Après s'être lancé à l'abordage du fils de Frankenstein, puis du spectre de Frankenstein, l'Ecranbis.com ouvre ses colonnes numériques à "Frankenstein rencontre le loup garou" qui sort ces jours-ci dans un combo Bluray DVD frappé du sceau d'Elephant films. Bela Lugosi Inside, hashtag Lon Chaney JR, oui toi le jeune, viens manger du monstre !
Lon Chaney Jr découvrant un de ses successeurs ! |
Lawrence Stewart Talbot, loup garou ne supportant plus ses accès de pilosité et ses promenades nocturnes, s'élance sur les traces du Baron Frankenstein, détenteur du secret de la vie mais également de celui de la mort. Espérant trouver un moyen de fermer son parapluie, il ne trouvera qu'une réalité effroyable, la créature de Frankenstein est toujours vivante, attendant son heure dans un bloc de glace...
"la contre performance de Lugosi rajoute aujourd'hui à l’intérêt de ce film où définitivement tout semble à l'envers, renversé . A commencer par le titre..."
Nous voilà sans doute face à un clin d’œil dont seules l'histoire ou la fatalité ont le secret. Après l'immense succès populaire de Dracula, Bela Lugosi fut pressenti pour incarner le monstre du tout premier Frankenstein. Mais suite à quelques tentatives de maquillage nous dit-on désastreuses, l'acteur aurait pris la décision de quitter le navire et c'est finalement Boris Karloff qui obtiendra la rôle. Pourtant la petite histoire de Bela et du monstre grisâtre (la couleur n'étant pas encore d'actualité) devait se poursuivre après le triomphe des deux chefs d’œuvres de Whale. Lugosi entre dans la franchise par la porte de derrière dès le troisième opus (Le fils de Frankenstein), incarnant un assistant du docteur Frankenstein baptisé pour l'occasion Ygor. Puis en 1943, participant à l’extraordinaire turn over qui caractérise la franchise, il deviendra enfin mais pour un seul et unique film, la créature . Dans "Frankenstein meets the werewolf", il ne sera d'ailleurs pas le seul à sauter d'un rôle à l'autre. Lon Chaney JR qui prêtait sa silhouette au géant monstrueux dans le précédent métrage (Le spectre de Frankenstein ) devient ici un loup garou n'assumant guère sa condition d'animorphe, Chienne de vie !
"On comprend dans ce qui semble être le premier crossover horrifique de l'Universal, que le beau Franky peine déjà à remplir cadre et affiche. Hollywood entre déjà dans l'air du discount et du pack promotionnel, deux pour le prix d'un, aurais-je envie d'écrire."
Vivons heureux, vivons couchés ! |
Même pour les admirateurs les plus
sincères de Lugosi , sa performance dans les guenilles de
Frankenstein apparaît comme indiscutablement décevante. D'après les rumeurs, l'homme
peine à suivre le rythme du tournage et doit parfois,
à bout de force, quitter le plateau... au point de contraindre la production à le faire doubler par des cascadeurs, y compris sur les
plans rapprochés imposés par le script . Il faut également ajouter que certaines séquences censées établir un lien avec le «Spectre de
Frankenstein» auraient été tout simplement supprimé au montage par le
studio créant d'évidents problèmes de continuité. Le monstre que
nous avions abandonné aveugle, doté du cerveau de Ygor et parlant,
se retrouve ici mué. Sa cécité sera quand à elle, éludée par le montage définitif. Comme si, tout
avait été une nouvelle fois été remis à plat... Comme si rien ne s'était jamais passé comme ironise un Dionnet flamboyant dans les bonus de la collection. Cet ensemble d’éléments vont indiscutablement ternir les efforts d'un acteur
dont on ne peut qu'attendre trop. Il sera dès le film suivant remplacé par Glenn
Strange , laissant dans la mémoire des cinéphiles un vague impression d'essai non transformé.
"l'étonnant rêve de mortalité de Talbot est incarné avec classe par un Lon Chaney JR définitivement plus à l'aise en bête à poil... "
Peu importe, dirais-je, car la vision la contre performance de Lugosi rajoute aujourd'hui à l’intérêt de ce film où définitivement tout semble à l'envers, renversé . A commencer par le titre, "Frankenstein rencontre le Loup garou" tenant de masquer la réalité scénaristique d'un spectacle nettement plus centré sur le mal être de son homme loup que sur la créature du Dr Frankenstein. C'est pour ainsi dire bien plus le Wolf man qui rencontre Frankestein que l'inverse. Et bien que ses apparitions y sont nombreuses, on comprend dans ce qui semble être le premier crossover horrifique de l'Universal, que le beau Franky peine déjà à remplir cadre et affiche. Hollywood entre déjà dans l'air du discount et du pack promotionnel, deux pour le prix d'un, aurais-je envie d'écrire. Il y a bien sûr aussi l'étonnant rêve de mortalité de Talbot incarné avec classe par un Lon Chaney JR définitivement plus à l'aise en bête à poil... Et une fin éclaboussante où après un choc des titans annoncé , les monstres se trouvent emportés non pas par les flammes ( pour une fois) mais par les flots .
Visuellement somptueux, définitivement divertissant, Frankenstein rencontre le Loup Garou offre de plus une Ilona Massey incandescente en Baronne Frankenstein... C'est dire si on s'en prend plein les yeux !
Un oeil sur le disque ( Justement !):
Pour cette première salve « Cinéma Monster Club », Elephant films a fait les choses bien, livrant « Frankenstein rencontre le loup garou» dans un combo Bluray DVD Classieux, coiffé d'un sur étuis aux couleurs de la collection. A l'intérieur, un livret signé par la main de Damien Aubel ( Rédacteur Chef cinéma à Transfuge) , mais surtout deux belles galettes embarquant 19 minutes de Jean Pierre Dionnet pur jus (Un supplément titré « Le mythe de Frankenstein » répliqué dans toutes les éditions et une présentation du film de 7 minutes). Rayon technique, le master haute définition se révèle à la hauteur de cette sortie évènement. Outre une piste anglaise sous titrée (Master Audio HD Dual Mono), l'éditeur propose un doublage français qui devrait à défaut d'emballer les puristes, réjouir le grand public et les anglophobes.
"l'étonnant rêve de mortalité de Talbot est incarné avec classe par un Lon Chaney JR définitivement plus à l'aise en bête à poil... "
Ballade lunaire ... |
Peu importe, dirais-je, car la vision la contre performance de Lugosi rajoute aujourd'hui à l’intérêt de ce film où définitivement tout semble à l'envers, renversé . A commencer par le titre, "Frankenstein rencontre le Loup garou" tenant de masquer la réalité scénaristique d'un spectacle nettement plus centré sur le mal être de son homme loup que sur la créature du Dr Frankenstein. C'est pour ainsi dire bien plus le Wolf man qui rencontre Frankestein que l'inverse. Et bien que ses apparitions y sont nombreuses, on comprend dans ce qui semble être le premier crossover horrifique de l'Universal, que le beau Franky peine déjà à remplir cadre et affiche. Hollywood entre déjà dans l'air du discount et du pack promotionnel, deux pour le prix d'un, aurais-je envie d'écrire. Il y a bien sûr aussi l'étonnant rêve de mortalité de Talbot incarné avec classe par un Lon Chaney JR définitivement plus à l'aise en bête à poil... Et une fin éclaboussante où après un choc des titans annoncé , les monstres se trouvent emportés non pas par les flammes ( pour une fois) mais par les flots .
Visuellement somptueux, définitivement divertissant, Frankenstein rencontre le Loup Garou offre de plus une Ilona Massey incandescente en Baronne Frankenstein... C'est dire si on s'en prend plein les yeux !
Ilona Massey en Baronne Frankenstein |
Un oeil sur le disque ( Justement !):
Pour cette première salve « Cinéma Monster Club », Elephant films a fait les choses bien, livrant « Frankenstein rencontre le loup garou» dans un combo Bluray DVD Classieux, coiffé d'un sur étuis aux couleurs de la collection. A l'intérieur, un livret signé par la main de Damien Aubel ( Rédacteur Chef cinéma à Transfuge) , mais surtout deux belles galettes embarquant 19 minutes de Jean Pierre Dionnet pur jus (Un supplément titré « Le mythe de Frankenstein » répliqué dans toutes les éditions et une présentation du film de 7 minutes). Rayon technique, le master haute définition se révèle à la hauteur de cette sortie évènement. Outre une piste anglaise sous titrée (Master Audio HD Dual Mono), l'éditeur propose un doublage français qui devrait à défaut d'emballer les puristes, réjouir le grand public et les anglophobes.