Van Helsing II, sous titré Dracula contre les vampires (il fallait oser!) s'offre un deuxième tour de piste en ce doux mois de Décembre. Le titre était, il y a quelques mois, exclusivement disponible en kiosque, il revient, discrètement et à prix mini, hanter les secondes parties de soirée des cinévores de France et de Navarre. Au programme, une production «The Asylum» qui pisse le sang et la déconnade. Ecranbis.com a mordu la galette et vous explique ce que ça fait ! Profitez en bien c'est l'un des dernier test DVD de l'année...
Synopsis :
Après avoir vaincu Dracula, Van Helsing se voit accorder l’immortalité par l’Eglise dans le but de poursuivre et d’éliminer les vampires de la surface de la Terre. Sa chasse le conduit à travers le temps, sur tous les continents pour mener une lutte sanglante contre des tueurs et une armée de démons dirigés par Sebastian, le Vampire qui a pris la seule femme que Van Helsing n’ait jamais aimé.
Critique :
Le «Van Helsing» de Stephen Sommer ayant été le second plus grand succès du cinéma vampirique en franchissant la barre des 275 millions de dollar, il a fatalement donné quelques idées, voir quelques ambitions (Soyons fous!) aux artisans du cinéma comme on l'aime. Champion du monde de la production opportuniste et du muckbuster, The Asylum sortira un an plus tard, c'est à dire en 2005, sa version maison ou comment dire... son adaptation très libre de l'œuvre de Bram Stocker . Le tout tourné avec un peu plus de 500 000 dollars soit (pour vous donner une idée) la moitié du budget de la plus nécessiteuse des productions SYFY. Bien sûr, à ce tarif, il faudra se mettre les décors somptueux et les effets spéciaux numériques dernier cri sur l'oreille. Mais paradoxalement, le charme des œuvrettes estampillées «The Asylum» ne se trouve-t-il pas là ? Sachez également que pour une fois du côté de la firme californienne, on a pas osé titiller le service juridique d'Universal. Le film sera donc exploité sous le titre «Way of The Vampire» aux États-Unis. Fort heureusement, Asilum (Label derrière lequel se cache les petits coquins d' Emylia) va enfoncer le pieu pour le public français et «Way of the Vampire» devient dans notre petite et obscure contrée « Van Helsing 2 » . Parce qu'on le vaut bien ;)
La réalisation a, elle, échoué dans les mains de Sarah Nean Bruce et de Eduardo Durão dont la particularité commune est ne pas avoir depuis récidivé. Et par nécessité (oui les films en costumes, ça coute un bras mon ami), nos deux loustics on eu la bonne idée de rapatrier l'action de ce «Chemin du vampire» dans notre bonne vielle époque. L'épopée moyenâgeuse de ce Van Helsing du pauvre se réduira à un court prologue, assez amusant au passage, au cour duquel, le conte Dracula (Paul Logan, oui tu as bien lu) va perdre la tête, et Van Helsing, sa douce et tendre moitié, Yvonne. Le reste du récit est lui entièrement consacré à la constitution deux armées, l'une monté par Sebastian, dernier prince vampire assoiffé de pouvoir, l'autre par Van Helsing lui même ...jusqu'à un affrontement final se voulant épique mais qui, nous devons le confesser, devra beaucoup plus à Buffy contre les vampires qu'au Dracula de Coppola.
Ne le cachons pas, «Van Helsing 2» c'est un peu n'importe quoi avec pas beaucoup de sous. Mais pour nous autres, les dévoreurs de bobines frelatées, nous qui finissons les assiettes des pires bouges d'Hollywood, cette pingrerie assumée et déconneuse s'avère presque providentielle. Un peu de sang, un peu de fesses et un beau festival de dentiers, il ne faut pas grand chose pour rendre un lecteur d'ecranbis.com heureux ! Ce spectacle DTV étant en plus porteur du chromosome «Asylum », comprenez fait de Bis et de broc, foireux sur les bords, au milieu et délicieusement nanar, nous ne pouvons que chaudement le recommander à ceux pour qui «MegaPiranha» , «Transmorphers», «The terminators», «Les chroniques de mars» ou autre «Prehistoric» sont les phares d'un cinéma de mauvais genre moderne, flirtant entre le B et le Z. Les autres peuvent s'y risquer en cas de grippe carabinée de [très] forte fièvre ou d'un consommation irraisonnée de Diantalvic . Et encore pas dit qu'ils comprennent... En tous les cas, on les aura prévenus.
Test technique :
Du côté d'Asilum, on s'est fendu d'un DVD en langue anglaise, néanmoins sous titré en français ( Sous titres au passage amovibles!) présentant le film dans des conditions sympathiques, comprenez avec une image décente et un mixage audio stéréo qui a le mérite d'exister. En bonus, un making of de 11 minutes : «Day of Vampire : Behind the scene» en VO non sous titré, une petit menu animé 3D qui va bien et ...et...une jaquette qui rappelle l' âge d'or du bis rital. 10€ tout rond dans toutes les bonnes crémeries.
