Atlantis Down : Critique et test DVD


Si vous n'avez jamais entendu parler d'Atlantis Down, rassurez vous nous non plus. Mais que l'on se le dise, en janvier Aventi continue de jouer les pères Noël en offrant à cet effort italo-américain une édition française en DVD et Bluray. Au programme, une navette spatiale, un phénomène inexpliqué et un équipage transporté sur une planète mystérieuse. La petite équipe d'Ecranbis.com ayant été très sage, nous avons reçu le cadeau en question en décembre, histoire de vous livrer une chronique et un test Dvd digne de ce nom dans les temps. Embarquement immédiat pour un voyage sidéral qui finit dans la quatrième dimension. Accrochez vous à vos slips, ça va secouer.


Synopsis :

2025. La navette spatiale Atlantis manœuvre dans l’espace lorsqu’un phénomène inexpliqué se produit. Occupés à réparer les pannes, les membres de l’équipage sont propulsés sur une planète sauvage inconnue à l’exception de l’un d’entre eux. Désorientés, les spationautes tentent de comprendre ce qui leur arrive quand, un à un, ils succombent à une force inconnue. Une pendaison, une congélation accélérée, l’attaque d’une créature invisible… Et si cela, aussi cruel soit-il, n’était qu’un jeu, une sorte d’expérience dont les spationautes sont les cobayes ?



Critique :

Auréolé par le succès d'Ignotus, son second court-métrage (récompensé 25 fois, à travers le monde, il faut le faire ) le réalisateur italien Max Bartoli va vivre son rêve américain en 2010 avec un premier long métrage : Atlantis Down. Une folie spatiale très raisonnable puisque si cette bobine bénéficie d'une équipe internationale et d'un casting de premier choix : Dean Haglund (X-files), Greg Travis (The Watchmen, Starship troopers) ou encore Michael Rooker (The Walking dead, Super), elle est aussi, pour ne pas dire surtout, tournée en 13 jours en Virginie et Caroline du nord avec un budget qu'on imagine très serré. De quoi éveiller quelques soupçons car si le cinéma fantastico horrifique, exercice cache misère par excellence, s'accommode souvent des budgets anémiques et des tournages éclairs, la Science fiction, elle, est par nature un genre plus exigeant. Mais nous ne sommes jamais à l'abri d'une bonne surprise.



Après tout le cube de Vincenzo Natali, tourné avec 350 000 Dollars canadiens avait réussi à faire rimer «Budget rachitique» avec SF ambitieuse. Un véritable miracle qui malheureusement ne se reproduira pas avec ce «Atlantis Down» dont le propos, loin pourtant d'être  inintéressant, ne parvient jamais à décoller (Un comble pour un film de Navette Spatiale diront les mauvais esprits !) La faute sans doute à un scénario s'arc-boutant sur un concept assez répétitif: «Les membres d'une mission spatiale se trouvent catapultés sur une planète étrange où ils devront affronter leur peurs enfantines ». Cela aurait sans doute fait un bon épisode d'"Au dela du réel", mais pour un long métrage de cinéma (et même pour un DTV) c'est effectivement un peu court. Une analyse que même Max Bartolli semble partager, ce dernier tentant d' étirer la chose dans tous les sens pour franchir la ligne des 84 minutes offrant par la même occasion à son métrage quelques vaines circonvolutions.



Pour autant tout n'est pas à jeter dans cet «Atlantis Down» et l'on imagine que l'italien s'est livré à un véritable numéro de funambule entre carence budgétaire et volonté de livrer un spectacle honnête. Alors bien sûr les effets visuels et les qualités techniques de cette péloche portent les stigmates d'une production à l'économie, mais son dernier quart d'heure plongé dans un onirisme fiévreux redresse la barre et abandonne son spectateur à un choix quasi pléthorique d'interprétations. Ceux qui ont un peu d'intérêt pour l'exploration spatiale n'auront sans doute pas manqué de noter que le dernier vol de la navette Atlantis a eu lieu cette année (Comme c'est étrange ma petit dame) et que le film est censé se dérouler en 2025...Vous l'aurez compris rien dans notre intrigue cosmique (et pas comique) n'est ce qu'il laisse paraître. Mais chut ! On vous en a déjà trop dit.




Test technique :

Aventi offre à Atlantis Down une édition sobre permettant de visionner la film dans un recadrage au format 1.85 (et non 1.77 comme annoncé) avec une qualité d'image très honnête . Le tout est accompagné d'une piste DD5.1 française et d'une piste simple stéréo anglaise sous titrée (Sous-titres malheureusement non débrayables). Rayon bonus, il faudra se contenter d'une petite bande annonce. Bref, nous voilà  face à une édition DVD très simple mais néanmoins amplement suffisante pour découvrir l'œuvrette embarquée...