Un torture movie dans la lignée de Saw et The collector, voilà comment nous est présenté Choose qui, après une très discrète ballade du côté des sommets enneigés de Gerardmer, viendra titiller nos platines DVD et Bluray le 9 mai prochain. Au programme : un psychopathe encagoulé comme on les aime, une étudiante en journalisme du genre tenace et une déclaration d'amour à la théorie du choix de William Glasser... (si on vous le dit !). Ecranbis.com a eu la chance d'enfourner cette galette fumante avant tout le monde et délivre son ordonnance...
Synopsis :
La vie n’est pas si tranquille dans les banlieues résidentielles. Réveillée au milieu de la nuit, Sara trouve ses parents ligotés à leur lit par un terrifiant intrus qui lui laisse, à elle, 60 secondes pour choisir lequel de ses deux parents doit mourir. Si elle n’en choisit aucun, les deux périront entre les mains de ce détraqué. Qui est cet homme balafré et pourquoi a-t-il choisi pour victimes Sara et sa famille ?…
Chronique :
Avec son prologue gonflé qui expédie en quelques minutes l'essentiel du picth ci-dessus, on peut dire que Choose commence plutôt fort... D'ailleurs, pour son premier film, Marcus Grave (avec un nom pareil aussi...) a décidé de ne pas trop s'appesantir sur le passé de Fiona, jeune et jolie (ça ne gâche rien) étudiante en journalisme perturbée par la disparition brutale de sa mère. A peine sa caméra plantée, il envoie son tueur dans le campus pour une campagne de «La bourse ou la vie» chronométrée et modernisée. C'est un pianiste qui en fera d'abord les frais, obligé de trancher entre ses doigts ou son ouïe. Il sera suivi par une mannequin obsédée par son physique qui devra elle se séparer de sa vue ou de sa beauté. Voir ou séduire, il faut choisir. Pendant son temps libre, notre cruel malade mental semble également prendre du plaisir à harceler notre douce héroïne. Sans grande surprise, la gamine ne tardera pas à faire le rapprochement entre ces attaques et l'énigmatique mot que ça défunte mère lui a laissé...
Initialement annoncé dans la lignée Saw et Seven (qui a parlé de grand écart?), « Choose » commence contre toute attente par se prendre dans les branches du Slasher 90's et très aidé par son univers estudiantin et sa victime Syndey-Prescotisante par s'accrocher aux rails du Scream de Craven. Coup de chance, si notre tueur fou n'est pas du genre stakhanoviste, le rythme, lui, ne faiblit pas trop et les dilemmes sadiques de notre meurtrier cagoulé bien que trop peu nombreux nous font presque oublier que la chose (ou plutôt la choose) a des arrières goûts de bonbons déjà sucés. Tandis que la police piétine, Fiona enquête au fil des méfaits de mr "fais ton choix"... jusqu'aux origines du mal. Une partie du voile ainsi levé, Choose change un peu de registre, jouant la carte du voyage introspectif et un poil craspec dans l'esprit d'un dérangé. Seven, Le silence des agneaux et le collectionneur ne sont alors effectivement plus très loin.
Autant le dire, la révélation finale n'aura rien de l'électrochoc de l'année et l'analyse psychologique (la théorie du choix) qui soude ce fragile édifice filmique, se trouve étrangement parfaitement éludée. Mais peu importe puisqu'au final, le film de Graves parvient sans trop de mal à slalomer entre les portes de l'ennui et se pare même d'une réalisation plutôt maîtrisée. (Y'a pas à dire, un bon scope, ça habille un film!). La descente aux enfers ici proposée n'a rien d'une piste noire mais entre Choose et la catastrophique grille des programmes de la TNT, le choix risque d'être pour ainsi dire vite fait. Ecranbis.com n'hésite donc pas trop à dégainer un 12/20 (on était parti sur 11/20 mais l'amusant twist final nous a arraché un petit point supplémentaire). Un Thriller minimaliste mais honnête.
Test technique :
CTV Internationnal offre à Choose une édition DVD d'excellente qualité technique permettant de découvrir le film de Marcus Graves dans son format 2.35 d'origine avec une qualité d'image ne souffrant d'aucun défaut particulier. Même constat niveau des pistes audios. Nous retrouvons 3 mixages 5.1 très convaincants ( VF Dolby Digital , VOST , Dolby Digital et enfin VF DTS). Précisons que le doublage français tient la route, chose malheureusement rare. Rayon bonus, il faudra se contenter d'une bande annonce et d'un chapitrage. Une édition technique très satisfaisante mais très simple.