Histoire de fêter dans dignement le
quarantième anniversaire d'Assaut, l'éditeur britannique «Second
Sight » livre un Bluray d'anthologie. Une édition dite
«Limited » massive pour un métrage culte, profitant d'un
nouveau tranfert Haute résolution restauré, embarquant la bande
originale du film sur un CD séparée et 5 cartes collector. C'est
disponible depuis déjà quelques jours outre manche et bien entendu
dans les quelques boutiques françaises ( réelles ou en ligne)
pratiquant l'import. Ecranbis.com qui ne manque jamais une occasion
de chanter les louanges de « Big John » a sauté sur
l'occasion et livre un papier emballé !
"Une entrée magistrale, en quelque sorte, dans
l'histoire du cinéma par la porte du low budget."
"Un film longeant les frontières du fantastique sans jamais sauter le mur mais rappelant autant «La nuit des morts vivants» qu'il n'annonce ou prédit «Zombie»"
Un film longeant les frontières du fantastique sans jamais sauter
le mur mais rappelant autant «La nuit des morts vivants» qu'il
n'annonce ou prédit «Zombie» … Il suffit de voir ses corps muets
presque sans visages s’agglutiner aux portes, traverser les
fenêtres pour s'en convaincre... Tendre l'oreille pour entendre
Ethan Bishop offrir quelques mystérieuses explications solaires à
une hémorragie criminelle en cours touchant une cité des anges
désincarnée, absente, vide, déserte et crépusculaire. Le
commissariat N°13 se pourrait-il être le dernier îlot de vie dans
un Los Angeles glissant dans les ténèbres ? Tout comme
l'église à al modernité glaçante de «Prince Of Darkness »
Il faudra attendre la fin du métrage pour que Big John se raccroche
aux branches de la raison et circoncise son apocalypse à un pâte de
maison.
"Il y a aussi dans Napoleon
Wilson déjà un peu de ces anti héros que le cinéma Yankee s'offre
inlassablement comme un miroir, un négatif , incarnant la
fascination/ répulsion que l’Amérique exerce sur elle même.
"
Ne cherchez pas, tout le cinéma de
Carpenter est là... Un univers traversé les yeux mi clos , à
travers le cache du scope donc, l’élasticité des espaces et des
distances, l'art du mouvement, l'illusion de la simplicité ou de la
sophistication, on ne sait plus trop. Il y a aussi dans Napoleon
Wilson déjà un peu de Snake Plisken , un peu de John Nada, de Jack
Burton, de James « Desolation » Williams, de ces mauvais
garçons aux mains sales, mais à l'esprit vif et aux répliques
boxantes. Ces anti héros que le cinéma Yankee s'offre
inlassablement comme un miroir, un négatif , incarnant la
fascination/ répulsion que l’Amérique exerce sur elle même.
Comme souvent chez Carpenter, la jeunesse, qu'Hollywood a pris
astucieusement pour sujet et pour cible, n'a pas le droit de citer.
Juste celui de se prendre une balle, gratuitement et pratiquement à
bout portant… (ou celui d'incarner le mal dans quelques bobines à
suivre) . Une scène plus que jamais ahurissante et transgressive.
"...la femme, ce personnage aux contours incertains, à la
psyché insaisissable que Carpenter dessine avec inquiétude et
hésitation, chatte sauvage ou chatte d’appartement, assurément et
toujours féline "
Et puis il y a la femme, ce personnage aux contours incertains, à la
psyché insaisissable que Carpenter dessine avec inquiétude et
hésitation, chatte sauvage ou chatte d’appartement, assurément et
toujours féline .Laurie Zimmer y fait sa premiere
apparition cinématographique, à quelques pas d'une disparition
totale et mystérieuse des écrans radars. Un étonnant et splendide
documentaire français dans la partie supplément du disque 'Do you
Remember Laurie Zimmer ? » se lance à sa poursuite dans
l'interminable banlieue que constitue Los Angeles.Et puis il y a dans
« Assaut » comme l'essentiel de la filmographie de « Gros
John « , ce personnage qui ne traverse jamais le cadre, ce
narrateur sans mot... Une bande originale électronique,
minimaliste, répétitive et entêtante, tournant le dos aux
mélodies et aux envolés lyriques, calme mais sûre d'elle, quasi
mécanique à l'instar d'un montage que Carpenter signe sous
pseudonyme. Le score d'Assaut sur le central 13 appelle presque celui
de « Escape from New York ».
"Assault on precinct 13 résiste aux assauts du temps, aux visionnages
répétés, affiche sa modernité et sa qualité de Classique du
cinéma US à chaque tour de bobine"
Étrangement, Assault on precinct 13 résiste aux assauts du temps, aux visionnages répétés, affiche sa modernité et sa qualité de «Classique du cinéma US » à chaque tour de bobine, sa nature double d’œuvre aboutie et de point de départ...Vous avez dit «Masterpiece » ?
Un œil sur le disque :
Il faudra être vigilant car Assault on
precinct 13 nous parvient dans deux éditions Bluray aux visuels
identique. La différence se joue sur quelques add-ons bienvenus ( La
cd de la bande originale et des cartes collector) uniquement
disponible dans la version dite «Limité». Le contenu du Bluray est
lui identique. Le film est restitué dans son jus (c'est à dire son
scope 2.35) d'origine dans un master frolant la perfection. Côté
plaisir des cages à miel, deux mixages en langue anglaise. Le
premier en DTS HD Master Audio 5.1, le second en dual mono PCM. Des
sous titres anglais accompagne la danse... Côté suppéments,
l'ivresse guette avec :
- Retour sur le central 13 : Une nouvelle interview de l'acteur Asutin Stoker
- Produire « Assault » : Une nouvelle interview du producteur executif Joseph Kaufman
- Tourner avec John : Une nouvelle interview de Tommy Lee Wallace
- Captain voyeur : un cours métrage d'étude de John Carpenter (8 minutes environs)
- Do you remember Laurie Zimmer ?( Documentaire français)
- Un interview de John Carpenter et Austin Stoker
- « The Sassy one », un document avec Nancy Loomis Kyes
- Un commentaire audio avec John Carpenter
- Un commentaire audio avec Tommy Lee Wallace
- La bande annonce d'époque
- Les spots radio.