Ils ont exploré les grandes
thématiques du cinema bis classique (Destination Mars, Les Dinosaures Attaquent, Les Monstres Viennent de l'Espace...) et la
carrière de Bela Lugosi ( Lugosi Immortel). Aujourd'hui, les éditions Artus films font à
l'inquiétant Erich Von Stroheim l'honneur d'un coffret deux DVD
luxueux titré : Erich Von stroheim mystérieux. Ecranbis.com
s'est attelé au visionnage de cette nouvelle addition à la
collection prestige et vous livre ses impressions à chaud...
Après avoir marqué l'histoire du
cinéma muet d'une trace indélébile et de son sens de la démesure,
L'autrichien Erich Von Stroheim en pleine disgrâce hollywoodienne
troque sa casquette de réalisateur pour une étonnante carrière
d'acteur qu'il partagera entre la France et les États Unis. Tout
comme les noms de Lugosi, Karloff ou Lon Chaney Jr sont à jamais
associés au cinéma fantastique, Erich Von Stroheim restera dans la mémoire
des cinéphiles le visage du mystère. Son faciès inquiétant
suffisant à faire basculer le moindre bout de pellicule dans
l'étrange, il incarne avec génie la cruauté, la folie, le
patibulaire, le malfaisant, cet autre démoniaque que le public se
délecte de haïr, accompagnant parfois ses personnages jusqu'aux
frontières du fantastique. Le coffret que lui dédie ce mois-ci
Artus films permet de se plonger dans quatre bobines hantées par celui
qu'Hollywood surnomma l'unique...
On commence par «The lady And The
Monster» inspiré par la nouvelle «Donovan's Brain» de
Curt Siodmak et réalisé par George Sherman en 1944 pour le compte
de Republic Pictures. Si le cinéphile n'aura sans doute aucun mal à
repérer la lady promise par le titre (la jeune et innocente
Janice), le doute plane bel et bien sur l'identité du monstre. Est-ce le mystérieux professeur Franz Mueller (Erich Von Stroheim) ou
le cerveau prisonnier d'un bocal qu'il tente de maintenir en vie ?
Il faut dire que notre scientifique fou après s'être exercé sur
un pauvre petit singe, rêve de tâter du corps humain. La solution va
pour ainsi dire lui venir du ciel et profitant d'un accident d'avion,
le Dr. Mueller va mettre la main et le scalpel sur un cadavre d'un
milliardaire tout juste refroidi. L'activité de cette cervelle de
riche ne va malheureusement pas se contenter de quelques vagues
tensions électriques. En plus d'éclairer l'ampoule et d'exciter l'
électrode, notre "cerveau qui nous voulait pas mourir" ne tarde pas
à développer de spectaculaire dons télépathiques et va prendre
possession de Cory, l'assistant de Mueller et amant de Janice ( le monde
est petit). Petite série B flirtant entre la science fiction et
l'horreur, «The Lady and the Monster» n'est sans doute pas un grand
film, mais son visionnage n'inspire à aucun moment l'ennui. A voir
pour Von stroheim bien sûr, mais aussi pour quelques joyeuses
séquences pseudo scientifiques et la voix off finale, victime du
syndrome «équipe de France de football» tentant (en vain) de nous
convaincre que tout se termine pour le mieux...
The Mask Of Diijon
Deux ans plus tard, le très prolifique Lew Landers (172 films dont nous retiendrons "The Raven" avec Boris Karloff et Bela Lugosi ou encore "The return of the vampire", toujours avec Lugosi) donne à Von Stroheim le rôle d'un illusionniste nommé Diijon. On ne sait pas si la moutarde lui monte vraiment au nez mais une chose est sure, notre homme est du genre prise de tête. Profitant en effet de ses talents d'hypnotiseur il va pousser sa chère et tendre à commettre l’irréparable en lui commandant d’assassiner le beau Tony Holiday. (et non Johnny Hallyday, ne vous trompez pas...) qu'il suspecte de vouloir faire les yeux doux à sa douce. Ces 69 minutes de film noir c'est noir se termineront bien mal pour notre hypnotiseur jaloux et maléfique. Cerné par la police et victime du seul et unique chat bourreau de l'histoire du cinéma (Ouvrir les portes c'est un fait , mais actionner une guillotine, la perfidie féline n'a plus de limites) il perdra la face et la tête. Ne le cachons pas, ce masque de Diijon ne risque pas d'hypnotiser grand monde. L’intérêt somme toute très relatif de ce petit film désargenté caressant le fantastique avec délicatesse et pudeur, repose en effet sur l'unique et inquiétante présence d'Erich Von Stroheim. A voir.
Disque 2:
The Mask Of Diijon
Deux ans plus tard, le très prolifique Lew Landers (172 films dont nous retiendrons "The Raven" avec Boris Karloff et Bela Lugosi ou encore "The return of the vampire", toujours avec Lugosi) donne à Von Stroheim le rôle d'un illusionniste nommé Diijon. On ne sait pas si la moutarde lui monte vraiment au nez mais une chose est sure, notre homme est du genre prise de tête. Profitant en effet de ses talents d'hypnotiseur il va pousser sa chère et tendre à commettre l’irréparable en lui commandant d’assassiner le beau Tony Holiday. (et non Johnny Hallyday, ne vous trompez pas...) qu'il suspecte de vouloir faire les yeux doux à sa douce. Ces 69 minutes de film noir c'est noir se termineront bien mal pour notre hypnotiseur jaloux et maléfique. Cerné par la police et victime du seul et unique chat bourreau de l'histoire du cinéma (Ouvrir les portes c'est un fait , mais actionner une guillotine, la perfidie féline n'a plus de limites) il perdra la face et la tête. Ne le cachons pas, ce masque de Diijon ne risque pas d'hypnotiser grand monde. L’intérêt somme toute très relatif de ce petit film désargenté caressant le fantastique avec délicatesse et pudeur, repose en effet sur l'unique et inquiétante présence d'Erich Von Stroheim. A voir.
Disque 2:
The Great Gabbo
Attribué à James Cruze, bien que Von Stroheim soit également et mystérieusement cité par la sacro sainte Internet Movie Data Base au poste de réalisateur, le Grand Gabbo donne à Von Stroheim le rôle d'un ventriloque entretenant avec Otto, son double de bois, d'étranges relations. Relations qui le conduiront à la folie et sa propre déchéance. Mais c'est finalement par sa forme mêlant le drame psychologique et le film musical que «The Great Gabbo» surprend le plus. La descente aux enfers de notre artiste de cabaret étant agrémentée de numéro musicaux dont certains ne manqueront pas de faire sourire (Difficile de se remettre la fresque musicale mimant la prise d'un insect dans une toile d'araignée). On raconte que certains scènes du films auraient été tournées en couleur et n'auraient jamais depuis refait surface. Contrairement à la carrière de Gabbo qui s’achèvent douloureusement à la fin du film, la thématique du ventriloque et de sa poupée ne manquera elle pas d'être reprise par le cinéma fantastique dans des épisodes de la quatrième dimension ou encore dans Magic avec Anthony Perkins en 1978. A réserver aux fans de Von Stroheim.
The crime of Dr Crespi
Attribué à James Cruze, bien que Von Stroheim soit également et mystérieusement cité par la sacro sainte Internet Movie Data Base au poste de réalisateur, le Grand Gabbo donne à Von Stroheim le rôle d'un ventriloque entretenant avec Otto, son double de bois, d'étranges relations. Relations qui le conduiront à la folie et sa propre déchéance. Mais c'est finalement par sa forme mêlant le drame psychologique et le film musical que «The Great Gabbo» surprend le plus. La descente aux enfers de notre artiste de cabaret étant agrémentée de numéro musicaux dont certains ne manqueront pas de faire sourire (Difficile de se remettre la fresque musicale mimant la prise d'un insect dans une toile d'araignée). On raconte que certains scènes du films auraient été tournées en couleur et n'auraient jamais depuis refait surface. Contrairement à la carrière de Gabbo qui s’achèvent douloureusement à la fin du film, la thématique du ventriloque et de sa poupée ne manquera elle pas d'être reprise par le cinéma fantastique dans des épisodes de la quatrième dimension ou encore dans Magic avec Anthony Perkins en 1978. A réserver aux fans de Von Stroheim.
The crime of Dr Crespi
Après
avoir débuté sa carrière de réalisateur au Mexique, John H.Auer
revient en1936 aux États Unis réaliser pour Liberty Pictures l'adaptation très libre
d'une nouvelle d'Edgar Allan Poe. Il y est question d'un autre savant
fou, le docteur Andre Crespi mettant au point un anesthésique dont la
particularité et de plonger le patient dès l'injection dans un état
catatonique. Lorsque Stephen Ross son ancien collège de travail avec
lequel il s'est disputé le cœur de la belle Estelle, est victime
d'un accident de voiture, Crespi ne peut s’empêcher d'y voir
la parfaite occasion de tester son traitement et d'assouvir sa vengeance.
Supplié par Estelle, Crespi opère le blessé mais lui injecte à la
première occasion son sérum pétrifiant. Déclaré mort mais
totalement conscient, Ross est sur le point d'être enterré vivant.
The Crime of Dr Crespi, parfois un peu téléphoné (au sens propre comme figuré) et même présenté dans une copie peu glorieuse
est résolument la bonne surprise de ce coffret. A visionner en priorité...
Test Technique :
Comme
d'habitude chez Artus, les quatre films sont repartis sur 2 disques
accompagnés du traditionnel livret de 12 pages signé Pr Brave Ghoul
et 4 reproduction de lobby card au format carte postale. Les copies
(toutes au format 1.33 ) ne font, disons-le clairement, pas d'étincelles
, on appréciera cependant de pouvoir découvrir ces bobines oubliées
avec des sous titres français. Pour seul suppléments des diaporamas d’affiches et de photos. Le tout est commandable pour la modique somme de 22€90 sur le site de l'éditeur : http://www.artusfilms.com/coffret-erich-von-stroheim-mysterieux