Surprise quand tu nous tiens. Alors que tout ce que le monde compte de cinévores attendait de pied ferme un quatrième volet cinématographique de l'homme araignée. Son réalisateur Sam Raimi et son acteur principal Tobey Maguire jettent l'éponge à l'aube de l'année 2010. Un "au revoir" au Vautour sous les traits de John Malcovitch, mais certainement pas à Peter Parker. Sony va en effet presque instantanément annoncer la possible mise en chantier d'un reboot. Un mot, un seul qui suffit à faire trembler la planète «Fan» jusqu'à l'été 2012, date du retour de Spiderman sur les toiles. Par la magie de la chronologie des médias, «The Amazing Spiderman» revient pointer le bout de sa combinaison quatre mois plus tard en DVD etBluray. L'occasion pour Ecranbis.com de revenir sur l'une des Blockbusters de l'année.
Chronique :
Ah qu'il est tentant même pour le plus ouvert d'esprit des cinéphiles que de se réfugier dans la facilité de l'étiquetage à l'aveugle. Un jeu de tiroir consistant, en considérant que toutes resucée a par nature moins de goût qu'un bonbon fraîchement déballé (ce qui n'est en soit pas une contre vérité) à classer tout remake, reboot, suite ou prequel dans le tiroir aux oeuvres mineures ou efforts bassement commerciaux. Le cas de la franchise Spiderman est par nature infiniment plus complexe et si la critique n'a pas manqué l'occasion de se lancer dans un peu productif mais quasi obligatoire jeu de comparaison entre ce nouveau jet et la précédente vision hollywoodienne du voltigeur New yorkais, votre serviteur s'élancera avec plus de prudence. Principalement parce que la trilogie de Sam Raimi n'est en aucune façon «fondatrice» pour le personnage et que notre super-héros du jour rebondit sur l'imaginaire collectif depuis les années 60. Cette mesure prise, pourquoi et surtout comment devrions nous appréhender ce qu'il convient d'appeler une adaptation tardive comme un référentiel absolu.
Deuxièmement, la saga de Raimi, en parfait produit pour les kids d'une époque (Il faudra un jour qu'on nous explique comment ce brave Sam ou ce démon de Peter Jackson, rois du mad cinéma foutraque ont fini du côté obscure de la force) a déjà étonnamment vieilli (enfournez donc vos galettes du Spiderman de 2002, c'est stupéfiant) et s'est clôturé par un 3e opus plus spectaculaire que convaincant. C'est donc l'esprit ouvert que l'on convole vers cette cuvée 2012, ce nouveau départ. L'esprit ouvert à défaut de cœur léger car qui dit «faire table rase du passé» dit fatalement «relecture et ré-exposition» des fondements du mythe. Une perspective à priori peu engageante. Le cinéphile ne nous contredira pas. L'acquisition des pouvoirs et l'installation du sur-homme est assurément et définitivement la plaie du film de super héros. Il va donc falloir tout ravaler, de la piqûre initiale à l'apparition du folklorique costume rouge bleu et avec le sourire s'il vous plaît. Voilà donc le gouffre au dessus duquel le film de Webb est suspendu...
La bonne nouvelle c'est que dans ce remix précipité (On conserve les droits comme on peut) le trait se veut plus acéré, les rues de la grande pomme plus ténébreuses, et la vision de l'homme araignée plus adulte. Ce qui en soit est un intéressant paradoxe puisque ce nouveau «Peter Parker» apparaît précisément comme plus adolescent. Un rafraîchissement tonal qui devrait faire la joie de ceux qui accusaient la saga Raimienne de s'enliser dans une gnangnantisme sirupeux, voire celle des puristes. The Amazing Spiderman se montre en effet plus respectueux de l'œuvre originelle de Steve Ditko et Stan Lee. Terminé la capacité organique à projeter des toiles, Mr Parker devra se bricoler lui même ses sacro-saints «Web Shooter» comme il a désormais (Enfin !) l'autorisation de lancer des vannes. L'autre indiscutable pilier du film de Webb est bien entendu sa dimension spectaculaire, Amazing Spiderman profitant du raffinement technologique constant en matière d'effets spéciaux, assume parfaitement sa nature de blockbuster dernier cris. Le résultat était absolument impressionnant en 3D en salle, son passage à la vidéo est tout ce qu'il y a de plus convaincant et ce même si nous n'avons qu'une édition plate dans les mains.
Alors ? pari réussi ? Disons qu'on
ressort de ces 2h17 avec une certitude. Quelque soit la douloureuse
genèse de cette «remise à zero des compteurs», nous
avons au final à faire à un divertissement fantastique qui
fonctionne parfaitement. Ce qu'étaient intrinsèquement les 3 volets
réalisés par Sam Raimi. On s'étonnera donc de cette sacralisation
soudaine mais toutefois prévisible...Tous comme des longs débats
qui en ont découlé. Ce "Spiderman new look" n'a en fait qu'un défaut, celui de rebooter la série quatre petites années après Spiderman 3. Ecranbis signe ce review d'un 6,8/10.
Test Technique :
The Amazing Spiderman débarque sur les platines françaises dans des éditions Bluray double disques et Bluray 3D Premium 3 disques (2 bluray + 1 dvd). Malheureusement nous n'avons eu qu'une simple version DVD entre les mains. Édition qui bénéficie toutefois et sans vraiment de surprise d'une indiscutable excellence technique. L'image est superbe, aux limites de ce que permet le support et les mixages 5.1 allient finesse et dynamique. Un véritable disque de test pour home cinéma. La section bonus risque de pousser bon nombre de cinéphile vers l'achat des éditions Bluray. La cave à suppléments n'est pas vide, mais l'intérêt se montre limité à l'image du commentaire audio (VOST du réalisateur et des producteurs). Également au menu interactivité : 11 scènes supplémentaires, des répétitions des cascades et une galerie production.
The Amazing Spiderman débarque sur les platines françaises dans des éditions Bluray double disques et Bluray 3D Premium 3 disques (2 bluray + 1 dvd). Malheureusement nous n'avons eu qu'une simple version DVD entre les mains. Édition qui bénéficie toutefois et sans vraiment de surprise d'une indiscutable excellence technique. L'image est superbe, aux limites de ce que permet le support et les mixages 5.1 allient finesse et dynamique. Un véritable disque de test pour home cinéma. La section bonus risque de pousser bon nombre de cinéphile vers l'achat des éditions Bluray. La cave à suppléments n'est pas vide, mais l'intérêt se montre limité à l'image du commentaire audio (VOST du réalisateur et des producteurs). Également au menu interactivité : 11 scènes supplémentaires, des répétitions des cascades et une galerie production.