Savage Streets: Test DVD et Critique



Attention, c'est l'évènement vidéo bis de ce début d'année ! Grâce aux efforts de l'éditeur français Uncut movies , spécialisé dans les bobines cultes mais uncut, « Savage Streets » s'est frayé un chemin jusqu'à nos platines DVD. Au programme, un « rape and revenge » pure exploitation, une soundtrack « années 80 » comme on les aime  et en prime Linda Blair ( L'Exorciste) qui fait le ménage à grands coups d'arbalète. De quoi remettre l'autodéfense au goût du jour et plonger les cinéphiles déviants que nous sommes dans la nostalgie la plus primaire. Ecranbis.com a testé pour vous cette galette collector tirée à seulement 1000 exemplaires...


Une scène de viol qui a marqué les esprits d'une génération de cinéphiles déviants.

Synopsis : 

Un gang ultra-violent sème la terreur dans les rues de Los Angeles. Le leader, Jake, ne connaît aucune limite et pousse les autres membres de sa bande à toujours aller plus loin dans le sadisme et la cruauté. Sans cesse à la recherche de nouvelles victimes le gang va croiser le chemin de Heather, une jeune adolescente sourde et muette à qui il va faire subir les pires outrages. Laissée pour morte après avoir été violée et torturée, la jeune fille sombrera dans un coma profond. Brenda, la sœur de Heather, n'aura alors plus pour obsession que de massacrer les auteurs du viol sordide dont a été victime sa cadette. Remontant inlassablement la piste du gang, la vengeance de Brenda atteindra son paroxysme au cours d'une longue nuit de terreur transformant les rues de Los Angeles en un lieu d'affrontements sanglants et de meurtres...


Critique :

« Starifiée » grâce à l'Exorciste de Friedkin, Linda Blair entame dans les années 80 un descente sans frein dans les entrailles du cinéma d'exploitation. Mais dans cet enchainement de nanars de compétition (Savage Island, honteux remontage de ce malin de Charles Band ou encore le con mais jouissif Nightforces), on trouve quelques perles dont ce « Savage Streets » sous titré en France : "Les rues de l'enfer". Réalisé par Danny Steinmann qui commettra le 5e épisode de Vendredi 13 l'année suivante, cette bobine louche au moins autant sur l'Ange De La Vengeance de Ferrara, le culte Class 84 que sur les déambulations cinématographiques nocturnes et punitives de Bronson et Eastwood. Bref n'y voyez pas un hymne à l'autodéfense mais plutôt une véritable déclaration d'amour à l'autojustice ;)



Linda Blair en grande forme...

Comme si cela ne suffisait pas, Linnea Quigley , autre grande figure du cinéma bis à la filmographie délirante (Creepozoid, le retour des morts vivants, douce nuit sanglante nuit, Flic ou zombie et j'en passe ) y donne la réplique à Linda Blair. Du moins, façon de parler puisque elle y interprète une « sourde et muette ». On notera également la présence au générique de l'excellent et regretté John Vernon.

Cinématographiquement daté (c'est qu'on ne se fait pas tout jeune non plus !) mais redoutablement bien torché, « Savage Streets » délivre dès ses premières 30 minutes quelques séquences d'anthologie dont une éprouvante scène de viol qui avait à l'époque marqué les esprits. Puis vient le douloureux moment de passer à la caisse pour notre gang de voyous. Linda Blair; arbalète en main, toute de noir vêtue venge sa frangine et sa copine à coup de flèches et de répliques cultes. Ne le cachons pas les  principales qualités  de ces « Rues de l'enfer » sont sans aucun doute  le premier degré assumé et la générosité qui transpirent du film d'un bout à l'autre. Peu importe donc si le bon goût n'a pas été invité à la fête. « Vous vouliez du cinéma d'exploitation , en voilà », tel semble être le message répété en boucle pendant 90 minutes par  Danny Steinmann.



Ce plan a un je ne sais quoi de "Christine"

Œuvrette bis presque oubliée en France, « Savage Streets » se révèle être près de 25 ans plus tard un véritable petit bijou du cinéma d'exploitation du cinéma des années 80,  graphiquement réussi, pas avare en violence gratuite, en insultes et autres noms d'oiseau tout comme joyeusement caviardé de filles nues. Même au cinéma , la vengeance est donc un plat qui se mange froid. Reste à savoir si cette édition que nous n'attendions plus lui fait honneur. Passons au test technique...



Ne vous fiez pas à son visage d'ange...


Test Technique :

La galette que nous avons eu entre les mains délivre une image des plus honorables au format 1.77. On notera quelques légers défauts de pellicule provenant du matériel d'origine mais nous sommes globalement face à un excellent transfert. Le film est visionnable dans deux mixages stéréos convaincants. (Anglais et français) On notera la présence d'une version originale sous titrée. Une édition techniquement réussie donc , mais surtout complétée de deux bonus des plus intéressants :

Confession of a teenage vigilante : Un entretien d'une quinzaine de minutes où Linda Blair revient sur les conditions de tournage de « Savage Streets »

Heather Speaks ( Heather retrouve la parole) : Un interview de Linnea Quigley, plein d'anecdotes croustillantes et parfois surprenantes.


Vous pourrez également trouver sur le disque  une galerie reprenant les diverses affiches , jaquettes DVD de la chose ainsi que des jeux de photos. Sachez que les  traditionnelles bandes annonces de l'éditeur sont aussi au programme : Final Exam , Colour from the Dark, Boarding House, Don't Go in the woods, 100 tears et Evil Clutch... Bref voilà une édition réussie et pas radine !



Le menu de l'édition UNCUT MOVIES




-Une petite perle du cinéma d'exploitation américain typiquement 80's
-Linda Blair
-Une édition au poil



- Rien, On garde tout !


Pour acheter cette édition collector limitée ( 1000 exemplaires seulement) , ça se passe par là : uncutmovies.fr