C'est le mois d'août et Ecranbis.com paye son edito. Un court papier numérique essentiellement consacré au dernier événement surmédiatisé du petit monde du cinéma mainstream. Payant sans doute un plan marketing à la limite du harcèlement et un teasing continu depuis des mois, le « Super 8 » d'Abrams a sans surprise choppé la boucle à l’envers. Pétard mouillé pour les uns , arnaque surfant sur la nostalgie ambiante pour les autres, si dans la presse, la chose a su trouver preneur, sur internet, on a majoritairement tiré à vue.
Super 8, film mal aimé ? On a bien envie de répondre oui tant les champs de critiques virent à la décharge d'espoirs déçus. Le retour annoncé d'un cinéma familial daté 80's ( dont Spielberg n'a pas été le seul artisan , faut arrêter !) n'aura donc su que raviver les souvenirs émus de premiers émois cinéphiliques des uns ou les fantasmes des autres. Rendons nous à l'évidence (bande de trentenaires va !), rien ne remplacera dans nos cœur la production cinématographique de nos enfances et les kilomètres de bandes VHS usées jusque à la moelle, résultantes. Quant aux autres, ceux qui hurlent à la trahison, le doigt pointé vers les cieux (Téléphone maison ! ) , combien se souviennent vraiment de la sortie de The Goonies . Bobine étiquetée culte aujourd'hui , mais qui fut taxée de niaiserie par bon nombre de critiques à l'époque de son exploitation dans les salles obscures. Une absence de tendresse qui s'exposait alors jusque dans Mad Movies, où on écrivait gaiement que « The Goonies » était moins un film qu'un divertissement pour gosses.
Dans le flot incessant de remakes PG13, sagas super héroïque, robots japonais transformables sans âmes, Super 8, gentil (et commercial) retour vers le passé, mérite-t-il un tel torrent de boue ? La réponse est tout simplement non...