "
Après avoir
été soumise au jugement des hommes, une vieille femme est jugée
coupable d'avoir offert son corps au diable et se trouve condamnée à
la friture. Sur sa brochette et sur le point de passer au barbecue,
la présumée sorcière prévient : Une malédiction terrible
s'abattra sur ceux qui ont osé la cuisiner de la sorte. La vieille a
fricoté avec le malin, mais cela ne l'a semble-t-il pas rendu
«fute fute» puisqu'elle croit utile de préciser que cette
redoutable vengeance portera le visage ses filles. La bande d'aristos
présents se sentant légèrement visé, part illico presto à la
recherche de la dite descendance. Ainsi madame De Winter retrousse
ses jupons et court jusqu'au plus proche couvent pour enfoncer son
doigt inquisiteur dans l'entre jambe des jeunes recrues, histoire de
vérifier que leur vœux de chasteté n'ait pas été une promesse de
gascon.
" Les démons est un film en costume mais également un
film sans costume égaillé de jolies dames..."
Kathleen et Margaret, deux jeunes orphelines attirent rapidement l'attention. Surtout Kathleen qui se met à expliqué avec une candeur désarmante qu'elle reçoit la visite de Satan tous les soirs dans son lit et qu'il ne vient pas jouer aux cartes. Madame De Winter ramène la petite au château où elle est torturée des heures afin de passer à table. Visiblement personne n'a cru utile de rappeler aux bourreaux que la petite avait déjà avoué. Les défaillances de l'administration n'ont, qu'on se le dise, rien des affres de la modernité.
"Economique, certes mais délicieux ce conte fantastico libidineux a en plus le mérite d'être un produit français dont la fabrication a été délocalisé au Portugal."
En 1972, Jess le magnifique fait à nouveau démonstration de son talent à transformer les menus budgets en fresques historiques et érotiques clinquantes et dans le cas présent vaguement nunsploitative. Les démons est un film en costume mais également un film sans costume égaillé de jolies dames...La blonde Karin Field en artistocrate perverses, Britt Nichols et son yeux qui crient « prends moi » et Anne Libert, brunette au chien un peu démodé (Question de génération... peut être...) , mais on prendra quand même. C'est aussi côté messieurs Howard Vernon et Cihangir Gaffari. Economique, certes mais délicieux ce conte fantastico libidineux a en plus le mérite d'être un produit français dont la fabrication a été délocalisé au Portugal. Mais ne dit-on pas que c'est l'intention qui compte ? Non c'est n'est pas un Franco Enooooorme comme aurait écrit Lemaire, Christophe de son prénom. Mais la chose présentée dans l'écrin d'un master haute définition caresse les yeux dans le bon sens des cils. Les francophiles peuvent ouvrir les bourses ...La conscience tranquille.
Un œil sur le disque :
Ces démons nous parviennent dans un master haute définition 1080p ,16/9 et surtout respectueux du format cinémascope d'origine. La numérisation est remarquable. Le tout s'accompagne d'une piste audio Française. Rayon bonus c'est avec un plaisir immense que l'on retrouve Alain Petit dans un supplément titré : « Les nonnes de Clichy ». L'auteur revient également sur l’improbable carrière du producteur Robert de Nesle. Le disque Bluray est accompagné d'un DVD reprenant le même contenu. Bref vous n'aurez plus aucune raison de passer à côté de cette édition.