Depuis 1989, Medusa Fazine explore la face cachée du cinéma en mode tête chercheuse. Après «7 ans de réflexion», Didier Lefevre, devenu entre temps conservateur d'un curieux musée numérique du fanzinat (Medusafanzine.blogspot.com) remet le couvert. Ici point de communiqués de presse passés au micro-onde et autres review rachitiques... Chez Médusa, on sert de la critique authentique, on écrit avec le cœur et on remplit les assiettes à ras bord. 220 pages «dans ta face» comme disent les jeunes, un dossier Teensploitation en plat du jour et des chroniques à volonté… pour une addition de 12€ tout rond. (On me signale toutefois que l'auteur ne prend pas encore les tickets restaurants).
Alors que le N°24 de «Medusa Fanzine» ne devrait pas tarder, (on me crie dans l'oreille que c'est pour janvier 2013, attention la sortie pourrait être repoussée pour cause de fin du monde) Ecranbis.com s'est plongé dans son précédent opus avec rage pour en extraire ces quelques lignes. La couverture ne l'annonce pas, mais une fois la bordélique et joyeuse rubrique "Bis Bazar" parcourue, les lecteurs pourront se jeter une interview du sympathique Thierry Lopez (Co fondateur d'Artus films). Une entrevue très instructive bien que datant de 2008. N'attendez donc pas de croustillantes révélations sur les sorties récentes de l'éditeur. A peine le temps de se remettre que nous voilà embarqués dans un sulfureux dossier. 14 pages à ne pas mettre entre toute les mains, puisque Francis Perrin y part à l'abordage de la Teensploitation. Un passionnant voyage dans l'une des thématiques les plus scandaleuses du 7e art, à lire sous son imperméable... ou la fenêtre ouverte pour éviter la buée sur les yeux...
La rubrique Bismania, véritable stand de tir de la critique cinéphilique permet à l'équipe de Medusa de vider quelques chargeurs. Mondo, sous-James Bond, beaucoup de Giallo, un peu de gothique, de la série B... de la vraie, de la fesse (parce que sans ça le monde serait trop triste), des corsaires, un bonhomme de neige psychopathe, des avions en détresse, des nonnes, des iles pleines de Suédoises... La vie quoi! La rubrique «Fantastico !» nous fait, elle, passer les Pyrénées en douce, 8 Pages Olé Olé conclues par 3 plaisirs Franquesque (dont Plaisir à 3, ça ne s'invente pas !) Médusa ouvre ensuite ses pages à Tim Sullivan pour un interview copieux suivi (de près) par quelques chroniques volées à sa filmographie. Et puisque nous causons «rencontre» sachez que Le compositeur italien Franco Micalizzi s'est lui aussi prêté au jeu des questions réponses.
Joe De LARA (Alias Joe de Palmer) a juste le temps de se faire brosser le portait que nous voilà projetés au fond du vidéo club, rayon pour monsieurs esseulés. Portrait humide de Tiffany Hopkins par Stephane Erbisti (celui là est décidément sur tous les bons coups et aime visiblement en voir de toutes les couleurs ) en prime. Pour tourner ces pages brulantes, Medusa tire une poignée de rafraichissantes cartouches SF, Western et n'oublie pas de consacrer quelques pages à la production «made in france». Voilà ce qu'on appelle un come back qui défrise… Qui rassasie et paradoxalement donne faim... En effet , plutôt bien caché entre les rapport de visionnage d'un Troma et d'une perle noire Z-ifiante, un petit encart annonce les sévices intellectuels à venir et invite même les plumes volontaires à rejoindre l'armée des méduses... A bientôt nous disait Mr Lefevre en fin d'édito. Et bien mon cher Didier, tu peux considérer le rendez vous comme pris !
Auteur : Claude G.