Au commencement était un court métrage d'animation stupéfiant d'inventivité et de beauté, signé par la main d'un certain Patrick Jean. Une ballade dans un New York transformé en salle d'arcade à ciel ouvert. Un déluges de pixels surfant sur une mode encore underground, celle du retro gaming, Un hommage assumé aux héros de briques qui frappaient alors aux portes de la culture pop. Il y a déjà quelques années, votre serviteur pas encore aux commandes de votre site préféré, eu la chance de découvrir «Pixels» dans un festival dédié au effets numériques.
Entre deux projections, on expliquait avec fierté mais aussi avec un peu d'agacement comment la machine de guerre Hollywoodienne faisait main basse sur les petits génies français de l'animation 3D et de l'image de synthèse. Cinq ans plus tard, Pixels est devenu un long métrage en prise de vue réelle embarquant Adam Sandler, Kevin James et Michelle Monaghan dans une symphonie fantastico-nostalgique conduite par Chris Colombus. Nanar instantané pour les uns, «Ghostbuster» moderne pour les autres, L'Ecranbis.com profite de sa sortie Bluray, Bluray 3D, DVD et coffret pour se faire un avis. (Disponible dès le 2 décembre 2015 chez Sony Pictures Home Entertainment)
"Au commencement était un court métrage d'animation stupéfiant d'inventivité et de beauté, signé par la main d'un certain Patrick Jean. Une ballade dans un New York transformé en salle d'arcade à ciel ouvert."
Je suis et j'ai
toujours été un grand défenseur du cinéma de Colombus. D'abord
parce à l'age des mes premiers amours cinéphiliques, l'homme, pas
encore cinéaste, mais déjà faiseur de miracles, signait sous les
ailes de Steven Spielberg, quelques uns des scripts les plus
remarquables de la décennie en cours. Celui de Gremlins, de The
Goonies bien sûr sans oublier celui de «Young Sherlock
Holmes» (Le secret de la pyramide en France) qui en dépit d'un
insuccès commercial reste à ce jour encore l'une des plus belles
apparitions du détective sur grand écran. (Au point que le très
récent «Mr Holmes» de Bill Condon lui
rende hommage d'une subtile manière). En 1987 son passage à la
réalisation (Nuit de folie) m'avait «emballé» comme on disait à
l'époque puis l'homme déclara sa flamme au cinéma familial (Maman
j'ai raté l'avion, Madame Doubtfire...) . Beaucoup crurent à la
trahison, moi comme les autres, devrais-je ajouter. Mais il me faut
bien confesser n'avoir jamais éprouvé le moindre déplaisir au
visionnage de ces spectacles taxés de divertissement «grand
public».
"S'amusant sans mépris des codes du cinéma catastrophe américain et jouant la carte d'une comédie très actuelle, «Pixels» parvient dès ses premières minutes...à faire mouche."
En début de millénaire, ses deux «Harry Potter établirent les fondations d'un des plus beaux ponts entre le papier et la pellicule. D'un coup de baguette magique, la saga littéraire devint saga cinématographique. Et tandis qu'une presse agacée s’évertuait à descendre un coup commercial et un film pour gosse, d'autres commençaient à prendre la mesure de l'évidente réussite artistique cachée derrière le rideau d'un film à grand succès. Voir le nom de Colombus associé à la mue improbable de quelques minutes de féerie digitale en Blockbuster Hollywooodien , suffit à me faire croire au père noël J'attendais Pixels de pied ferme, prêt à faire couler l'encre numérique qui imbibent jour à près jour vos écrans et mon écran ...Bis. Fallait-il le préciser ?
"A l'instar de Voisin du 3e type qui jouait peu ou prou dans la même cour, le propos de cette fable renvoi aux comédies fantastiques des sacro-saintes années 80 … à Ghostbusters, à Explorer, à Starfighter et j'en passe."
S'amusant sans mépris des codes du cinéma catastrophe américain et jouant la carte d'une comédie très actuelle, «Pixels» parvient dès ses premières minutes, c'est à dire dès l'irruption d'un héros un peu manche dans la vie d'une milf fraîchement éconduite par un mari volage, à faire mouche. Certes, Sandler fait du Sandler (ou du Stiller diront les mauvaise langues), Kevin James le faire valoir, et Monaghan un cœur à prendre. Ici pas question de déroger aux règles ou de sortir de son registre. Dans Pixels, le seul et unique contre emploi est plus conceptuel. Faire d'une partie de Pacman, d'un niveau de Donkey Kong, le champ de bataille d'une guerre à la vie à la mort entre l'humanité et une armée d'extra-terrestres. Il fallait oser. C'est chose faite !
"Au fond chaque génération hollywoodienne eu à cœur de revisiter les héros et mythes de son enfance...Avec Pixels, la génération «Video Game» tient en quelque sorte son Tintin !"
Alors bien sûr, ce dernier jet de Colombus n'échappe pas aux rites de l'époque. Placement produits, 3D d'apparat (comprendre post convertie) et volonté assumée de caresser le quadra dans le sens de son nostalgisme. Côté face , à l'instar de «Voisin du 3e type» qui jouait peu ou prou dans la même cour, le propos de cette fable renvoi aux comédies fantastiques des sacro-saintes années 80 … à Ghostbusters, à Starfighter , à Explorer (la fascination des aliens pour la culture télévisuelle) et j'en passe. Côté pile, elle déclare sa flamme aux classiques de l'arcade. Au fond chaque génération hollywoodienne eu à cœur de revisiter les héros et mythes de son enfance...Avec Pixels, la génération «Video Game» tient en quelque sorte son Tintin !
"S'amusant sans mépris des codes du cinéma catastrophe américain et jouant la carte d'une comédie très actuelle, «Pixels» parvient dès ses premières minutes...à faire mouche."
En début de millénaire, ses deux «Harry Potter établirent les fondations d'un des plus beaux ponts entre le papier et la pellicule. D'un coup de baguette magique, la saga littéraire devint saga cinématographique. Et tandis qu'une presse agacée s’évertuait à descendre un coup commercial et un film pour gosse, d'autres commençaient à prendre la mesure de l'évidente réussite artistique cachée derrière le rideau d'un film à grand succès. Voir le nom de Colombus associé à la mue improbable de quelques minutes de féerie digitale en Blockbuster Hollywooodien , suffit à me faire croire au père noël J'attendais Pixels de pied ferme, prêt à faire couler l'encre numérique qui imbibent jour à près jour vos écrans et mon écran ...Bis. Fallait-il le préciser ?
"A l'instar de Voisin du 3e type qui jouait peu ou prou dans la même cour, le propos de cette fable renvoi aux comédies fantastiques des sacro-saintes années 80 … à Ghostbusters, à Explorer, à Starfighter et j'en passe."
S'amusant sans mépris des codes du cinéma catastrophe américain et jouant la carte d'une comédie très actuelle, «Pixels» parvient dès ses premières minutes, c'est à dire dès l'irruption d'un héros un peu manche dans la vie d'une milf fraîchement éconduite par un mari volage, à faire mouche. Certes, Sandler fait du Sandler (ou du Stiller diront les mauvaise langues), Kevin James le faire valoir, et Monaghan un cœur à prendre. Ici pas question de déroger aux règles ou de sortir de son registre. Dans Pixels, le seul et unique contre emploi est plus conceptuel. Faire d'une partie de Pacman, d'un niveau de Donkey Kong, le champ de bataille d'une guerre à la vie à la mort entre l'humanité et une armée d'extra-terrestres. Il fallait oser. C'est chose faite !
"Au fond chaque génération hollywoodienne eu à cœur de revisiter les héros et mythes de son enfance...Avec Pixels, la génération «Video Game» tient en quelque sorte son Tintin !"
Alors bien sûr, ce dernier jet de Colombus n'échappe pas aux rites de l'époque. Placement produits, 3D d'apparat (comprendre post convertie) et volonté assumée de caresser le quadra dans le sens de son nostalgisme. Côté face , à l'instar de «Voisin du 3e type» qui jouait peu ou prou dans la même cour, le propos de cette fable renvoi aux comédies fantastiques des sacro-saintes années 80 … à Ghostbusters, à Starfighter , à Explorer (la fascination des aliens pour la culture télévisuelle) et j'en passe. Côté pile, elle déclare sa flamme aux classiques de l'arcade. Au fond chaque génération hollywoodienne eu à cœur de revisiter les héros et mythes de son enfance...Avec Pixels, la génération «Video Game» tient en quelque sorte son Tintin !
Un œil sur les
disque :
Pixels nous parvient dans un double Bluray 2D/3D techniquement haut de gamme. Le film nous est présenté dans son scope d'origine (2.40) et dans un master à haut définition splendide accompagné de mixages français, anglais, espagnol , italien et catalan. La 3D ici proposée, bien que tout à fait agréable, ne fera pas date, victime d'un crantage de la profondeur trop perceptible. Côté supplément, on notera la mise à disposition d'un application Android Ios permettant jouer en même temps que le film. Curieux et amusant ! Malheureusement le reste des bonus (Une enfilade de petits «Making of», un clip...) très «corporate» s'avère nettement moins digeste et original. On ne peut pas être bon partout !
Pixels nous parvient dans un double Bluray 2D/3D techniquement haut de gamme. Le film nous est présenté dans son scope d'origine (2.40) et dans un master à haut définition splendide accompagné de mixages français, anglais, espagnol , italien et catalan. La 3D ici proposée, bien que tout à fait agréable, ne fera pas date, victime d'un crantage de la profondeur trop perceptible. Côté supplément, on notera la mise à disposition d'un application Android Ios permettant jouer en même temps que le film. Curieux et amusant ! Malheureusement le reste des bonus (Une enfilade de petits «Making of», un clip...) très «corporate» s'avère nettement moins digeste et original. On ne peut pas être bon partout !