Qu'on se le dise, les inconditionnels de la série REC seront de mariage le 8 août prochain et exceptionnellement la mariée sera en rouge! Après s'être payé le luxe d'une sortie dans les salles de l'hexagone en avril dernier, REC 3: GENESIS se voit offrir une lune de miel vidéastique et estivale par Wild Side. L'éditeur nous ayant sympathiquement fait parvenir un faire part et un disque de test , Ecranbis.com présente ses vœux aux jeunes époux ainsi qu'à la flopée de cinévores fous conviés à cette fête, décidément pas comme les autres...
Synopsis:
C’est le plus beau jour de leur vie : Koldo et Clara se marient ! Entourés de leur famille et de tous leurs amis, ils célèbrent l’événement dans une somptueuse propriété à la campagne. Mais tandis que la soirée bat son plein, certains invités commencent à montrer les signes d’une étrange maladie. En quelques instants, une terrifiante vague de violence s’abat sur la fête et le rêve vire au cauchemar… Séparés au milieu de ce chaos, les mariés se lancent alors, au péril de leur vie, dans une quête désespérée pour se retrouver…
Chronique :
En 2007, le cinéma fantastique espagnol réussit un formidable tour de passe passe commercial au carrefour du found footage et du zombie movie fiévreux. Tourné avec «peau de zob», REC, premier du nom met en émoi la quasi totalité des critiques spécialisés tout en engrangeant une trentaine de millions de dollars à l’international. Hollywood ira de son remake, rétrospectivement pas si miteux, tandis que Jaume Balagueró et Paco Plaza remettent sans grande surprise le couvert deux ans plus tard avec un plus discutable et un peu moins rentable REC 2. Pas de quoi décourager Filmax, qui ne tardera pas à annoncer non pas un, mais deux nouveaux films. A ma gauche REC 3 GENESIS, un prequel signé Paco Plaza, à ma droite REC APOCALYPSE, réalisé par Jaune Balaguero et censé clore la saga. Le tournage du premier va débuter à Barcelone dans le plus grand secret et il nous faudra nous contenter des quelques déclarations laconiques de son géniteur. «Dans chaque opus, il faut tenter de conserver ce qui a fait le succès des autres et y ajouter des éléments nouveaux»... Merci, Mr Plaza, voilà qui éclaire notre route. 4 Avril 2012, fin du suspens, REC 3 caresse enfin les toiles françaises.
...Et les propos de Plaza prennent tout leur sens puisque REC 3 GENESIS emprunte (pour commencer) aux deux premières péloches, la forme de la «camescoperie» amateurisante, comprendre du faux documentaire, tourné en caméra subjective. Nous voilà projetés en pleine fulgurance vidéo familiale, le sacro saint film de mariage, ses cadrages foireux, son montage inexistant et j'en passe . REC 3 GENESIS s'amuse des tics de l'exercice tout comme de l' intrusion de l'oeil numérique dans ce festival de protocole et de stéréotypes familiaux : Le tonton jovial, le pépé sourd et sénile, la grosse tata qui pue et les bouts en train pénibles. Un véritable vaccin anti rassemblement familial qui ne manque pas, l'occasion venue, comprenez les zombies mordant, de virer à la compétition de Shaky Cam. Pour les personnages, stupeur et nervous breakdown, pour les spectateurs, nausée et actions illisibles.
Coup de frein à mains inattendu, REC 3
GENESIS renonce en cours de route à sa forme economico-à-la-mode (d'hier) au profit d'une vision très cinématographique. Lacéré par
le scope, esthétiquement léchée, cette seconde partie inaugure une nouvelle figure de style pour la saga : le désaveux
conceptuel à mi parcours (enfin façon de parler) ! Effectivement ,
on ne s'y attendait pas mais faut il l'admettre, le procédé séduit.
Créant d'un côté un pont avec les deux premiers films, tout en
offrant à nos mirettes fatiguées par l'explosion du cinéma réalité,
un peu de douceur artificielle. Ce qui suit n'est pas forcement le
meilleur de ce que le fantastique ibérique a pu nous envoyer ces
dernières années, mais faut il l'admettre, le film de Plaza, vu
sous l'angle de la série B gentiment transgressive fonctionne
parfaitement. En tous les cas, le spectateur tout heureux d'échapper
à 1h30 de subjectivisme forcé s'en contentera !
Alors bien sûr, on pourra toujours pointer du doigt un rapport distendu entre REC 3 et les films qu'il est censé précéder, la charge parodique appuyée de l'effort et un exploitation plutôt poussive des boulevards situationnels offerts par son récit. Reste que REC 3 GENESIS est nettement meilleur que prévu ou plutôt nettement plus fréquentable qu'on a bien voulu l'écrire lors de sa sortie en salle. Gageons que ce deuxième tour de piste sur le circuit de la vidéo permette à ce B Movie gore et drôle de se trouver un public. Si quelqu'un s'oppose à ce qu'Ecranbis.com donne un 3/5 à REC 3 se lève maintenant ou se taise à jamais …
Test technique :
Aucune mauvaise surprise de la part de Wild Side Vidéo qui offre à REC 3, une édition DVD comme on les aime. Image techniquement irréprochable. Mixages DTS 5.1 et Dolby Digital Stéréo pour la version française et Dolbly digital 5.1 pour la version espagnole sous titrée. Dans le coffre à suppléments : Un making of ( 22 minutes), un bêtisier ( 3minutes), Un entretien avec Paco Plaza et l'héroïne principale Leticia Dolera réalisé par l'éditeur (26 minutes), des scènes coupées et une bande annonce. Bonne pioche !
Alors bien sûr, on pourra toujours pointer du doigt un rapport distendu entre REC 3 et les films qu'il est censé précéder, la charge parodique appuyée de l'effort et un exploitation plutôt poussive des boulevards situationnels offerts par son récit. Reste que REC 3 GENESIS est nettement meilleur que prévu ou plutôt nettement plus fréquentable qu'on a bien voulu l'écrire lors de sa sortie en salle. Gageons que ce deuxième tour de piste sur le circuit de la vidéo permette à ce B Movie gore et drôle de se trouver un public. Si quelqu'un s'oppose à ce qu'Ecranbis.com donne un 3/5 à REC 3 se lève maintenant ou se taise à jamais …
Test technique :
Aucune mauvaise surprise de la part de Wild Side Vidéo qui offre à REC 3, une édition DVD comme on les aime. Image techniquement irréprochable. Mixages DTS 5.1 et Dolby Digital Stéréo pour la version française et Dolbly digital 5.1 pour la version espagnole sous titrée. Dans le coffre à suppléments : Un making of ( 22 minutes), un bêtisier ( 3minutes), Un entretien avec Paco Plaza et l'héroïne principale Leticia Dolera réalisé par l'éditeur (26 minutes), des scènes coupées et une bande annonce. Bonne pioche !