De Robert «The Wizard» Rodriguez
nous n'attendions, faut-il l'avouer, plus grand chose. La carrière du
Texan touche à tout et proche de Tarantino aurait-elle sondé les
profondeurs abyssales de l'égarement cinématographique avec la
cataclysmique «Machete Kills»? Il faut croire que non puisque notre
homme opère avec «Sin City, j'ai tué pour elle» un retour
gagnant pour ne pas écrire une renaissance... L'effort sera
disponible en DVD, Bluray et Bluray 3D le 17 janvier prochain chez
Metropolitan. Ecranbis.com a pris un peu d'avance.
"Une nouvelle plongée tournée sur fond vert dans une métropole qui broie du noir, l'argument 3D en prime."
Septembre 2014, il fait «enfin» chaud et votre serviteur roule à tombeau ouvert sur les highway du sud de la France. 86 chroniques au compteur, le regard embué par les heures de visionnages, la plume asséchée, je n'avais pas volé mon «repos du guerrier», cette « parenthèse étrange » que constituent les congés payés, ce sentiment de liberté qu'inspire soudainement l'inaccessibilité numérique. A mon retour, je compris que toute les bonnes choses ont une fin. Un gus m'attendait de pied ferme, le projectionniste de ma salle de quartier, un grand gaillard au regard dur, avec qui on partage les avis ou la main dans la gueule, c'est au choix. Comment mecton ? Tu n'es pas venu voir le nouveau Sin City? Je l'avais programmé en 3D pour toi ! Je bénis les dieux d'afficher en vitrine et sur la peau un bronzage alibi. Mais je dus me coltiner l'éloge de «J'ai tué pour elle» , en me dandinant sur un pied puis sur l'autre. Janvier 2015, en ouvrant la boite au lettre, un test disc me fait de l'œil, tiendrais-je enfin une chance de rattrapage ?
"Une nouvelle plongée tournée sur fond vert dans une métropole qui broie du noir, l'argument 3D en prime."
Septembre 2014, il fait «enfin» chaud et votre serviteur roule à tombeau ouvert sur les highway du sud de la France. 86 chroniques au compteur, le regard embué par les heures de visionnages, la plume asséchée, je n'avais pas volé mon «repos du guerrier», cette « parenthèse étrange » que constituent les congés payés, ce sentiment de liberté qu'inspire soudainement l'inaccessibilité numérique. A mon retour, je compris que toute les bonnes choses ont une fin. Un gus m'attendait de pied ferme, le projectionniste de ma salle de quartier, un grand gaillard au regard dur, avec qui on partage les avis ou la main dans la gueule, c'est au choix. Comment mecton ? Tu n'es pas venu voir le nouveau Sin City? Je l'avais programmé en 3D pour toi ! Je bénis les dieux d'afficher en vitrine et sur la peau un bronzage alibi. Mais je dus me coltiner l'éloge de «J'ai tué pour elle» , en me dandinant sur un pied puis sur l'autre. Janvier 2015, en ouvrant la boite au lettre, un test disc me fait de l'œil, tiendrais-je enfin une chance de rattrapage ?
"Une étrange émulsion de technologie et de papier
froissé, de coups de caméra et de coups de crayon ouvrant les portes
d'un monde griffonné et sombre... Mais que l'on
ne s'y trompe pas, l'imagerie numérique et ses prouesses visuelles se
sont vues ici passer les menottes du Pulp."
Pratiquement une décade après sa première incartade dans l'univers de Frank Miller, Robert Rodriguez adapte le tome 2 de «Sin City ». Une nouvelle plongée tournée sur fond vert dans une métropole qui broie du noir, l'argument 3D en prime. Au menu les destins parallèles de Marv , une brute épaisse toujours disposé à distribuer les billets pour l'autre monde, Johnny un jeune chanceux venu plumer la high society dans les bouges les plus crasseux de la cité du vice, Dwight, qui voit resurgir dans l'enfer qu'est devenu sa vie la plus machiavélique et diabolique des ex, Nancy une strip-teaseuse ayant comme on dit l'esprit de revanche. Tout ce petit monde se croise et recroise dans un labyrinthe urbain et nocturne portant un nom : Sin City.
" C'est beau, plus beau encore que ne l'était Sin city, l'usage d'un relief particulièrement léché n'y est sans doute pas pour rien. La plastique d'Eva Green, non plus. "
Pratiquement une décade après sa première incartade dans l'univers de Frank Miller, Robert Rodriguez adapte le tome 2 de «Sin City ». Une nouvelle plongée tournée sur fond vert dans une métropole qui broie du noir, l'argument 3D en prime. Au menu les destins parallèles de Marv , une brute épaisse toujours disposé à distribuer les billets pour l'autre monde, Johnny un jeune chanceux venu plumer la high society dans les bouges les plus crasseux de la cité du vice, Dwight, qui voit resurgir dans l'enfer qu'est devenu sa vie la plus machiavélique et diabolique des ex, Nancy une strip-teaseuse ayant comme on dit l'esprit de revanche. Tout ce petit monde se croise et recroise dans un labyrinthe urbain et nocturne portant un nom : Sin City.
" C'est beau, plus beau encore que ne l'était Sin city, l'usage d'un relief particulièrement léché n'y est sans doute pas pour rien. La plastique d'Eva Green, non plus. "
Alors évidemment , tout comme le premier opus, «Sin city, j'ai tué pour elle» tient d'abord de la figure stylistique et de l'arabesque. Une étrange émulsion de technologie et de papier froissé, de coups de caméra et de coups de crayon ouvrant les portes d'un monde griffonné et sombre. Son irréalisme assumé , martelé à chaque plan s'offre la plus moderne des esthétisations. Mais, que l'on ne s'y trompe pas, ici l'imagerie numérique et ses prouesses se sont vues passer les menottes du Pulp. Tout rappelle donc la bande dessinée, des cadrages atypiques au refus de la couleur , ou du moins son usage parcimonieux et vraisemblablement symbolique. Ce qui ne fait pas toc, c'est bien la noirceur de l'âme humaine, ici exposée dans le plus artificiel des écrins pelliculaires. C'est beau, plus beau encore que ne l'était Sin city, l'usage d'un relief particulièrement léché (Soignant ses effets de projection par un habile jeu de cadre) n'y est sans doute pas pour rien. La plastique d'Eva Green, non plus.
Bien sûr, ceux pour qui n'ont pas le film noir dans la peau et la bande dessinée dans le cœur, trouveront sans doute l’œuvre de Rodriguez et Miller traversée par une certaine vacuité et que ses destins liés manquent justement de matière liantes. Pour les autres et en particulier pour ceux qui ont aimé le premier film, "Sin City, j'ai tué pour elle» est par sa sensualité, sa violence et sa parade de gueules cassées, une suite profondément réjouissante et stylée, doublée d'une réussite visuelle parfois troublante. Cerise sur la gâteau le film s'offre un humour inattendu. (Quelques joyeuses répliques, Les caméos de Loyd, Lady Gaga.... ). Le visionnage de «Sin City, j'ai tué pour elle» pourrait donc constituer une somptueuse introduction à une année vidéastique que nous espérons riche. En tous les cas, on a aimé !
Un oeil sur le disque :
Pour «Sin city: J'ai tué pour elle », Metropolitan sort le grand jeu avec un bluray 3D de très haute tenue. On ne serait pas étonné de retrouver le disque en démonstration dans les boutiques dédiées au Home Cinéma. Nous avons droit à un master haute définition au piqué somptueux et au format 1,78 pour en prendre plein la dalle. La 3D est exceptionnellement réussie (a part celle des menus, franchement trop appuyée). Rayon plaisir des esgourdes, des mixages 7.1 DTS HD français et anglais, des sous titres français et une option audio description. Rayon supplément le disque 3D propose quelques bandes annonces et une master classe avec Robert Rodriguez et Frank Miller. (VF) Notez toutefois ce disque n'est à priori disponible dans un combo collector Blu-ray 3D + Blu-ray + DVD dont les autres disques embarquent (si nous avons bien suivi) d'autres suppléments.