Extinction, jurassic predators : critique et test bluray


 Jurassic World n'a pas encore croqué à pleines dents dans le box office français que les éditeurs locaux, soucieux de surfer la vague rivalisent d'efforts éditoriaux et écailleux. Face au coffret doublement monstrueux de Crocofilms (Distribution Zylo), Factoris a semble-t-il placé tous ses espoirs dans Extinction, found footage d'origine britannique dont l'originalité est d'avoir préfèré les prouesses de l'animatronic aux miracles digitaux. L'Ecranbis.com a lâché son meilleur rédacteur dans la jungle vidéastique... Nous sommes toujours sans nouvelles de lui mais nous avons retrouvé ces quelques notes que nous publions en hommage à son professionnalisme. Par respect pour la famille, les noms des protagonistes ont été changé...


 Sous une soleil de plomb, un avion atterrit sur une piste de fortune à proximité de la forêt amazonienne... A son bord, Michelle une jeune journaliste et James son cameraman. Le tandem de citadins n'a pas échoué au Pérou par hasard, ils s’apprête à suivre l'équipe du professeur John Howson dans les profondeurs de la jungle. Le but de l’expédition : mener une étude sur l'apparition de nouvelles espèces dans un milieu épargnée par l'homme et la civilisation. Le lieu de chute ayant fait l'objet d'un déboisement sauvage, l'équipe se voit contrainte, en dépit des avertissements des guides locaux, de s'enfoncer en pleine nuit dans l'enfer vert. Ils vont y découvrir que certaines espèces que l'on croyait éteinte n'ont pas tout à fait tirer leur révérence... Pire encore, qu'elles ont faim !


Si en quelques vingt six années d’existence, le genre «Found footage» a malaxé dans ses mains velues la quasi totalité du bestiaire fantastique : Esprit frappeur, vampires, Troll gigantesque, sorcières, extra-terrestre... Et j'en passe. Quelques bestioles fameuses manquent toutefois encore à l'appel. Parmi elles, le dinosaure, reptile géant revenant sur nos écrans radars au grès des évolutions techniques (Stop Motion, imagerie numérique...) et des modes. On ne s'étonnera donc qu'à moitié de voir «Jurassic Parc» passé à son tour à la moulinette du faux documentaire. En particulier depuis que la démocratisation des images synthèses permettent d'investir les thématiques jusqu'ici réservées aux grosses machineries hollywoodienne. Étrangement, c'est bien le terrain de l'effet traditionnel , live et plus précisément l'animatronic qu' Extinction plante sa tante... (quelques plans CGI mis à part).


Le pari est gonflée mais le jeu du chat et de la souris entre les protagonistes de cette aventurette amazonienne et le cadreur permet de faire illusion. Le found footage c'est un peu l'art d'en montrer le moins possible et de tendre le relais à l'imagination du spectateur. Et les quelques passages de créatures écailleuses, certes furtives dans le cadre n'ont pas à rougir d'une comparaison avec leur ancêtres Cormanien, comprendre la série des Carnosaur. L'autre particularité du métrage de Adam Spinks est de ramener le found footage sur les terres qui l'ont vu naitre … L'Amazonie. Celle du Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato. La luxuriance relative de la jungle péruvienne exposée 100 minutes durant, ne permet cependan quet peu de doute. Cette bobine anglaise n'a pu bénéficier d'un véritable tournage sur site. D'ailleurs en interview, producteur et réalisateur, sans doute guidés par l'envie de ne pas révéler l'envers du décors , restent muet comme des carpes sur  les paysages caressés par leur caméra. Cachotiers va !


Pour le reste, Extinction joue d'un traditionnel échantillonnage de psychés et des inévitables affrontements qui en découlent. Le scientifique obsédé par le fruit de ses recherches, le baroudeur de service, la guide locale appelant au respect des croyances ancestrales, le rat de laboratoire découvrant le verdure, la journaliste un poil ( aux jambes ?) trop ambitieuse sans oublier narrateur cameraman , le common guy auquel le spectateur pourra s'identifier sans froisser les neurones. Certes l'originalité n'a pas été invité à la fête, mais au royaume de la bobine perdue retrouvée, cet extinction se montre fréquentable, bien plus même que ne l'ont été les derniers spécimens du genre. Alors, si votre petit frère a aimé Jurassic World, collez lui Extinction dans les pattes...



Un œil sur le disque :

Pas d'embrouille du côté de chez Factoris qui livre un bluray techniquement dans les clous...Un master 1,78 pour en prendre plein la dalle et des mixages DTS HD Audio 7.1 français et anglais pour en prendre plein les oreilles. Un seul regret : pas le moindre bonus à se mettre sur la dent !


Dino Roussi.