Autant ne pas se voiler la face, ce
premier semestre 2012 ne fera pas date dans l'histoire du cinéma
fantastique. Et même sur les terres de la vidéo, pourtant réputées
plus fertiles, les pépites horrifiques ou SF ne se bousculent pas
vraiment. Raison de plus pour savourer le peu de péloches
qui parviennent encore jusqu'à nos platines...2033, Future apocalypse en
tête, premier effort du mexicain Francisco Laresgoiti qui enrichira
le catalogue de Condor Entertainment le 2 mai prochain. Ecranbis.com,
de retour du futur, vous livre son verdict...
Synopsis :
2033. Mexico est devenue une cité tentaculaire, régie par un gouvernement totalitaire. La société est désormais divisée en castes. Pablo appartient à l’élite : jeune financier sans scrupules, il profite du système et s’adonne sans compter aux plaisirs et à la drogue. Mais le jour où il rencontre Lucia, sa vie bascule : cette jeune scientifique est en réalité membre de la Rébellion. Elle va lui ouvrir les yeux sur les intentions véritables du pouvoir en place…
2033. Mexico est devenue une cité tentaculaire, régie par un gouvernement totalitaire. La société est désormais divisée en castes. Pablo appartient à l’élite : jeune financier sans scrupules, il profite du système et s’adonne sans compter aux plaisirs et à la drogue. Mais le jour où il rencontre Lucia, sa vie bascule : cette jeune scientifique est en réalité membre de la Rébellion. Elle va lui ouvrir les yeux sur les intentions véritables du pouvoir en place…
Chronique :
Non, ce
n'est pas tous les jours que la science fiction mexicaine s'invite
dans les colonnes numériques d'ecranbis.com. Plus exotique
sur le papier que dans son propos, le 2033 de Francisco Laresgoiti
plonge sa caméra et, accessoirement, son spectateur dans un Mexico
futuriste dont les rues aseptisées évoquent tout à tour
«Bienvenue à Gattaca», «l'age de crystal», «orange mécanique».
«Contemplez le futur» s'exclament en chœur la jaquette et le
dossier de presse, « Et pleurez » serions-nous tenter
d'ajouter tant la vision proposée ne laisse que peu d'espoir sur notre
avenir civilisationnel. Un monde sous une double domination : militaire, pharmaceutique, une religion désormais proscrite et une
jeunesse dorée goûtant aux joies des drogues de synthèses et à la
chasse à l'homme... (Ne passons pas à côté des choses simples).
Pour Pablo, tête à claque de première catégorie, promis à la
succession de son beau père, despote sans âme, le réveil va être
dur...
Dans tous les sens du terme, puisque notre jeune homme va s'amouracher de Lucia (Sandra Echeverría), jeune scientifique, belle à réveiller un mort et découvrir que sa vie est entièrement (pourquoi faire les choses à moitié) construite sur un mensonge. Son père qu'il croyait mort est en effet encore en vie... Bien entendu, Pablo ne tarde pas à changer de camp et à rejoindre la rébellion et le peuple d'en bas. Pas de grosses surprises donc, Francisco Laregoiti accroche les wagons de son "Romeo et Juliette" futuriste sur les rails de la lutte des classes … et s'engouffre par la même occasion dans le sillon tracé par plus de 40 ans de cinéma d'anticipation. Oui l'originalité de 2033 est à chercher à ailleurs, plus précisément dans sa dimension mystique, puisque le film s'inspire de la Guerre des Cristeros (la Cristiada) qui opposa les paysans catholiques à l'état mexicain de 1926 à 1929. Une dimension historique qui a d'ailleurs semble-t-il posé quelques problèmes à son réalisateur. Cet évènement historique est en effet banni des programmes scolaires et universitaire au pays de la Corona.
La science fiction étant par nature un genre graphiquement exigeant, le spectateur tenté par l'aventure est en droit de se demander si Laregoiti a eu les moyens des ses ambitions futuristes. Sur ce point, 2033 s'en sort plutôt bien caviardant son runtime de plans de Mexico «CGIsé» façon « District 9 » et jouant avec un certain talent la carte du contraste : la pâleur immaculée de ses décors d'un côté et la noirceur du propos de l'autre. Certes la société de demain ici exposée évoque plus le 2072 de Fulci que le I robot d'Alexs Proyas, mais personne (du moins sur Ecranbis) ne s'en plaindra. L'apport au fantastique est lui moins perceptible, Laregoiti limitant son effort à la compilation des codes du genre. Autrement dit le Mexico futuriste de 2033 , ne crève ni les yeux, ni l'écran, mais fait contre toute attente (la production n'ayant visiblement pas roulé sur l'or) illusion.
En dépit de ses efforts graphiques et de ses quelques trouvailles (La drogue oculaire, la chasse à l'homme en hélicoptère), «2033 Future Apocalypse» abandonne le spectateur à un sentiment plutôt mitigé, conséquence directe d'un acting et d'une construction très télévisuelle. De fait le film de Francisco Laresgoiti supportera difficilement la comparaison avec les mètres étalons du cinéma d'anticipation : Soleil Vert, THX 1138 en tête. Il n'en reste pas moins digne d'intérêt, ne serait que pour prendre le pouls d'un cinéma de genre mexicain plutôt discret. 5/10
Test technique :
L'édition Bluray livrée par Condor Entertainment permet de découvrir « 2033 Future apocalypse » avec une image parfaitement définie et contrastée le tout au format 1.77 ( Format d'origine 1.85) Deux mixages 5.1 DTS HD plutôt sympathiques vous permettront de mettre votre voisinage à rude épreuve. Notons la présence de sous titres français. Rayon bonus, c'est l'impasse. Il faudra se contenter de deux bandes annonces au lancement du disque : The Guild et les prometteurs : Lord of the ligth et The messenger. Une édition minimaliste mais réussie.
Dans tous les sens du terme, puisque notre jeune homme va s'amouracher de Lucia (Sandra Echeverría), jeune scientifique, belle à réveiller un mort et découvrir que sa vie est entièrement (pourquoi faire les choses à moitié) construite sur un mensonge. Son père qu'il croyait mort est en effet encore en vie... Bien entendu, Pablo ne tarde pas à changer de camp et à rejoindre la rébellion et le peuple d'en bas. Pas de grosses surprises donc, Francisco Laregoiti accroche les wagons de son "Romeo et Juliette" futuriste sur les rails de la lutte des classes … et s'engouffre par la même occasion dans le sillon tracé par plus de 40 ans de cinéma d'anticipation. Oui l'originalité de 2033 est à chercher à ailleurs, plus précisément dans sa dimension mystique, puisque le film s'inspire de la Guerre des Cristeros (la Cristiada) qui opposa les paysans catholiques à l'état mexicain de 1926 à 1929. Une dimension historique qui a d'ailleurs semble-t-il posé quelques problèmes à son réalisateur. Cet évènement historique est en effet banni des programmes scolaires et universitaire au pays de la Corona.
La science fiction étant par nature un genre graphiquement exigeant, le spectateur tenté par l'aventure est en droit de se demander si Laregoiti a eu les moyens des ses ambitions futuristes. Sur ce point, 2033 s'en sort plutôt bien caviardant son runtime de plans de Mexico «CGIsé» façon « District 9 » et jouant avec un certain talent la carte du contraste : la pâleur immaculée de ses décors d'un côté et la noirceur du propos de l'autre. Certes la société de demain ici exposée évoque plus le 2072 de Fulci que le I robot d'Alexs Proyas, mais personne (du moins sur Ecranbis) ne s'en plaindra. L'apport au fantastique est lui moins perceptible, Laregoiti limitant son effort à la compilation des codes du genre. Autrement dit le Mexico futuriste de 2033 , ne crève ni les yeux, ni l'écran, mais fait contre toute attente (la production n'ayant visiblement pas roulé sur l'or) illusion.
En dépit de ses efforts graphiques et de ses quelques trouvailles (La drogue oculaire, la chasse à l'homme en hélicoptère), «2033 Future Apocalypse» abandonne le spectateur à un sentiment plutôt mitigé, conséquence directe d'un acting et d'une construction très télévisuelle. De fait le film de Francisco Laresgoiti supportera difficilement la comparaison avec les mètres étalons du cinéma d'anticipation : Soleil Vert, THX 1138 en tête. Il n'en reste pas moins digne d'intérêt, ne serait que pour prendre le pouls d'un cinéma de genre mexicain plutôt discret. 5/10
Test technique :
L'édition Bluray livrée par Condor Entertainment permet de découvrir « 2033 Future apocalypse » avec une image parfaitement définie et contrastée le tout au format 1.77 ( Format d'origine 1.85) Deux mixages 5.1 DTS HD plutôt sympathiques vous permettront de mettre votre voisinage à rude épreuve. Notons la présence de sous titres français. Rayon bonus, c'est l'impasse. Il faudra se contenter de deux bandes annonces au lancement du disque : The Guild et les prometteurs : Lord of the ligth et The messenger. Une édition minimaliste mais réussie.