On ne sait pas si le changement c'est pour maintenant, demain ou jamais, mais du côté de chez Artus, les promesses d'une année vidéastique flamboyante sont tenues. Dans les additions printanières au catalogue de l'éditeur, on trouve «Chacun pour soi» qui n'est pas comme son nom l'indique une invitation cinématographique à l'individualisme, mais une péloche signée Giorgo Capitani. Au programme : un quatuor de haut vol : Van Helfin, Klaus Kinski, George Hilton, Gilbert Roland et du western Italien autrement. Ecranbis.com a chevauché cette galette sauvage le temps d'un review...
Synopsis :
Après de nombreuses années de recherche, le prospecteur Sam Cooper ( découvre enfin un filon d’or. Pour l’exploitation difficile, il demande l’aide de Manolo son fils adoptif. Celui-ci rejoint Sam, et cherche à imposer le Blond . Sam sollicite alors la venue de Mason, un vieil ami à lui. Les quatre hommes se lancent dans l’expédition. Entre rivalité et convoitise, tous ne reviendront pas vivants.
Après de nombreuses années de recherche, le prospecteur Sam Cooper ( découvre enfin un filon d’or. Pour l’exploitation difficile, il demande l’aide de Manolo son fils adoptif. Celui-ci rejoint Sam, et cherche à imposer le Blond . Sam sollicite alors la venue de Mason, un vieil ami à lui. Les quatre hommes se lancent dans l’expédition. Entre rivalité et convoitise, tous ne reviendront pas vivants.
1968, la caméra de Giogio Capitani
lacère pour la première et la dernière fois les plaines arides du
western avec «Ognuno per sé». Une bobine transalpine atypique qui
caressera les toiles françaises en 1971 sous le titre «Chacun pour
soi». Atypique, oui mon colonel, mais pas seulement. Et bien que le
film de Capitani puisse être qualifié de Spaguetti Western, il n'en
emprunte pas le boulevard situationnel, ou du moins n'en épouse pas
tous les codes, lui conférant de facto le statut d'oeuvre hybride. A
l'image de son quatuor de gueules d'anges déchus, serions nous
aussitôt tentés d'ajouter. A ma droite, deux habitués du Western US,
Van Heflin et Gilbert Roland...A ma gauche, deux figures du cinéma
bis italien grande époque : George Hilton qui traversa bon nombre
de cowboyeries ritales et autres Gialli ...Sans oublier Nikolaus
Karl Günther Nakszyński, plus connu sous le nom de Klaus Kinski que
nous ne vous ferons nullement l'affront de présenter en ces colonnes
numériques.
La chose s'élance sur ce que nous pourrions pratiquement appeler une explication de texte, ou plus exactement de titre, dans les profondeurs d'une mine d'or où Sam (Van Heflin), vieux roublard aux vrais faux airs d'alcoolique échappe à la mort et à un compagnon de pioche, pas vraiment disposé à partagé le butin. (c'est ce qui s'appelle faire d'une pierre deux coups). Chienne de vie, il devra affronter le désert, la soif, le sable sur lequel s'écrase un soleil de plomb avant qu'une bande de salopards profitent d'une nuit américaine pour le détrousser. Une aventure que l'homme, parvenu miraculeusement à rejoindre la ville, parvient tout de même à prendre avec philosophie. S'abandonnant dans les bras de la belle Anna, prostituée et confidente (l'un de va pas sans l'autre). «C'est au moment de ta vie où tu es le plus riche que ta vie vaut le moins cher.» Tel est donc la devise du chercheur d'or.
Les souvenirs douloureux de cette journée d'enfer n'effacent pas pour autant le bon filon dans l'esprit de Sam qui convoque aussitôt un homme de confiance: le jeune Manolo Sanchez. Ce dernier arrivera malheureusement accompagné par sa moitié, un étrange et inquiétant personnage fringué en prêtre et nommé «Le Blond» (Quel sens de l'observation !). Sentant le vent et la veste de Manolo tourner, le vieux chercheur d'or ne prend pas le risque de les mener au trésor, du moins pas sans prendre dans ses bagages, Mason, un de ses anciens compagnons de cavale. Il ignore toutefois que son ancien ami, terriblement malade le suspecte de l'avoir jadis dénoncé. Mason pourrait donc bien avoir pris part au convois guidé par le démon de la vengeance... Dans «chacun pour soi», l'individualisme est donc roi ! Avec sa bande de sales types plus ou moins au bout du rouleau, son couple de honteuses et quelques kilos de métal jaune en perspective, Capitani livre une lugubre équation humaine dans laquelle la confiance fait office d'inconnu.
La chose s'élance sur ce que nous pourrions pratiquement appeler une explication de texte, ou plus exactement de titre, dans les profondeurs d'une mine d'or où Sam (Van Heflin), vieux roublard aux vrais faux airs d'alcoolique échappe à la mort et à un compagnon de pioche, pas vraiment disposé à partagé le butin. (c'est ce qui s'appelle faire d'une pierre deux coups). Chienne de vie, il devra affronter le désert, la soif, le sable sur lequel s'écrase un soleil de plomb avant qu'une bande de salopards profitent d'une nuit américaine pour le détrousser. Une aventure que l'homme, parvenu miraculeusement à rejoindre la ville, parvient tout de même à prendre avec philosophie. S'abandonnant dans les bras de la belle Anna, prostituée et confidente (l'un de va pas sans l'autre). «C'est au moment de ta vie où tu es le plus riche que ta vie vaut le moins cher.» Tel est donc la devise du chercheur d'or.
Les souvenirs douloureux de cette journée d'enfer n'effacent pas pour autant le bon filon dans l'esprit de Sam qui convoque aussitôt un homme de confiance: le jeune Manolo Sanchez. Ce dernier arrivera malheureusement accompagné par sa moitié, un étrange et inquiétant personnage fringué en prêtre et nommé «Le Blond» (Quel sens de l'observation !). Sentant le vent et la veste de Manolo tourner, le vieux chercheur d'or ne prend pas le risque de les mener au trésor, du moins pas sans prendre dans ses bagages, Mason, un de ses anciens compagnons de cavale. Il ignore toutefois que son ancien ami, terriblement malade le suspecte de l'avoir jadis dénoncé. Mason pourrait donc bien avoir pris part au convois guidé par le démon de la vengeance... Dans «chacun pour soi», l'individualisme est donc roi ! Avec sa bande de sales types plus ou moins au bout du rouleau, son couple de honteuses et quelques kilos de métal jaune en perspective, Capitani livre une lugubre équation humaine dans laquelle la confiance fait office d'inconnu.
Un
simple tour sur les forums de Westernophiles vous suffiront à
prendre la température. Cette péloche y jouit d'une excellente
réputation et y est même régulièrement citée parmi les
meilleurs western italiens. Certains ne manqueront pas de faire
remarquer qu'il s'agit là du sort réservé à pratiquement toute
bobine restée trop longtemps hors de porté de mirettes (enfin la
chose est tout de même disponible en Z2 allemand depuis 2011) mais
sachez que le film de Capitani ne vole nullement son auréole.
Premièrement parce qu'il est redoutablement bien torché et servi
chaud dans un superbe écrin scope... Deuxièmement parce que ce
plaisir purement oculaire se trouve doublée ou plutôt magnifié par
son quartet d'acteurs.
Ajoutez à cela que ce récit quasi nihiliste délivre quelques surprises, l'évocation de l'homosexualité pour commencer. Thématique certes effleurée du sombrero mais néanmoins gonflée pour l'époque. Que dire également des quelques pas de danse de Gilbert Roland avant un viril échange de pétoire ou de la séquences de la pluie dans laquelle Kinski s'offre, hystérique, à ce bienfait venu du ciel. Le recto de la jaquette nous annonçait un grand film et bien du côté d'ecranbis.com, on est plutôt d'accord. 15/20
Le disque :
Cette édition signée Artus permet de découvrir « Chacun pour soi » dans une belle copie au format 2.35 accompagnée de 3 pistes audio (Français, anglais et Italien). La piste française semble un peu plus étouffée. Des sous titres français sont également de la partie. Rayon bonus, un diaporama, une bande annonce et une sympathique présentation du film par Crud Ridel. 12€90... Et pas un dollar de plus...
Ajoutez à cela que ce récit quasi nihiliste délivre quelques surprises, l'évocation de l'homosexualité pour commencer. Thématique certes effleurée du sombrero mais néanmoins gonflée pour l'époque. Que dire également des quelques pas de danse de Gilbert Roland avant un viril échange de pétoire ou de la séquences de la pluie dans laquelle Kinski s'offre, hystérique, à ce bienfait venu du ciel. Le recto de la jaquette nous annonçait un grand film et bien du côté d'ecranbis.com, on est plutôt d'accord. 15/20
Le disque :
Cette édition signée Artus permet de découvrir « Chacun pour soi » dans une belle copie au format 2.35 accompagnée de 3 pistes audio (Français, anglais et Italien). La piste française semble un peu plus étouffée. Des sous titres français sont également de la partie. Rayon bonus, un diaporama, une bande annonce et une sympathique présentation du film par Crud Ridel. 12€90... Et pas un dollar de plus...