Un temps disponible dans l'hexagone
grâce à une VHS éditée par Hollywood Vidéo (et flanquée d'un
sublime visuel signé par la main de Melki) , «Le tour du diable»
vient ce mois ci enrichir la collection «British Horror» d'Artus
films... Au menu : une tour qui se trouve être un phare, un
diable qui est en fait un Dieu Phénicien, ce qui ne serait rien si
parmi les trois jeunes filles sauvagement assassinées promises par
la jaquette, il ne fallait pas décompter deux jeunes hommes.
Ecranbis.com a navigué sur cet océan d’approximations pour voir
se dessiner à l'horizon la silhouette incertaine d'un cailloux
maudit... Ce qu'on ne ferait pas pour toi, lecteur !
"n'en
déplaise aux publicistes tentant vainement de nous vendre vampires,
zombies et autres œuvres sataniques, il y a surtout du Slasher dans
la tour du diable... Plein l'écran, plein le phare, plein les codes."
Admirez la qualité phallique de l'édifice... |
"les filles sont jolies, galopent fesses à l'air sous la lune et hurlent avec grâce, sur de faux rochers mais dans de vrais décors."
- "Je n'ai plus rien à me mettre !" |
Plus gentiment obscure que culte, «La
tour du diable» souffre aussi, faut-il l'avouer de quelques petites tares.
Car, bien sûr une fois le récit de sa petiote restitué dans
d'étincelants et sanglants flashbacks hypnotiques, le scénario
impose l'envoi inévitable d'une équipe de la deuxième chance, un
sac de nœud sentimentales (On ne sait plus trop qui couche avec qui
mais peu importe...) et une poignée autochtones dans les valises.
Emmêlés dans les histoire de fesses et de famille, ce petit monde
n'a pas grand chose d’intéressant à se raconter et l'exploration
des lieux embrasse rapidement un caractère répétitif. C'est un peu
le problème avec les îles, on y tourne en rond …
"il y a dans cette îles de carton patte, un peu de la magie du 7e art
et la plus exploitative des atmosphères"
Y'a quelque chose de Rollin...Dans ce plan. |
Oui l'effort de Jim O'Connolly se mort un peu la queue. Mais on ne lui en veut pas, car les filles sont jolies, galopent fesses à l'air sous la lune et hurlent avec grâce, sur de faux rochers mais dans de vrais décors. Oui, il y a dans cette îles de carton patte, un peu de la magie du 7e art et la plus exploitative des atmosphères , l'exploitation minutieuse de chaque centimètre de plateau, la providentielle multiplication des angles... et quelques plans sublimes, prêt se coucher sur le papier glacé des lobby cards, aptes à enflammer l'imagination du cinéphile et du passant. On a parfois crié à la ré-évaluation pour moins que ça, messieurs dames !
d'où l'expression : perdre la main ... |
Sympathique, un peu minimaliste mais sympathique quand même, «La tour du diable»
vaut le coup d’œil pour son
«érotisme hippie», ses coups de sangs , son insularité
criante et sa facture quasi gothique. Pour ne rien gâcher, Dennis
Price, que l'on dit fauché comme les blés en traverse le cadre...
La chose s'autorise même un monstre moche dont vous me donnerez des
nouvelles.
Un œil sur le disque :
Artus films livre cette croisière maudite dans son flat d'origine et un master 16/9 plutôt gracieux même si quelques petits problèmes de compression s'invitent à bord. Dans la cales aux plaisirs auditifs, une piste française, une piste anglaise un poil plus étouffée sous titrée en français et une présentation du film par Eric Peretti. En digipack pour la modique somme de 14€90 toute taxe comprise .
Un œil sur le disque :
Artus films livre cette croisière maudite dans son flat d'origine et un master 16/9 plutôt gracieux même si quelques petits problèmes de compression s'invitent à bord. Dans la cales aux plaisirs auditifs, une piste française, une piste anglaise un poil plus étouffée sous titrée en français et une présentation du film par Eric Peretti. En digipack pour la modique somme de 14€90 toute taxe comprise .