Bullet : critique et test DVD




Vous vous en êtes sans doute rendu compte en visitant ces colonnes numériques durant vos congés, l'été vidéastique 2015 est exceptionnellement aride. Sur les linéaires de vos vidéostores de prédilection , tout n'est que désolation... Rien ou pas grand chose à se coincer dans la platine. Le vidéophile tire la langue. C'est donc contraint et forcé, la mort dans l'âme que le staff de l'Ecranbis.com s'est autorisé un peu de farniente aux bords des piscines, tout en gardant un œil sur les sorties de la rentrée. En parlant de rentrée, c'est justement le 1er septembre que Program Store se fendra d'une édition de «Bullet» (à prononcer Boulette ou Belette, on vous laisse choisir) , pélochinette thrillerisante tendance gentiment bourrine, porté à bout de bras par l'une des plus paire belles moustaches de la série B yankee... Monsieur Danny, la malice et sa gueule d'ange déchue ! Ecranbis.com s'est avalé ces 94 minutes et vous parle du pays …

"Au programme de Bullet, Frank Marasco un flic de Los Angeles aux méthodes aussi peu catholiques qu'orthodoxes …"


Fatche comme on dit dans notre coin du monde ! La filmographie du père Trejo (Danny de son prénom)embrasse depuis «Machette» un caractère plus exponentielle qu’ascensionnelle. Profitant de sa gloire soudaine, l'acteur multiplie les tournages sans se soucier des lendemains ou d'un quelconque plan de carrière...Si ce n'est celui de marcher dans les pas des David Carradine et des quelques autres acteurs mercenaires du Poverty Row, toujours prêts à rejoindre un plateau pour peu qu'une poignée de dollars et une bouteille de Whisky les y attendent. On ne s'étonnera donc pas trop de le retrouver en vedette d'un action flix fracassant mais sans le sous signé par la main du brave Nick Lyon. Nick Lyon c'est, souvenez-vous un quatrième volet de «La mutante» réalisé en catimini pour une exploitation DVD et une poignée d'autres DTV au ras des pâquerette... Zombie Apocalypse, Rise of the Zombies (avec Danny Trejo d'ailleurs) ou encore un «Bermuda Tenatacle» dont les visuels évoquent avec juste ce qu'il faut d'opportunisme le Battleship de Peter Berg.




Au programme de Bullet, Frank Marasco un flic de Los Angeles aux méthodes aussi peu catholiques qu'orthodoxes … sur le point de rendre insigne et pétard pour couler des jours heureux... Rejoindre les meutes de vieux poussins frileux à caniche déambulant sur les boardwalk de Floride. Manque de bol, le départ en retraire de notre vieux briscard va être légèrement retardé par l’enlèvement de son petit fils. Un rapt commandité par un mafieux désireux de soustraire son fils aux couloirs de la mort. (Ah le con ! Comme si Danny Trejo avait la gueule d'un mec de fin négociatueur... ) Et voilà notre Danny qui voit rouge ou plutôt notre Frank «Bullet  Marasco en pétard, parti distribuer des prunes pour un nouveau tour de manège.



"La seule apparition du margoulin moustachu suffisant à saupoudrer de spectacularité cette série B moyennement frétillante ."

Candidat visiblement très assumé à l' «instant nanar» (Le nanar instantané) , Bullet compte comme 1000 autres vidéasterie du même acabit, sur le fameux effet «Maxwel»: Ce n'est pas la peine d'en rajouter. Et effectivement, tout ici ou presque, à commencer par le scenario, l'acting et les dialogue, relève du minimum syndical. On s'en fou, on a Danny Trejo dut sans doute se dire Nick Lyon !Et ma foie, il n'a pas eu complètement eu tord. La seule apparition du margoulin moustachu suffisant à saupoudrer de perpendicularité cette série B frétillante . Cela n'en fait pas un bon film, répondront les cinéphiles exigeants. Certes non mais pour un seconde partie de soirée, un soir de pluie avec 3 bières, ça devrait suffire à égayer le vidéophile déviant un peu pervers. Et ce même si l'éditeur, poussé par la scandaleuse requête du consommateur lambda ( J'ai payé un ma dalle au prix fort, ce n'est pas pour me taper des bandes noire) a eu la fort mauvaise idée d'en proposer un master recadré du scope au 1.77 … rendant par la même tous quelques efforts esthétisants de Lyon un peu vains. Les fans de Trejo peuvent donc dégainer la carte bleue, les autres peuvent suivre mais c'est pas faute de les avoir prévenu !



Un œil sur le disque :

Sortie de ce recadrage de mauvais goût, pas de fausse de note du côté de Program Store qui livre «Bullet» dans une master dans les clous accompagné d'une piste audio anglais originale et d'un doublage français. Dans le coffre à Bonus, une bande annonce, ironie du sort, elle au format...