En juillet, Metropolitan DVD (Distribution Seven 7) met «Jean Claude Van Damme» à l'honneur. L'éditeur français s'est fendu de deux Bluray «double programme», le premier réunissant «Black Eagle, L'Arme Absolue» et «Full Contact», le second s'entichant de «The Orde » et du «Grand Tournoi». C'est d'ailleurs de ce deuxième disque dont nous parlons aujourd'hui dans ce qui est sans doute l'une des toutes dernières chroniques de ce premier semestre 2016. Dans les semaines qui viennent, Ecranbis.com baissera le rideau.
Dans la deuxième partie des sacro-saintes 90's, Jean Claude Van Damme accède pour la première fois à la réalisation avec "The Quest» devenu «Le Grand Tournoi» sur le territoire français. Le film échappe aux artifices de l'action flix et de la série B pour se parer d'un drap quasi Hollywoodien. La production au budget relativement confortable (30 millions de dollars américains) s'autorise une guest star de premier ordre en la personne du britannique Roger Moore (James Bond), des shooting locations à l’exotisme délicieux et du carton patte à tous les étages. Ce n'est pas le faste, mais le cœur et l'application y sont. Car non content d'en mettre plein la vue, «Le Grand Tournoi» joue la carte d'un esthétisme emprunté aux blockbusters, scope rutilant, composition de plan brillante. Faut-il y voir le coup de génie du débutant ou l’œuvre de Peter McDonald (Réalisateur de Rambo 3) ici crédité en qualité de producteur executif ? Roger Moore décrivant un tournage chaotique et un Van Damme dépassé par le situation penche en tous les cas pour la deuxième proposition.
"Dans la deuxième partie des sacro-saintes 90's, Jean Claude Van Damme accède pour la première fois à la réalisation"
Le récit original signé Frank Dux et Jean Claude Van Damme trempe d'abord dans le film d'aventure à la Indiana Jones, rappelant par son ton les deux «Allan Quatermain» un peu calamiteux produits par la Cannon dans les années 80. Jusqu'à ce que le scénario retrouve les rails du film de combat dans une dernière demi heure, quasi exclusivement offerte à l'affrontement de brutes épaisses sur un set et des décors splendides. On y retrouve donc un peu (beaucoup) de Bloodsport et déjà un peu des innombrables tentatives d'adaptations cinématographiques de jeux vidéos (Tekken, Mortal Kombat...). Produit hybride par excellence, «Le Grand Tournoi» a tout d'un comic book filmé. Dans cette quête déshabillée de message et de symbolique, tout n'est que dorures , apparat et coup dans la gueule. Un film de surface donc, traversé plus qu'habité par des personnes caricaturaux. Le ton presque enfantin du spectacle, la grandiloquence forcée de certaines scènes prêtent parfois à sourire. Mais il serait malhonnête d'écrire que l'on s'y ennuie, ne serait-ce qu'une seconde. Les inconditionnels du belge virevoltant y trouveront en tous les cas plus que leur compte.
"...le scénario retrouve les rails du film de combat dans une dernière demi heure, quasi exclusivement offerte à l'affrontement de brutes épaisses"
A quelques encablures de là, le cap
d'un nouveau millénaire franchi, Jean Claude Van Damme se retrouve
à l'affiche de «The Orde ». Sheldon Lettich,
réalisateur de «Full Contact» et «Double
Impact». Le film se trouve produit par la branche friquée
(mais toujours plus qualitative) de la Nu Image. Millenium oblige,
«The Order» profitera d'un tournage bulgare dans les
studios Nu Boyanna acquis par la firme à Sofia mais également des
décors israélites, entre Jérusalem et Tel Aviv. Le résultat
constitue peut être l'un des plus égarements de la carrière de
JCVD. Sur fond d'un quête mystique préfigurant un peu le «Da
Vinci code», Lettich brode une historiette gentiment
soporifique dont le tonalité oscille perpétuellement entre premier
et second degré. Cette difficulté à doser humour et action, concilier la comédie et le sérieux des enjeux de l'intrigue,
ruine instantanément le propos... A tel point que les critiques
n'hésiterent à s'essayer aux jeux de mots hilares et à sous titrer
la tentative d'une tag line ironique « Les aventures de Rabbi
Jean Claude » .
"...un des plus égarements de la carrière de JCVD"
Il faut bien le dire, il n'y a dans
« The Order » pas grand chose à sauver. Et en tous les
cas pas une facture frisant par instant le téléfilmique.
Un oeil sur le disque:
Deux films mais pas l'ombre d'un bonus. On se consolera avec des masters haute définition dans les clous en Flat 1.85 pour "The Quest" et scope pour "Le grand tournoi". Pour le plaisir des cages à miel, des pistes DTS HD Master Audio en langue français et originale anglaise. Des sous titres français sont disponible.
"...un des plus égarements de la carrière de JCVD"
Un oeil sur le disque:
Deux films mais pas l'ombre d'un bonus. On se consolera avec des masters haute définition dans les clous en Flat 1.85 pour "The Quest" et scope pour "Le grand tournoi". Pour le plaisir des cages à miel, des pistes DTS HD Master Audio en langue français et originale anglaise. Des sous titres français sont disponible.