Skull : Critique et test Bluray



Laid To Rest, péloche  éminemment nécessiteuse, torchée sur tard de la nouvelle vague Slasher n 'a pas eu la chance et l'honneur d'atteindre nos fiévreuses mirettes. Mais il en faut certainement plus pour décourager Condor Entertainment qui a distribué sa suite en DVD et Bluray sur le territoire Français. Et histoire de brouiller complètement les pistes (sic !) Chromeskull: Laid to rest 2 a vu son propre titre débité en rondelles. Le chose nous parvient par conséquent sous une appellation pas prise de tronche : "Skull". Ecranbis.com, noyé sous les chroniques et les disques de test, menacé par des éditeurs impatients ( Elle est où ma chronique du con ! ), fouetté au sang par de jolies attachés de presse un poil sadiques (On a des noms mais on ne les donne qu'en privé) n'avait pas réussi à se coincer une galette dans la platine... Un moment de faiblesse sans doute... Séance de rattrapage.


Robert Hall, est un enfant du rêve américain. Débarqué à Hollywood, cent billets verts en poche, de l'espoir à revendre, le jeune homme entre dans l'industrie cinématographique par la backdoor de l'effet spécial. Il travaille sur les maquillages de Body Snatchers et Night of the Scarecrow sans être même crédité aux génériques. Mais son talent et sa détermination ne tarde pas lui entre-ouvire les portes de l'usine à cauchemars. Dans les bouillonnantes nineties , On le retrouve œuvrant pour les studios Stan Winston (L'île du Dr. Moreau), KNB (X-Files le film) et pour son propre compte. Fondée en 1996, sa societé "Almost Human" se met au service de ce coquin de Roger Corman (Frankenfish entre autre... ) et de la télévision US. (Buffy contre les vampires, Angel ou encore Terminator: Les chroniques de Sarah Connor). Le beau Robert, non content d'emballer la craquante Bobbi Sue Luther, comptera désormais parmi les grands nom des SFX.


  Après un premier long, nous dit-on autobiographique en 2004 (Lightning Bug ), Hall s'essaye à la fresque horrifique avec Laid To rest. Un pélochinette rigolarde, tournée avec les pied (et peut être même avec un seul) dont l'unique intérêt semblait alors d'étaler l'indiscutable savoir faire de son géniteur en matière de fulgurances gores. Est-ce le glauque involontaire de dégageant de ces quelques 90 minutes ? La résultante d'un copinage acharné ? Laid To Rest reçu un accueil chaleureux de la part de la presse spécialisée américaine. Touché en plein coeur par ces encouragements transpirants la bienveillance, la franche camaraderie et les soirées bien arrosées. (Ah ce Bob, un vraie éponge !) Le petit Robert cru donc nécessaire de résuciter son tueur pour un deuxième volet.


 Un flashback plus loin, ChromeSkull, arraché à la mort par la magie de la science, de la médecine et du cinéma, se remet la morale sur l’oreille et la web cam sur l'épaule. Le massacre peut reprendre... De plus belle. Ne cherchez pas le script, ici tout ou presque se résume à l'enfilage de perles sanglantes. On taillade, on mutile avec un sens certain de la découpe. En fond, très loin dans le décors d'un récit enchaîné à son esthétisme craspec, on distingue les contours d'une vague dissection sociétale. Les errance morbides d'une bourgeoisie désœuvrée au point de se fendre la gueule en fendant celle des autres. Le voyeurisme numérique. Tiens c'est intéressant ! Mais RobertHall très occupé par son dead count et visiblement pas très à l'aise dans sa direction d'acteur, passe à côté sans ralentir.

En resulte un petit "B movie" vitrine, sans perspective mais étonnnament brillant dans sa furie visuelle. Si la question était  de savoir si ce maigre postulat pourrait satisfaire les fantasticovores. La réponse tient, faut-il l'avouer du ni oui ni non. Il n'est toutefois pas exclu que les garçons bouchers et les chirurgiens du dimanche y trouvent leur compte. Bon appétit !


 Le disque :
Condor Entertainment livre un bluray techniquement correct et sans fioriture. Le master haute définition est propre mais le scope promis par la jaquette n'est pas au rendez vous, remplacé comme sur le DVD zone 1 par un ratio 1.78 remplissant la dalle. Rayon cage à miel du DTS HD 5.1 en VOST et version française et pas l'ombre d'un bonus.