Sortie en juillet dernier, le douzième numéro de vidéotopsie est apparu un matin de novembre dans la boite à lettre de l'Ecran Bis. 56 pages entièrement dédiées au gore, à la SF, à l'épouvante et une promesse, celle d'autopsier le fantastique sous toutes ses formes. Ecranbis se devait de répondre à cet envoi spontané d'un review vengeur et punitif… En voiture pour un fanzinoreview qui tire dans le tas. On est comme comme ça nous, on est des fous, on est des dingues … et faut pas nous chercher des noises! ;)
Si dix longues années ont séparé les numéros 10 et 11 de Vidéotopsie (à ne pas confondre avec l'excellent blog Videotopsy), la plume déviante de Mr Didelot, David de son prénom, ne sera pas restée longtemps muette. Vidéotopsie is definitively back, annonce-t-il dans un édito qui sent la promesse tenue. Et puisque nous parlons de promesse, sachez que la carte gastronomique de ce restaurant pour les yeux, met le sang à la bouche. On commence en fanfare avec un dossier qui justifie à lui seul le morbide titrage de cette revue «fan made»: L'antéchrist, prolongement rital et savoureux de l'exorciste de Friedkin, signé de la main d'Alberto De Martino. Un véritable rapport de cinéphile légiste explorant jusqu'aux différentes versions du métrage. C'est malin mon cher David, on sort de ces 15 pages avec la furieuse envie de de se plonger dans la bobine défunte, quitte à entraîner (dommage collatéral) le décès de nos pauvres cartes bleues.
A peine le temps de se remettre que notre homme et ses alliés (Jean Sébastien Gaboury, Yvan Didelot, Didier Lefevre, Rodolphe Laurent, Christophe Gaquiere) font pleuvoir des review enrichis à l'uranium d'exploitation. Nous aurons droit à un Jungle WIP philippin et inédit de Mattei, un petit détour par la jungle blanche de Deodato, un Christopher Lee oublié, le bizarroïde Miami Golem et j'en passe quitte à oublier quelques péloches plus accessibles à nos platines zonées comme le Class 84 de Lester, le Mort vivant de Bob Clark. A l'étage «entretien», Vidéotopsie s'offre un double feature. A ma droite David Marchand, spécialiste du Giallo passé aux armes. A ma gauche François Sarkel, auteur de « la chair sous les ongles» dans la collection gore. Le voyage s'achève par une déambulation dans le rayon "fanzines et camaraderies".
Bref voilà un numéro qu'il est beau , bien maquetté et riche en matière bis. La chose étant disponible au prix de 7€ (+1,50€ de participation aux frais d'envois), je crains devoir vous annoncer son achat comme «nécessaire» au sens philosophique du terme. Oui je sais c'est la crise, mais vous pouvez bien faire sauter un ou deux repas à vos enfants … Allez hop, un verre d'eau et au lit, et demains je te fais réciter la filmographie de Jess Franco !
Pour les commandes :
David DIDELOT
9, rue Maryse Bastié
52 000 CHAUMONT
(Chèque de 8€50 à l'ordre de David DIDELOT)
Adresse email : [email protected]