La maison près du cimetière, au fond du parc, la dernière sur la gauche, la dernière sur la plage... Sacrebleu! Le cinéma de genre ne connaîtrait-il pas la crise du logement ? Il y a en tout les cas au pays des cauchemars toujours une bicoque prête à vous accueillir, vous offrir le bain de sang ou le repos éternel. Histoire de bien commencer l'année 2015, Ecranbis.com joue les agences immobilières... Avec un tout à fait charmant « pied en mer » à prix défiant toute concurrence...
"Selon Saint Charles Bronson et les anges de la vengeance, l'auto justice est ce qu'il reste lorsque l'homme est abandonné par les siens et par ses dieux. Sa qualité d’échec humaniste, philosophique et sociétal, sa nature profondément subversive et anarchiste pousse à la condamnation unanime ou à la fascination"
Si même Hansaplast se met à faire du placement produit... |
Nonne en juillet, morts dans l'été .... |
1972, Wes Craven et Sean
S. Cunningham tout deux appelés à devenir les créateurs de
franchises horrifiques fameuses, défient le babacoolisme ambiant avec
«La dernière maison sur la gauche» . Faites des morts pas la
guerre ! Pourrions nous dire. le
premier effort de Craven a la qualité de cristalliser une forme
diffuse et sexualisée de cinéma vendetta. Un courant polymorphe,
fluide (comme l'écrira Alexandra
Heller-Nicholas dans son livre Rape Revenge: a critical
study) s'acoquinant parfois au survival, au cinéma
d'autojustice, au vigilantisme, surfant sur les obsessions
sécuritaires des uns et in-sécuritaires des autres, parfois avec
un soupçon de féminisme (car il faut bien tremper dans le jus... de
l'époque, pardon mesdames). « Ce cinéma controversé qui flatte les bas
instincts » écriront en chœur quelques générations
d'observateurs défrisés, préférant se concentrer sur l'aspect
mécanique des dites pépites ou les sentencieuses dissections
psychanalytiques (Pulsions de vie, pulsions de mort, ça fait 60 €
euros la séance et non je ne prends pas la carte vitale). A vue de
progressiste, le retour sur écrans radars de la loi du talion,
concept juridique archaïque a un je ne sais quoi d’intolérable !
Bichette !
"L'originalité de «La Settima Donna» n'est pas uniquement d'offrir à son récit revanchard, un décors simili tropézien, mais d'y adjoindre, façon malabar Bi-goût, un second parfum. Rape and revenge par devant, Nonnesploitation par derrière."
Et oui, les clowns méchants ne datent pas d'aujou'd'hui... |
La
dernière maison sur la plage offre outre un titre à la saveur très
exploitative, une pension de jeunes filles et sa sœur sourire en
proie à une bande de connards millésimés. Elles sont vierges,
elles sont innocentes et belles... ( A part sœur Christine qui
n'est plus qu' innocente et belle, ce qui est déjà pas mal). Ils sont stupides et vicieux et réussissent l'exploit de sentir des pieds à travers l' écran. La
suite est une histoire de boomerang lancé trop loin et qui
fatalement reviendra trop vite. Les soirées à tripoter les
poulettes devant les films pornos (Détail subtil, le film est
tellement chaud que même la télé en rougit), les coups de fer à
repasser dans la tête, les viols au bâton... Se paieront cher
suivant les règles de l'inflation, du œil pour œil, dent pour
dent. Et on ne pourra même pas compter sur Le
syndrome de Stockholm pour
s'en sortir.
L'originalité de «La Settima Donna» n'est pas
uniquement d'offrir à son récit revanchard, un décors simili tropézien, mais d'y adjoindre, façon malabar Bi-goût, un second
parfum. Rape and revenge par devant, Nonnesploitation par derrière.
(Si vous avez souri, honte à vous!). Soeur Christina, pas encore
gagnante de The Voice, y raccroche le crucifix pour faire passer à
nos assaillants un dernier sale quart d'heure et transmettre leur
dossier au tribunal divin pour comparution immédiate. La chose étant
«de plus» joliment filmé, on ne saurait que trop vous conseiller
d'en acheter deux exemplaires.
Un oeil sur le disque :
Toujours pas de mauvaise surprise en provenance de la planète Artus, La dernière maison sur la plage nous parvient dans un master impeccable au format d'origine et accompagnée de doublage français, italien sous titré. L'éditeur a eu la bonne idée d'y enfermer un entretien passionnant avec l'un des observateurs les plus en vue du la galaxie Bis : Le sieur David Didelot, rédacteur en chef de Vidéotopsie et auteur d'un récent ouvrage dédié à la collection gore. Tout est décidément bon dans l'ourson !
Tu tendras l'autre joue, mais il n'est pas précisé qu'il est interdit de prendre un peu d'élan... |
Un oeil sur le disque :
Toujours pas de mauvaise surprise en provenance de la planète Artus, La dernière maison sur la plage nous parvient dans un master impeccable au format d'origine et accompagnée de doublage français, italien sous titré. L'éditeur a eu la bonne idée d'y enfermer un entretien passionnant avec l'un des observateurs les plus en vue du la galaxie Bis : Le sieur David Didelot, rédacteur en chef de Vidéotopsie et auteur d'un récent ouvrage dédié à la collection gore. Tout est décidément bon dans l'ourson !