Après s'être penché sur le Scalps de Fred Olen Ray, sur le dégoulinant Slime City et le frappant Final Exam, Ecranbis.com poursuit sa descente dans les entrailles fumantes du cinéma d'exploitation et par la même occasion son exploration du catalogue «fou» de l'éditeur français Uncut Movies... Place aux scream queens de compétition et aux spectres vengeurs avec Girls School Screamers, bobinette restée jusqu'ici injustement inédite dans notre beau pays... Mais ça c'était avant !
Elle en aura fait fantasmer sévère des cinéphiles, lorsque l'affiche rutilante de «Girls School
Screamers» apparaît dans le cultissime Horror-scope de l'Ecran Fantastique en février 1986 (N°65 ça ne rajeunit pas). Les plus
parisiens d'entre eux auront une chance inespérée de découvrir la
dite pépite sur grand écran le mois suivant. Les hurleuses de
l'école pour filles (Sic !) se sont en effet invitées au Grand
Rex pour le 15e festival du film fantastique et de science fiction de
Paris. Présenté aux côtés de Day of the dead, House, The Stuff
ou encore l'imprévisible sensation de l'année aujourd'hui retombée
en disgrâce chez les cinéphiles de l'étrange, Spookies (récompensé du Prix
Délirium), notre péloche repartira bredouille. Ce qui serait un
moindre mal si cette sympathique série B n'avait eu l'autre
malchance d'être boudée par les distributeurs et éditeurs français (pourtant peu frileux à l'époque).
Dire qu'il fallut attendre l'ère digitale et les efforts d'un
éditeur indépendant et passionné pour que nous puissions y jeter
un œil.
Premier et dernier passage derrière la caméra de John P. Finnegan (qui aura toutefois l'occasion de mettre la main au scénario du fendart Blade aka Panique sur le green), Girls School Screamers porte la griffe de Michael Herz, Lloyd Kaufman et sera par conséquent distribué sous l'étendard Troma. Un nom qui fera dresser l'oreille (peut être même les deux... voir autre chose) de tout cinévore éduqué, tant la firme et son improbable mascotte irradiée, Toxie (héros involontaire de la saga Toxic Avenger) ont imprimé l'histoire du cinéma indépendant américaine. Notre péloche du jour s'écarte pourtant radicalement du ton «Trash comico gore» caractérisant le cinéma «Troma-tisé» pour embrasser les codes éternels et concédons-le plus classiques du film d'épouvante : Une inquiétante maison hantée, une jeune fille se trouvant être (Oh mon dieu!) le sosie d'une ancienne occupante des lieux, ré-incarnation et fantôme, zeste de Slasher en prime.
Premier et dernier passage derrière la caméra de John P. Finnegan (qui aura toutefois l'occasion de mettre la main au scénario du fendart Blade aka Panique sur le green), Girls School Screamers porte la griffe de Michael Herz, Lloyd Kaufman et sera par conséquent distribué sous l'étendard Troma. Un nom qui fera dresser l'oreille (peut être même les deux... voir autre chose) de tout cinévore éduqué, tant la firme et son improbable mascotte irradiée, Toxie (héros involontaire de la saga Toxic Avenger) ont imprimé l'histoire du cinéma indépendant américaine. Notre péloche du jour s'écarte pourtant radicalement du ton «Trash comico gore» caractérisant le cinéma «Troma-tisé» pour embrasser les codes éternels et concédons-le plus classiques du film d'épouvante : Une inquiétante maison hantée, une jeune fille se trouvant être (Oh mon dieu!) le sosie d'une ancienne occupante des lieux, ré-incarnation et fantôme, zeste de Slasher en prime.
Tout commence avec l'exploration
malencontreuse d'un vieux manoir par un petit garçon qui, croisant
un spectre en état de décomposition avancée, s'empresse de tourner
de l'œil. A ce même moment, les meilleurs élèves de l'école
pour filles de la Trinité reçoivent une curieuse mission. Le
bienfaiteur de l'établissement, le richissime Sir Tyler Welles vient
de passer l'arme à gauche et de léguer dans la foulée la totalité de ses biens
à l'école. 7 jeunes filles auront la lourde tache de répertorier
les œuvres d'arts disséminées dans la maison en vue d'une mise en
vente. Nos studieuses lycéennes (qui ont visiblement beaucoup
redoublé car elles affichent toutes au moins 25 ans au compteur)
accompagnées de la sœur Urban prennent possession des lieux. Mais
elles découvrent rapidement qu'une ancienne élève de l'école a
trouvé la mort dans ces murs: la douce Jenifer Welles (La nièce de Tyler Welles). Une
séance de spiritisme va désigner un tableau caché sous un drap.
Stupeur, la jeune fille qui y est peinte ressemble comme deux gouttes
d'eau à l'une d'entre elles, la belle Rachel. Petit à petit, les
jeunes filles disparaissent dans les labyrinthiques couloirs de la bâtisse.
Vous l'aurez dans doute compris, le propos de «Girls School Screamers» est à priori plus sage que l'argumentaire graphique de son affiche et de ses photos d'exploitation. On ne pourra cependant nier à ces quelques 82 minutes un sens aigu du spectaculaire. Un sourire refait au hachoir, une énucléation violente, une exposition de cadavre, une créature marécageuse (réduite à l'apparition d'une main mais seule l'intention compte), un fantôme attaqué par les asticots, sans compter que la nuit tombée sur le château, on joue du crochet de boucher, des coups de fourche voir de la chaise électrique (sans chaise). Subtilement mais surement, l'effort de Finnegan navigue entre meurtres terre à terre et fantastique pure jus, mangeant à tous les râteliers. Le résultat tiendrait surement du melting pot indigeste si la chose ne s'habillait pas d'une délicieuse touche exploito-bisseuse et 80's. Jolies filles (Jeans et coupes de cheveux d'époque), acting léger comme une plume, enquête «scoodidooesque» et réalisation colorée...
Alors bien sûr, ceux qui espéraient mettre la main sur un «Shocker» carabiné en seront un peu pour leur frais, mais Girls School Screamers assumant avec une insouciance manifeste sa nature foutraque et compilatoire, il est difficile pour
le cinéphile né dans les 70's de résister... Mieux, son visionnage pourrait convoquer en mémoire les douces années vidéoclubs, les tendres parfums de Vhs usées et de plaisirs vidéastiques interdits. Un trip exclusivement nostalgique et régressif diront les mauvaises langues... Sans doute répondrons nous, mais il ne nous en faut pas plus pour nous réjouir de l'existence de ce DVD collector au tirage très limité.
Vous l'aurez dans doute compris, le propos de «Girls School Screamers» est à priori plus sage que l'argumentaire graphique de son affiche et de ses photos d'exploitation. On ne pourra cependant nier à ces quelques 82 minutes un sens aigu du spectaculaire. Un sourire refait au hachoir, une énucléation violente, une exposition de cadavre, une créature marécageuse (réduite à l'apparition d'une main mais seule l'intention compte), un fantôme attaqué par les asticots, sans compter que la nuit tombée sur le château, on joue du crochet de boucher, des coups de fourche voir de la chaise électrique (sans chaise). Subtilement mais surement, l'effort de Finnegan navigue entre meurtres terre à terre et fantastique pure jus, mangeant à tous les râteliers. Le résultat tiendrait surement du melting pot indigeste si la chose ne s'habillait pas d'une délicieuse touche exploito-bisseuse et 80's. Jolies filles (Jeans et coupes de cheveux d'époque), acting léger comme une plume, enquête «scoodidooesque» et réalisation colorée...
Alors bien sûr, ceux qui espéraient mettre la main sur un «Shocker» carabiné en seront un peu pour leur frais, mais Girls School Screamers assumant avec une insouciance manifeste sa nature foutraque et compilatoire, il est difficile pour
le cinéphile né dans les 70's de résister... Mieux, son visionnage pourrait convoquer en mémoire les douces années vidéoclubs, les tendres parfums de Vhs usées et de plaisirs vidéastiques interdits. Un trip exclusivement nostalgique et régressif diront les mauvaises langues... Sans doute répondrons nous, mais il ne nous en faut pas plus pour nous réjouir de l'existence de ce DVD collector au tirage très limité.
Le disque :
L'édition Uncut Movies que nous avons eu dans les mains et la platine propose de découvrir Girls School Screamers dans un respectable transfert plein cadre uniquement accompagné d'une piste anglaise. Les anglophones pourront bénéficier de sous titres debrayables. Enfin un trailer, une galerie de photos du film, une galerie d'affiche de la Troma et des bandes annonces éditeur vous attendent sagement dans les bonus. 19€99