Emylia, qui abreuve à intervalles réguliers les cinévores curieux d'inédits, vient déposer à nos pieds « SULFURES ». Titre derrière lequel les connaisseurs reconnaitront « Don't Let Him In » de l'anglais Kelly Smith. Au programme, un amour inconditionnel des arbres qui pousse une âme perdue à l'offrande de corps humains mutilés. Une chose est sûre, vous ne regarderez plus jamais Eva Joly et Francis Lalanne de la même façon. C'est disponible depuis le 13 septembre en DVD et Combo Bluray/Dvd/Copie digitale. Ecranbis.com s'est enchainé à la chose et vous invite pour un sanglant week-end à la campagne …
Synopsis :
Tristan a accepté de venir passer le week-end avec Mandy, son frère et sa petite amie infirmière urgentiste loin de la ville. Même si il considère sa relation avec Mandy comme une aventure sans lendemain, ses secrets le poussent à fuir à la campagne. A leur arrivée, un agent de police les avertit qu’un tueur en série sadique sévit dans la région. surnommé le chirurgien des arbres, il massacre brutalement et selon un rituel précis ses proies, en arrachant et suspendant les parties du corps de ses victimes dans les arbres en guise d’offrandes. Cette nuit-là, un étranger arrive à moitié mort, l’estomac fendu et Paige lui sauve la vie - mais est-il réellement Shawn l’auto-stoppeur innocent qu’il prétend-être ? Les doutes et la suspicion s’installent, et des massacres commencent à se produire…
Critique :
A l'opposé des quelques malencontreuses intrusions du cinéma français dans le genre, le fantastique anglais se porte bien. Et que ceux qui reprochent à nos voisins d'outre Manche d'être restés bloqués dans la thématique « Zombie » se réjouissent. " Don't Let Him In" qui nous parvient sous le titre « Sulfures » grâce aux efforts d'Emylia, tourne définitivement le dos aux cadavres titubants et aux autres fruits ( pourris ! ) des épidémies pandémiques. Retour aux valeurs sûres : Le Slasher de compétition et ses indémodables troubles obsessionnels scénaristiques. La maison au fond des bois, un taré sanguinaire qui rode et un week-end qui s'annonce fatal.
Tourné avec 750 000£ (Un peu plus d'un million de dollars), « Sulfures » se classe d'entrée dans la case petite production horrifique européenne indépendante. Ça tombe bien, le genre s'accommode plutôt bien des contraintes économiques et autres carences budgétaires. Pas besoin d'une déferlante d'effets numériques pour prendre le spectateur aux tripes et lui filer des chocottes d'enfer. Si ce premier effort de Kelly Smith n'envoie pas forcement du bois une heure vingt durant, il graisse avec une certaine dextérité les rouages du huis clos sylvestre. En prime quelques séquences crasseuses comme on les aime, viens par là que je te coupe un membre ou que je te gave d'asticots. Et pour finir, une belle brochette humaine à la ferme. Bonne appétit à tous!
Mais si Sulfures prend de temps à autres le chemin de la poésie macabre et de la tripaille, c'est surtout grâce à sa touche britannique qu'il parvient à installer un véritable climat. Il faut ajouter que la chose est plutôt joliment filmée et n'est pas suffisamment longue pour trainer des pieds. Pour le même prix, vous aurez le beau (d'ailleurs même dans le film les nanas en sont folles) Sam Hazeldine , vu dans " Wolfman " et " Bridget Jones, l'âge de raison ". Ceux pour qui la beauté intérieure compte plus que le reste se tourneront vers Gordon Alexandre dont la jaquette égratigne un peu le nom et qui a précédemment trainé son futal dans Sucker Punch ( Mais pas celui de Snyder ).
On pourra toujours nous expliquer que Sulfures ne renouvelle pas la sève du "Slasher in the wood" et manque un poil de fesse. (Non le cinéphile déviant n'est pas vicieux mais reconnaissez que Gemma Harvey a les yeux qui crient braguette 1h20 durant !) Nous on a aimé ! Bref, en voilà un British Horror movie qu'il est fréquentable et pas prétentieux. Allez hop 14/20 !
Test technique :
Emylia propose sans surprise « Sulfures » dans le désormais traditionnel Combo DVD/BLURAY/COPIE DIGITALE , la spécialité de la maison. Le film est présenté dans son format 1.85 d'origine. Rien à redire sur la qualité de l'image ( En particulier sur la galette bleutée bénéficiant d'une définition en phase ce que l'on peut attendre du support). Rayon audio, c'est du 5.1 pour tout le monde. (Français/anglais) à l'exception de la piste anglaise du Bluray qui bénéficie d'une mixage 7.1 DTS HD. Notons la présence de sous titres français, qui vous permettrons de vous délecter de l'accent anglais sans sacrifier la compréhension des dialogues. Une copie techniquement haut de gamme qui fera oublier l'absence de bonus en dehors de quelques bandes annonces éditeur.