Décidément les anthologies horrifiques ont le vent en poupe. Après Trapped Ashed, Scream Show, Little Deaths, c'est au tour de «The Telling» de venir s'écraser sur nos platines en flammes. Au programme : Une nuit d'horreur au manoir Playboy, les trois femmes de Hugh Hefner et une galette estampillée Emylia. Trois histoires à ne pas fermer l'œil de la nuit ou à coucher dehors ? Pour répondre à cette question existentielle (si si !), Ecranbis.com a vu «The Telling» avec un peu d'avance, un mouchoir à la main (parce qu'on est sensible... Oh là là vous avez vraiment l'esprit mal tordu !) et vous raconte tout …
Synopsis :
«Dollface»
Une jeune femme se voit contrainte de cohabiter avec l'ex de son son petit ami. Un soir ce dernier ramène à la maison une étrange poupée parlante. Alors que la tension entre les rivales est de plus en plus palpable, le jouet semble prendre vie...
«Crimson Echo»
Une ex-star de cinéma doit, pour survivre, accepter de tourner une fois par an dans des films indépendants. (Tant qu'elle est pas obligée de les voir , c'est supportable). En acceptant de figurer pour la première fois dans un B-movie et dans un film d'horreur, elle ignore qu'elle va démarrer une toute nouvelle carrière dans l'au delà...
«Prank Call»
Trois jeunes filles n'ayant pu avoir de place pour le dernier film d'horreur sorti en salle, décident se faire peur en faisant des canulars téléphoniques. Mais l'une de leur victime se faisant sauvagement assassiner, elles deviennent des témoins téléphoniques très gênantes...
Critique :
Tourné au manoir Playboy avec un casting de rêve, puisque les créatures qui peuplent cette anthologie horrifique se sont échappées des pages glacées du célèbre magazine pour nous les hommes, «The Telling» est composé de trois courts métrage fantastiques cimentés par 4e segment servant de fil conducteur. Trois jeunes filles sont conviées à une soirée étudiante très spéciale chez les Oméga Kappa Kappa. Sur place, les attendent un rituel initiatique à l'issu duquel une seule pourra rejoindre la confrérie. Et oui les places à la sororité sont chères, et pour avoir une chance de taper l'incruste dans cet élevage de bimbos, il faudra raconter, au coin du feu (celui de la cheminée...), l'histoire la plus effrayante. On commence en douceur avec "Dollface" et sa variation sur la thématique «jouet démoniaque». Un segment qui s'inspire sans rougir du célèbre épisode «Living Doll» de la sacro sainte Twilight Zone (La 4e dimension, saison 5) dans lequel notre pauvre Telly Savalas offrait à sa fille une poupée aussi causante que sélective …
On pense bien sûr aussi à toutes les péloches qui ont depuis emprunté les rails du poupon schizophrène et autre joujou d'enfer (Dolls de Stuart Gordon, la série des Chucky, sans oublier le déluge de productions Band : Demonic toys, Puppet master...). Le deuxième segment plante lui sa tente dans les collines hollywoodiennes en s'enchainant (Oh oui attache moi grand fou !) au destin d'une actrice sur le retour contrainte d'explorer les tuyauteries les moins reluisantes du cinéma de genre. Nous aurons droit à une étrange séquence onirique habitée par un ravissant démon topless suivi d'un banquet étrange et masqué (La compagnie des loups ?) donnant à sa conclusion (Que chacun interprètera comme bon lui semble), un petit côté baroque plutôt bien trouvé. Enfin la troisième histoire abandonne les plages de l'imaginaire pour s'offrir un psycho killer classique mais rondement mené rappelant que depuis le Scream de Craven, téléphone et couteau tranchant font bon ménage.
On ne va pas vous raconter d'histoire, rien de thématiquement transcendant n'est à attendre de cette mortelle soirée pyjama. Reste que la réalisation de Nicholas Carpenter (qui n'entretient aucun lien de parenté avec Big John) et Harry Grigsby (étrangement absent de l'IMDB) tient à peu près la route bien que manquant un peu de gore et pardonnez nous...un poil de cul. Les nuits de décembres étant froide, il faut bien se réchauffer les yeux ! L'effort fourni étant à la hauteur des cales étalons du genre (Comprenez les séries Tv de nos adolescences : La 5e Dimension , le voyageurs...Etc...) , il devrait occuper sans trop de mal une deuxième partie de soirée. Au moins pour la dernière pirouette de son fil rouge où l'on apprend que la vengeance est un plat que même les chaudasses mangent froid. Distrayant !
Test Technique:
Du côté de chez Emylia, on s'est fendu d'une galette à l'image plutôt sympathique. Pas de VF à l'horizon, mais nous avons tout de même droit à une making de 22 minutes malheureusement en V.O. sans sous titres. C'est mieux que rien.