Présenté au marché du film de Cannes, puis à Stiges, à l'étrange festival avant d'être édité en Bluray par Shoot Factory sur le territoire américain, le «Dead Shadows» de David Cholewa, pélochinette fiévreuse, bricoleuse et surtout hexagonale n'avait pas à ce jour réussi son atterrissage sur nos platines. Nul ne serait-il prophète en son pays ? Tiens donc ? Que les amateurs frenchy d'astres filants et de tentacules se rassurent, la chose traversera nos cieux vidéastiques au début du mois d'avril ...Dans des éditions Bluray et DVD griffées Rimini Editions. Le télescope turgescent d'écran bis est de sortie !
"Dans Dead Shadows le retour inattendu d'un astre fou à proximité de l'atmosphère terrestre à de bien curieux effets sur Paris et les électeurs d' Anne Hidalgo..."
Les comètes sont décidément des oiseaux de mauvaise augure ! Dans «Dead Shadows» le retour inattendu d'un astre fou à proximité de l’atmosphère terrestre à de bien curieux effets sur Paris et les électeurs d' Anne Hidalgo. L'affiche prévient : Première phase, le sujet est désorienté, deuxième phase, il présente un comportement violent, phase 3, la mutation commence... Pour Chris, geek hotliner, souffrant d'une achluophobie carabinée, la soirée qui s'annonçait pourtant prometteuse va tourner au à l'apocalypse. Sur ce récit vaguement eschatologique mais ayant la providentielle qualité de permettre tout et son contraire (Monstres tentaculaires, zombies, mutants...), David Cholewa tente une déclinaison «franchouillarde» de l'Attack The Blok de Joe Cornish , la touche banlieusarde en moins. (quoique?)
"En qualité de digne descendant des bobines révérencieuses et « Fan made » projetées au festival du film Super 8, le film de David Cholewa pourrait même faire office de dessus du panier, voire de super production."
Tournée avec des clopinettes (on parle de 150 000€) et en une poignée de jours, Dead Shadows aurait d'abord été pensé comme un court métrage avant de voir son propos et son run time étiré jusqu'à franchir la ligne des 75 minutes. De cette genèse chaotique et visiblement imprévue, le métrage de Cholewa a sans doute gardé quelques stigmates et défauts de continuité mais se rattrape par la générosité de ce qu'il donne à voir. Habillé d'une photographie et d'effets visuels relativement haut de gamme, la chose donnerait l'impression d'avoir coûté dix fois plus, si un acting gentiment à côté de la plaque ne venait pas plomber sévèrement l'ambiance et le propos. Mais Dead Shadows est sans doute à voir à travers le prisme d'un cinéma fantastique français auto-produit, aux côtés des zombies Toulonnais de «Dead Line», des esprits farceurs d' «Echap» et des joyeux mets indélicats concoctés par le père Thompson.
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Dead Shadows devrait ...parler à quelques générations de lecteurs de Mad Movies "
En qualité de digne descendant des bobines révérencieuses et « Fan made » projetées au festival du film Super 8, le film de David Cholewa pourrait même faire office de dessus du panier, voire de super production. D'autant plus que ses quelques évidentes qualités visuelles (Des maquillages de David Scherer et des CGI souvent convaincants) l'amène à égaler la production value des jets farceurs de l'Asyle Californien (The Asylum). A la question un cinéma de genre français «Do it yourself » peut-il exister ? ...Cholewa apporte donc une réponse certes pour l'instant trop imparfaite pour imprimer la toile ou embrasser un succès populaire mais qui a le mérite d'exister. Peut être pas aussi bien foutu que Goal Of The Dead, mais nettement plus regardable que «La Horde», Dead Shadows devrait en tous les cas parler à quelques générations de lecteurs de Mad Movies et rats de vidéoclubs. C'est déjà ça !
Dead Shadows devrait ...parler à quelques générations de lecteurs de Mad Movies "
En qualité de digne descendant des bobines révérencieuses et « Fan made » projetées au festival du film Super 8, le film de David Cholewa pourrait même faire office de dessus du panier, voire de super production. D'autant plus que ses quelques évidentes qualités visuelles (Des maquillages de David Scherer et des CGI souvent convaincants) l'amène à égaler la production value des jets farceurs de l'Asyle Californien (The Asylum). A la question un cinéma de genre français «Do it yourself » peut-il exister ? ...Cholewa apporte donc une réponse certes pour l'instant trop imparfaite pour imprimer la toile ou embrasser un succès populaire mais qui a le mérite d'exister. Peut être pas aussi bien foutu que Goal Of The Dead, mais nettement plus regardable que «La Horde», Dead Shadows devrait en tous les cas parler à quelques générations de lecteurs de Mad Movies et rats de vidéoclubs. C'est déjà ça !
Un œil sur le disque :
Rimini Editions ne se fout pas de la gueule du monde livrant «Dead Shadows » dans une édition Bluray (Boitier noir) réussie. Le film est présenté dans un master à la définition honorable et accompagné de mixage français stéréo et spatialisé 5.1. Dans la cave aux bonus : Une présentation du film par le réalisateur, un making of, le making of des effets visuels, un film annonce , un teaser, une présentation du film et un interview de l'équipe du film à l'étrange festival.
Nathan Thacul