Amis baigneurs, touristes et vacanciers
de tous poils (et même sans), les beaux jours reviennent et avec eux
les gros moustiques ! Profitant des premières chaleurs printanières
et d'un pic de pollution, la bestiole gloutonne d' «Insectula»
vient pointer le bout de son dard en DVD . Un petit plaisir
vidéastique à priori d'abord destiné à nos cousins d'Amérique.
Mais sur lequel, les cinévores français pourront tout de même
poser la patte puisque le disque américain est non seulement zone
All mais embarque de plus (quelle charmante attention !) des sous titres
français. Ecranbis.com est allé butiner un galette de test pour
tenter de répondre à la plus existentielle des questions :
Insectula est-il un film qui fait mouche ?
"Venu à priori d'un autre monde, le maxi moustique d'Insectula (avouez que c'est un joli nom charmant!) serait venu profiter d'un atmosphère riche en dioxyde de carbone, en chair tendre et en sang frais."
Attention mademoiselle, ça va couper ! |
Toujours très au
fait des problèmes environnementaux, les monstres du cinéma
d'exploitation américain matérialisent et incarnent depuis
plusieurs décennies les ravages de la pollution. Venu à priori d'un
autre monde, le maxi moustique d'Insectula (avouez que c'est un joli nom
charmant!) serait venu profiter d'un atmosphère riche en dioxyde de
carbone, en chair tendre et en sang frais. Pas de chance pour l'agent
gouvernemental Aldo «Del»Delbiando, les femmes de sa vie vont
payer les pots cassés de ce tourisme cosmique et gastronomique.
Ravagé, l'homme vacille mais ne tombe pas. Il se décide même à
accrocher la tête de l'insecte géant à son tableau de chasse. Il
trouvera sur sa route le joli minois et le présumé joli minou de
Britany Sax, assistance d'un scientifique forcement perché. Le Dr
Heinrich Kempler, aveuglé par ses propres recherches s'est en effet
persuadé que le moustique extraterrestre est venu nettoyer la
planète de la vermine humaine.
«Mon but était de tourner le film le plus amusant possible et de rendre hommage aux films avec lesquels j'ai grandi» - Mike Peterson
Celle-ci ne fera plus de l’œil à personne ! |
Ce postulat
rigolard convoque inévitablement en mémoire l'âge d'or du double
programme et de la série B américaine. On pense au cinéma de
Roger Corman, à celui de Ed Wood tout comme au renouveau actuel et
CGIsé du "creature feature". En ce «Insectula» apparaît comme un
curieux entre deux, devant autant à «Them», « La fiancée du
monstre» qu'à la palanquée de DTV plus récents s'amusant
avec délectation de bébêtes aussi numériques que frappées de
gigantisme. Le goût pour la révérence, assumé jusque dans le titre
de l’œuvrette (Insectula rappelle plus que jamais Tarentula... et
d'autres Ulla que la chaste ligne éditoriale de ce site m'oblige à
occulter), se retrouve littéralement à chaque étage du scénario.
De là à dire que l'effort saignant de Peterson est une déclaration d'amour au cinéma
de genre de ces 60 dernières années, il n'y a qu'un pas.... Que
son géniteur n’hésite pas vraiment à faire. « Mon but
était de tourner le film le plus amusant possible et de rendre
hommage aux films avec lesquels j'ai grandi » déclare-t-il. On ne s'étonnera donc pas d'apprendre que le monsieur ,
dont il s'agit du tout premier long métrage, fut dès son plus
jeune âge un lecteur assidu et fiévreux de Famous Monsters of
Filmland.
« Plusieurs compagnies nous
ont proposé de financer le film, mais après de longues
négociations, nous nous sommes rendus compte que nous pourrions
faire aussi bien sans eux...» assure Peterson.
Un gloumoute façon Toho ! |
C'est pratiquement en
famille que l'homme s'est attelé à la réalisation de ce véritable
catalogue de citations, embarquant sa femme Danielle Cezanne et leur
fille, la modèle Arielle Cezanne. «Plusieurs compagnies nous
ont proposé de financer le film, mais après de longues
négociations, nous nous sommes rendus compte que nous pourrions
faire aussi bien sans eux.» assure Peterson.Ce projet pharaonique et
passionné qui s'est apparemment étalé sur 4 années, trempe donc
dans le jus d'une indépendance assumée et une liberté de ton que n'aurait
sans doute pas permis un studio, aussi «indie» soit-il ! Revers de la
médaille, le réalisateur a du lui même mettre à la main dans la
boite à rêve, comprenez à la confection des effets spéciaux,
mélangeant à part égale l'imagerie numérique et des techniques
plus traditionnelles. Et le résultat, certes perfectible, n'a rien à envier aux
productions de The Asylum». Le gore , les effets
live et les jolies filles en plus ! On notera au passage
l'apparition dans la cadre de la scream queen de choix, en la personne de Sarah French !
Non madame, ne vous approchez pas de la vitre... |
On ne saurait vous le cacher plus longtemps, du côté de
l'Ecranbis.com on a eu un véritable coup de cœur pour ce petit film,
soigné jusque dans sa photographie (tentant de retrouver la touche et les tons Eastmancolor) et sa
bande son à l'ancienne. On espère donc vivement qu'Insectula fera
de l’œil à un éditeur français.
Le disque :
Ce disque d'import américain mais zone All et par conséquent lisible sur les platines de l'hexagone, est un DVD-R mais bénéficie d'une duplication professionnelle et d'une belle sérigraphie. Notons que cette édition embarque un commentaire audio du réalisateur et des sous titres anglais, espagnol , français et allemand. A commander au prix de 15$99 (un peu plus de 14€ au moment ou nous écrivons ces lignes) sur http://www.northland-industries.com/insectula/store.html
Le disque :
Ce disque d'import américain mais zone All et par conséquent lisible sur les platines de l'hexagone, est un DVD-R mais bénéficie d'une duplication professionnelle et d'une belle sérigraphie. Notons que cette édition embarque un commentaire audio du réalisateur et des sous titres anglais, espagnol , français et allemand. A commander au prix de 15$99 (un peu plus de 14€ au moment ou nous écrivons ces lignes) sur http://www.northland-industries.com/insectula/store.html
Un film dans lequel les femmes perdent la tête... |
et enlèvent le bas... |
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Le disque. |