Daylight saga (Daylight fades) : Interview de Brad Ellis et Allen Gardner


Quelques semaines après la sortie française de Daylight Saga ( Daylight Fades), Ecranbis.com enfonce le clou avec une interview «exclusive » de ses géniteurs . Brad Ellis et Allen Gardner, toutes dents dehors, c'est ici et nulle part ailleurs...

Bonjour Et merci de répondre à ces quelques questions. Nous avons été impressionné par les qualités cinématographiques de « Daylight ». Je crois que vous avez tourné avec 150 000 dollars, comment avez vous accompli ce miracle ?

Brad: Je me suis justement attaché à donner de l'ampleur à la petite histoire « intime » que nous voulions raconter. Il était vraiment nécessaire, puisque nous parlons de vampires, de proposer quelque chose d'intense. Ryan Watt, notre producteur exécutif, s'est occupé de rassembler les fonds presque tout seul, en partant à la pêche aux investisseurs. Avec le recul, je suis sûr que ce film n'aurait jamais existé sans son implication ou, du moins, le résultat aurait sans doute été très différent. Ensuite, toute notre équipe a travaillé pour des salaires très bas afin que le moindre dollar se voit à l'écran.

Je suis très heureux d'avoir travaillé avec un groupe d'individus doués dont l'objectif était de faire le meilleur film possible avec ce que nous avions sous la main. La ville de Memphis, en particulier a été notre « production designer ». Puisque nous n'avions pas l'argent pour construire des plateaux, nous avons passé un temps fou à choisir des lieux qui passaient bien à l'image. Et pour la post-production, nous n'avons pas lésiné. Notre gourou du son, Sean Faust, a construit une chambre de mixage 5.1 Dolby Digital, et c'est à partir de là que la magie a commencée. Puisque nous n'avions pas le budget pour un déluge d' effets visuels, nous nous sommes vraiment efforcés de raconter la majeure partie de l'histoire via la musique et les effets sonores.



On ressent beaucoup l'influence de John Carpenter. Je sais que votre premier film était un sorte de remake d'Halloween. Vous êtes fans de Carpenter ? Quels réalisateurs et quels films vous ont inspiré et donner envie de faire du cinéma ?

Brad : Eh bien, Allen peut certainement confirmer que je suis un grand fan de Carpenter! Nous sommes allés au lycée ensemble et je pense que nous avons dû tenter au moins 3 fois de faire notre propre version d'Halloween avant d'en faire une version regardable. J'ai grandi avec les slashers des années 80, entre 'Halloween', 'Nightmare on Elm Street,' et la série des Vendredi 13. J'ai toujours une tendresse particulière pour les films d'horreur, bien que mes influences cinématographiques se soient immensément élargies depuis. Paul Thomas Anderson, Alexander Payne, ou David Fincher m'ont aussi influencé. Et la raison pour laquelle notre équipe marche si bien est que nous avons tous nos propres influences personnelles et nos héros. J'essaie de donner une approche plus visuelle au déroulement de l'histoire, tandis que de passion d'Allen est d' écrire des personnages forts Je sais que Cameron Crowe, en particulier a été d'une grande influence dans sa carrière d'écrivain.



Votre film arrive toutes une vagues de films de vampires pour ados. (D'ailleurs en France le film s'appelle Daylight Saga, ce qui fait toute de suite penser à la série des Twoilight) Comment vous est venue l'idée de Daylight ?

Allen : j'avais des idées pour un film de vampires qui trottaient dans ma tête depuis mes onze ans. J'ai commencé à me concentrer sur cette histoire en 2005. ça a commencé par le personnage de Seth. J'ai été fasciné par ce type qui a tout envoyé valser et qui veut désespérément récupérer sa vie. J'ai voulu explorer sa volonté de renouer une relation avec la fille qu'il avait abandonnée, et le lien entre lui et un jeune homme mourant qu'il a pris sous son aile. Tout le reste a été construit autour des relations de Seth avec ces deux personnages. Le Vampirisme n'est pas ce qui définit ces personnages. Ils avaient leurs problèmes et leurs peurs bien avant de devenir des vampires. Je vois le vampirisme comme la malédiction qui les a poussés dans une sorte d'impasse, les obligeant à se battre pour en sortir. Par ce combat, ils découvrent qui ils sont vraiment et combien les gens qu'ils aiment comptent pour eux. Le fait que les histoires de vampire soient devenues si populaires aujourd'hui est encore une sorte de choc pour moi!




Vous avez fait le choix de prendre quelques liberté avec les mythes du vampirisme. Il y a une scène ou on aperçoit le reflet de Seth dans un miroir! 


Allen : je pense que si vous racontez une histoire qui implique des vampires ou n'importe quel mythe populaire, vous devez pas transgresser les règles qui accompagnent ce mythe. Mais vous pouvez adaptez ces règles à votre histoire. Puisque j'ai toujours voulu raconter une histoire de vampires aussi "réaliste" que possible, j'ai eu envie que les règles soient basiques, Je suis heureux que Brad et Ryan, moi et tous les autres, nous ayons pu travailler de concert sur cette approche. Aussi, spécifiquement pour les miroirs, j'ai voulu qu'ils voient leur propre reflet...


Pouvez vous nous raconter votre pire souvenir sur le tournage de « Daylight » ?

Brad: la fin de la première semaine de tournage a été un cauchemar. Nous avions déjà dépassé largement notre planning de production et le tournage en extérieur a dû être annulé à cause de la pluie. Nous n'avions certains acteurs pour que peu de temps et leur retour était prévu sur L.A. Et la deuxième semaine, deuxième coup dur, une grande partie de l'équipe a eu la grippe! Tous ces problèmes ont été très frustrants pour nous, car c'était la première fois où nous avions tant de personnes sur un plateau et autant d'argent en jeu. Mais rétrospectivement, je suis heureux que ces problèmes soient arrivé tôt dans le tournage. Après tout s'est relativement bien déroulé.





Le film est disponible pour le moment en DVD et Bluray en France est en Angleterre, vous l'avez vendu pour d'autres pays ?

Brad :C'est la première fois qu'un de nos films est distribué hors des États Unis, donc nous sommes incroyablement heureux d'atteindre un public plus large. Le film sort en Australie, en Italie et en Allemagne entre autres. Et cet été, nous avons une deal pour distribuer le film en numérique et en streaming aux USA. Il est agréable d'avoir des retour qui ne viennent pas uniquement de la la famille et des amis, de voir comment les gens appréhendent le film alors qu'ils ne nous connaissent pas du tout.

Quels sont vos projets après Daylight?

Allen : Nous tous travaillons sur plusieurs projets à cette heure. Mais notre prochain film est thriller/ film d'horreur, qui s'appelle « sold ». J'ai commencé à l'écrire en 2007, donc je suis vraiment excité d'avancer sur ce projet et je me languis de travailler à nouveau avec ces gars!



Photos : http://www.daylightfades.com/