Qu'on se le dise, Morgan Spurlock est de retour. Super Cash me, brulot anti publicitaire carabiné s'écrasera sur nos platines et rétines le 2 mai 2012 chez Emylia. Ecranbis.com a eu la chance d'y déposer ses mirettes et son âme délicate avec quelques jours d'avance. Review ...
Synopsis :
Après avoir exposé la malbouffe dans
Supersize Me, Morgan Spurlock s’attaque à son gagne-pain en
révélant tous les vilains petits secrets d’Hollywood ainsi que
tous les stratagèmes utilisés pour convaincre les annonceurs de
placer leurs produits dans les films ou à la télévision. Ce fou de
documentaires controversés utilise son sens inimitable de la comédie
pour s’infiltrer dans les salles de conférence de grandes
entreprises et les réunions brainstorming d’agences de publicité
afin de les pousser à dévoiler la face cachée du monde
publicitaire…
Chronique :
Révélé au monde grâce au documentaire «Super Size Me» qui pointait du doigt (et du bon) l'industrie du Fast Food, Morgan Spurlock ramène sa sympathique face d'américain moyen dans l'œil du cyclone avec «Super Cash me», titre français de «The Greatest Movie ever Sold». Dans sa ligne de mire, le doux monde du placement de produit, du marketing et de la publicité masquée. Si le spectateur averti n'apprendra pas forcement grand chose sur la notion de temps de cerveaux disponibles, le pékin moyen lui risque de tomber de haut découvrant que le goût prononcé de Will Smith pour les «Converse» dans I-robot ou l'omniprésence des voitures Dacia By Renault dans Ghost Rider 2 n'est pas le fruit d'un coïncidence.
C'est finalement et surtout par sa forme que ce «Super Cash Me» emballe : Spurlock s'attachant à décrire le cirque marketo publicitaire qui accompagne la production de son propre film. Un film anti pub, financé par la publicité... Il fallait oser. Mission réussie et message faussement simple, car au delà de la critique pure et dure, «Super Cash Me» montre aussi l'extrême naïveté, l'esotérisme de pacotille, voire la dimension délirante des fondements de l'empire Makerting. Point d'orgue de cette démonstration, ce brave Morgan criblé de logo sur les plateaux de télévision et les affiches, habillé d'une sorte de brouillard publicitaire, chaque effort de visibilité annihilant l'autre.
C'est bien sur ce point que «Super
Cash Me» fait mouche...distribuant d'amicales claques à travers
les figures et laissant au spectateur le loisir de compter les
points. Qui manipule qui? Publicitaires, marques, cinéastes ou
Spurlock lui même. La réponse est peut être à chercher du côté
des lycéens américains qui, obligés de subir l'invasion publicitaire
dans les programmes pédagogiques télévisés, parviennent à deux
conclusions : la sacro sainte pause pub est le mal absolue,
coiffée d'une occasion d'aller aux toilettes ou de discuter avec ses
potes … Bref, pas de dit que sur de telle branches, la religion
du branding résiste aux vents de l'histoire...
Dans la douceur (puisque lavé avec Soupline) printanière et électorale ( votez pour moi !) , faites comme Ecranbis.com (Buvez Pepsi) , le visionnage (Optique 2000) de « Super Cash Me » est donc recommandé (Par les plus grands fabricants de machines à laver). 6,5/10
Dans la douceur (puisque lavé avec Soupline) printanière et électorale ( votez pour moi !) , faites comme Ecranbis.com (Buvez Pepsi) , le visionnage (Optique 2000) de « Super Cash Me » est donc recommandé (Par les plus grands fabricants de machines à laver). 6,5/10