Xtro: Critique et test Bluray (Import UK)





Mauvaises nouvelles des étoiles et bonne nouvelle d'outre manche. Xtro, métrage culte si il en est vient d’atterrir sur le chariot des platines britanniques dans une édition Bluray à la haute définition et aux contenus définitivement réjouissants. De quoi jeter par la fenêtre vos bons vieux DVD frenchy et repartir à la rencontre d'un des plus terrifiants visiteurs que notre bonne vieille planète ait jamais connu. Non tous les E.T. Ne sont pas nos amis, la preuve dans une  chronique de l'Ecranbis.com qui sent déjà la crème solaire et les chouchous.Et pour cause  il s'agit d'une des toutes dernières  publications avant la sacro-sainte trêve estivale. Vive les congés (pas) payés !


  «...un des plus terrifiants visiteurs que notre bonne vieille planète ait jamais connu. Non tous les E.T. Ne sont pas nos amis!»

En 1982, une petite créature extra-terrestre, botaniste à ses heures perdues vient gratter l'amitié des kidz de l’Amérique. Avec le E.T. De Steven Spielberg , l'extra-terrestre abandonne tout machiavélisme ou volonté invasive pour devenir la coqueluche des enfants, une peluche vendue à prix d'or et un  nouveau filon pour les fabricants de produits dérivés.E.T. l'extra-terrestre vient de fait terminer le virage opéré par science fiction américaine quelques années plus tôt avec Rencontre du troisième type. L'être tombé des étoiles, après avoir personnifié des décennies durant le péril rouge et dépeint une vision profondément paranoïaque de l’altérité, est désormais vue à travers le prisme d'un positivisme très années 80.



« ...le cinéma britannique s'essaye à un mariage devenu pratiquement anachronique: Science fiction et horreur seront au flippant menu d'XTro»

A des années lumières des communications musicales improbables et des appels téléphoniques très longue distance à coup d'antenne parapluie, dans les rues les plus sombre du cinéma fantastique la résistance s'organise. Un an seulement après la rencontre entre  Elliott et son alien , comprendre Henry Thomas et quelques bouts de latex, nos cousins grand bretons  s'essayent à un mariage devenu pratiquement anachronique: Science fiction et horreur seront au flippant menu du XTro de Harry Bromley Davenport. Problème de taille, le jadis si prolifique cinéma fantastique anglais est en panne sèche sur les routes de l'imaginaire. Il faudra donc tendre les braspar dessus l'océan atlantique ou plus exactement à Robert Shaye, l'un des fondateur d'une New Line Cinéma pas encore sous le giron de la Warner. La firme veut ré-orienter sa production dans le cinéma de genre. Elle en fera la preuve avec les Griffes de la Nuit de Craven...Mais l'heure est à un autre type de cauchemars...




«Xtro...vient surtout défier Spielberg sur son propre terrain et trace les contours d'une nouvelle forme de rencontre entre un extra-terrestre et un enfant. Un anti E.T. En quelques sortes»

Dès sa sortie sur les écrans, le jet de Harry Bromley Davenport fait office d’électro choc pelliculaire. Xtro remporte haut la main le grand prix du festival du film fantastique de Paris en 1983 et restera des années durant un véritable hit dans les vidéo clubs de France et de Navarre. Un fait totalement étonnant si l'on considère que cette bobine prend toute l'industrie du cinéma de l'époque à rebrousse poil. Tout commence alors qu'une après midi le petit Tony voit Sam, son père être enlevé par une étrange lumière blanche. Mais trois années plus tard, alors que la vie tente de reprendre contre vent et marée  son cours, Sam réapparaît sur terre sous la forme d'une créature des plus antipathiques. Pas plus question de «téléphoner maison», que de repartir sans sa progéniture. Sam n'est revenu que pour arracher son fils à l'orange bleu. 




«le film marque au moins autant pour ses délicieux effets spéciaux que pour l'ambiance qu'il parvient à installer.

Formidablement  tortueux pour ne pas écrire tarabiscoté, le propos s'offre un chapelet de scènes horrifiques à l’esthétique marquante et vient surtout défier Spielberg sur son propre terrain. Xtro trace les contours d'une nouvelle forme de rencontre entre un extra-terrestre et un enfant. Un Anti E.T. En quelques sortes. Imaginatif d'un bout à l'autre, parfois trop pour que ne pas tomber une certaine opacité narrative, le film connait quelques moments d'égarement et s'autorise une originalité  toute britannique ...reste qu'Xtro marquera au fer blanc les mémoires...  au moins autant pour ses délicieux effets spéciaux que pour l'ambiance qu'il parvient à installer. Un voyage au bout de l'horreur, qui nous fera observer les cieux étoilées avec inquiétudes et effroi. Un classique que tout amateur de sueurs froides se doit de conserver dans ses archives.





Un œil sur le disque:

La chose est disponible en édition limitée  avec art work réversible. Le film a bénéficié d'un nouvelle restauration de Second Sight. Xtro n'a jamais fait aussi peur que dans ce tranfert haute définition.  Pas de piste audio ou de sous titres français en vue, mais sachez que le disque embarque des sous titres anglais. Rayon supplément ça ne rigole pas avec un documentaire de 57 minutes "Xploring Xtro", deux  featurettes inédite  "The World of Xtro" et "Beyond Xtro" incluant des "test footage" de XTro Xposed. En plus un livret et un CD de la bande originale.  Sortie le 2 juillet  2018 mais c'est visiblement déjà commandable...