Toutes les couleurs du bis n°4 : Le review


Depuis quatre numéros, Stéphane nous en fait voir de toutes les couleurs, débitant les filmographies en rondins, promenant en laisse son ton bis et érectile, "Erbistil" donc, des sommets mamillaires des monts Fenech aux saintes moustaches de Charlie. La philosophie maison, au carrefour de la pensée Van Damienne et Sifredesque, une tête une mandale, un pétard une fessée, veut que chaque nouvel effort soit entièrement dédié à un thème, un acteur, un cinéaste... Le tout au format «presque poche» (Bon, il faut peut être le plier en deux mais ça rentre...Je suis formel), histoire d'assumer ses lectures déviantes et coupables (Oui Didier Lefevre, tu as bien lu j'ai écrit COUPABLE... C...O..U...P...A...B...L...E...) jusque sur les plages de La Ciotat. Pour ce quatrième fantastique opus, Stéphane est parti reviewer à sec les profondeurs cinématographiques de la carrière de Tobe le maudit. Une inspection surprise des piaules qui valait bien une petite chronique ...


C'était moins une ! Car venant d'assurer mes devoirs cinéphiliques et rédactionnels du mois, éprouvé par le visionnage d'une vikingerie vidéastique hautement dispensable, je comptais m'abandonner aux plaisirs délicieux de la farniente, bercé par le S.O.S. obscène et ininterrompu de grillons pervers (Cri ci cri cri … Que tout provençale et amoureux de la nature traduira sans mal par J'veux baiser, baiser, baiser, baiser…) J'étais là, détendu du site, décontracté du fanzine, lorsque ma factrice (femme à casquette, femme à … Mobylette) fit soudainement irruption dans mon repère, sous le fallacieux prétexte de m'apporter un courrier d'une importance extrême avant de s'échapper sur la route façon «Frivolous Lola», le bruit du moteur en plus... Mon Ilsa, louve de la poste venait d'abandonner un exemplaire de «Toutes les couleurs du bis N°4» dans ma cellule à lettre. Et plutôt que de lui partir au train en hurlant «Reviens ma tentatrice en uniforme, je veux goûter au claquement de ton fouet, oh oui flagelle-moi à coup de calendrier» (Celui avec les chatons, c'est celui que je préfère), n'étant pas spécialement du matin et surtout chaussé de tongs, je décidais plus sagement de m'enchaîner à ce cahier de vacance déviant.


Tout commence par un édito signé par l'homme qui s'est fait graver «Leatherface» sur la peau (Il paraît qu'il a aussi un tatou de la tronçonneuse mais il n'a jamais voulu me dire où et je crains le pire). D'entrée Stéphane n'y va pas avec le mou de la grand mère: Il ne lui faudra que quelques dizaines de lignes enflammées et inflammables pour taxer "Texas Chainsaw massacre" de plus grand film d'horreur de tous les temps … (Allons Stéphane tu sais bien que c'est «L'invasion des cocons» de Fred Olen Ray quand même !) et sur ce postulat très personnel mais après tout respectable, de construire un pont de 13 pages au dessus de la chaotique carrière d'Hooper. Ouvrage de haute voltige réussi et conclu avec pragmatisme par Lionel Grenier, rédacteur en chef du fanzine Manivelle et spécialiste du cinéaste qui pointe du doigt le rapport fantasmatique que la critique hexagonale entretient parfois avec certains cinéastes américains : «Le problème de Tobe Hooper est de ne pas être l'auteur qu'une certaine critique française aimerait avoir».


Quelques photos et affiches plus loin, nous avons doit à un interview «inédit» suivi de près par un véritable 14 juillet de la chronique. On reprend des nouvelles du frappant Poltergeist (à mes yeux fatigués, le meilleur Hooper qu'ai jamais réalisé Tobe), Lifeforce (avec sa Mathilda bizarrement cadavérique et en chaleur), L'invasion vient de Mars (Et les martiens ont l'air de grosses burnes), Night Terrors (ou Night Errors, je m'interroge), l'oppressant «The Mangler », le clouant «Toolbox Murder»...Et j'en passe. D'ailleurs passons. Le présent et recommandable effort est disponible à la vente par correspondance sur le site de l'éditeur Sin'art mais aussi en boutique : Metaluna Store (Paris), Ciel Rouge (Dijon), Le kiosque de la liberté (Toulon, la ville pas le marionnettiste), Darakan (Bruxelle), Mauvais genre (Avignon). En ce qui concerne le Metaluna Store , demandez le fanzine de Didier Erbisiti et également de payer en nature. Prochainement, Stéphane devrait s'intéresser de près au touffu de Linda, la plus exorcisée et joufflue des Bis Queens. Un Numéro sein ou cinq (peu importe) attendu à la faveur de l' automne. (Moi quand je pense à Linda Blair, je ne sais pas pourquoi mais je pense à Tété). Vivement la pluie et les feuilles mortes...