Voilà que le quatorzième
numéro d'un fanzine à but non lucratif et à tirage très limité,
vient de me tomber dans les mains. Limité j'insiste car ces derniers
mois, le fanzinat redevant chébran, hype ,dans le vent, les stocks
s'épuisent en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire et ce
Videotopsie 14 se collectorise à vue d’œil. D'entrée le Dr Didelot
prévient le patient. Un point n'est pas couture, un foie n'est pas
un rein, le bloc opératoire n'offrira pas l'autopsie d'une œuvre
mais la dissection de deux carrières démentes et démentielles.
Alea Jack Starret ! Le sort en est jeté, on plongera dans la
rutilante filmographie de, je cite, «le dernier desperado du B
Movie» et dans les errances pelliculo-exploitatives de la gamine de
l'exorciste. Un coup dur pour ceux qui ne peuvent pas blairer Linda
et qui viennent déjà de se manger un numéro spécial de «Toutes
les couleurs du bis».
Bis, le mot est lâché... sur 15
pages de reviews gratinés. Belles plantes, calamar sauce rouge
sang, beaux motards à moustaches, chatte en chaleur, ratounes
cruelles, sous-exorciste, cuisine sauvage, boules d'acier (ce n'est pas du tout ce que vous croyez), Chuck
Norris, se croisent et se télescopent. De quoi occuper quelques
quarts d'heure de chiotte, nuits blanches et autres moments de
solitude. Surtout que Videotopsie s'entretient également avec Lone
Fleming, la scream queen danoise du cinéma espagnol, François
Darnaudet (Plume de la collection gore)... pour terminer sa course
folle dans les murs du cinéma à mateurs et de l'actualité
cinéphilique couchée sur papier. Inutile de vous préciser que la
moindre de ces 76 pages fait office d'invitation... à aimer,
discuter , chérir ou maudire les parenthèses d'imaginaire que nous
offre le 7e art.