Whisper: test DVD et Critique



Alors que nous nous préparions à partir en vacances, le cœur léger, nos camarades de Cinetrafic nous ont confié la mission de visionner « Whisper ». Cette première bobine du réalisateur du sympathique Sorority Row, se voit en effet offrir par Metropolitan vidéo une sortie française tardive le 6 septembre prochain. Au programme : Un gamin qu'on préfère avoir en photo, des kidnappeurs en galère et une mère prête à tout pour qu'on ne lui rende pas le fruit de ses entrailles...


Synopsis :


Max, un ex-condamné, est engagé pour enlever le fils d’une famille très riche. Avec sa fiancée et deux complices ils enlèvent l’enfant et se réfugient dans une cabane isolée en attendant de toucher la rançon demandée. Mais les choses prennent rapidement une tournure inattendue. Il apparaît bientôt que le jeune garçon n’est pas si innocent que cela…



Critique :



Avec son Sorority Row, sorti directement en vidéo sous le titre « Sœur de Sang » de ce côté ci de l'Atlantique, Stewart Hendler nous avait donné l'impression de n'être qu'un honnête artisan du cinéma pour ados. Il faut dire que son slasher étudiant bien gentillet, genre éculé par définition, n'avait marqué la mémoire des fantasticovores que par un plan séquence introductif plein de jolies nanas tortillant des fesses. Plan qui sera d'ailleurs repris dans le clip de la chanson du film. Le tube US « Get u Home » interprété par Shawyze . (Chanson servant également de générique au Piranha 3d D'Aja, le monde du cinéma est vraiment petit). Un peu plus d'un an après pris connaissance de l'existence de Mr Hendler, les amateurs de fantastique français vont pouvoir grâce aux efforts de Metropolitan vidéo (Distribution Seven 7), jeter un œil sur son premier long métrage, une bobine horrifique datant de 2007 et titrée «Whisper.»



Tout comme « Sœur de sang » récitait avec entrain les règles du « Slasher bien qui mourra le dernier », Whisper épouse méticuleusement les contours d'une thématique fantastique prête à rompre : L'enfant maléfique. Face à la montagne de bobines parfois cultes ayant balisé ( et parfois labouré ) le sous genre, on se demande légitimement quelle pierre Hendler va pourvoir porter à édifice. La réponse tombe sous le sens et le spectateur de pas très haut : Aucune mon Capitaine ! Ainsi assurés qu'aucun renouveau ne viendra imprimer la pélicule, nous pouvons nous plonger dans Whisper comme on fond sur un plateau repas. Ce n'est peut être pas de la grande cuisine, mais ça ne veut pas dire que ça n'a pas de goût !



Tourné au Canada, avec un budget qu'on imagine tout sauf faramineux, Whisper confirme pour commencer le gentil talent de son réalisateur. Toujours bien photographié, souvent bien cadré, le premier jet d'Hendler tient la route au point de se permettre quelques scènes ( en particulier nocturnes) parfaitement réussies. Instants de grâce cinématographique ne versant malheureusement jamais dans une horreur graphique attendue. Car si la bobine s'autorise tous les poncifs de la possession démoniaque infantile : regard noir, dessins prémonitoires et voix d'outre tombe en tête, elle évite aussi toute dérive gore. Ainsi, David, notre enfant démoniaque du jour fera démonstration de son don maléfique pour répandre la mort, sans vous remuer l'estomac.




Pour faire face à ce petit ange déchu et chasseur d'âme, Stewart Hendler aligne un poignée d'acteur plutôt convaincant : La très jolie Sarah Wayne Callies, vue dans « the Walking dead », Michael Rooker dont la tronche de méchant hante bon nombre de productions US ( Horribilis, Mississipi Burning) et Josh Holloway (Lost) . De quoi tirer ce tout petit film fantastique vers le haut sans jamais le propulser au rang de bonne pioche pour cause de « Déjà vu ». Les accros aux bambins psychotiques et possédés y trouveront sûrement leur compte. Les autres risquent de regretter les sequels les moins inspirées de la série des « Damien » . Du côté d'Ecranbis.com, transformé pour le coup en école de fans de l'horreur, on donne un 5/10 et puis c'est tout !


Test technique :

La galette argentée qui nous a été envoyé délivre une image  très correcte bien que manquant un peu de piqué au format 1.85. Rayon audio, nous avons droit à 2 mixages DD5.1 honorables sans être renversants. Une édition techniquement en phase avec les qualités du film. Du côté des suppléments, on trouvera un making of intéressant d'une dizaine de minutes, la traditionnelle bande annonce en VO et VF, des scènes coupées plus dispensables et surtout une fin alternative pratiquement plus réussie que celle du montage cinéma.



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