Dans la série « petits plaisirs nostalgiques inavouables et un peu coupables , l'éditeur français Elephant Films dégaine en ce mois d'octobre la seule et unique saison des «Petits génies» mais également une curiosité notoire. La série Holmes & Yoyo, qui en dépit d'un flop intégrale sur ces terres d'origine, finira par connaître sur le tard et sur le vieux continent un petit succès. En France spécifiquement où elle se fit une place dans deux des émissions jeunesses les plus mythiques (ou presque) des saintes années 80, Croque Vacances pour commencer puis le Club Dorothée. Ceci explique sans aucun doute que plusieurs générations de télévores gardent un souvenir ému des aventures policières d'un flic gaffeur et de son robot de coéquipier. La chose est disponible depuis le 12 octobre dans un coffret uniquement DVD qui devrait faire le plus bel effets sur vos étagères... Ecranbis.com s'y est collé, une fois n'est pas coutume avec un peu de retard...
"La série Holmes & Yoyo en dépit d'un flop intégrale sur
ces terres d'origine, finira par connaître sur le tard et sur le vieux continent un
petit succès"
Depuis sa prime et flamboyante apparition en 1920 dans le pièce de théâtre R.U.R. Du tchécoslovaque Karel Čapek, le robot tourment la science fiction à tous les étages. Littérature bien sûr, cinéma évidemment mais également série TV, ou le robot qu'il soit androïde ou pas, assurera à la fois la caution d'un modernité nécessaire (quel série de Science fiction n'a pas eu son robot ? On se le demande ) mais fera également office d'élément fantastique contaminant, comprendre cette petite portion de magie capable de faire basculer le plus terre à terre des récits dans l'imaginaire le plus débridé. C'est d'ailleurs le cas d Holmes & Yoyo apparaît surtout comme une très classique série policière portée par un de ces tandems drôlatiques dont l’Amérique raffole.
Depuis sa prime et flamboyante apparition en 1920 dans le pièce de théâtre R.U.R. Du tchécoslovaque Karel Čapek, le robot tourment la science fiction à tous les étages. Littérature bien sûr, cinéma évidemment mais également série TV, ou le robot qu'il soit androïde ou pas, assurera à la fois la caution d'un modernité nécessaire (quel série de Science fiction n'a pas eu son robot ? On se le demande ) mais fera également office d'élément fantastique contaminant, comprendre cette petite portion de magie capable de faire basculer le plus terre à terre des récits dans l'imaginaire le plus débridé. C'est d'ailleurs le cas d Holmes & Yoyo apparaît surtout comme une très classique série policière portée par un de ces tandems drôlatiques dont l’Amérique raffole.
"La série hésite de fait sans cesse entre son
discours fantastique, l'humour et sa nature policière, donnant
souvent l'impression de se chercher sans jamais se trouver "
L’androïdité (qu'on me pardonne ce Séguolenisme) de Yoyo, aussi
fantastique soit-elle, y apparaît comme un simple prétexte
conceptuel, voire soyons fous un gadget. Ce qui au fond nous ramène
à la place que le cinéma et la télévision laisseront à cette
être artificiel et technologique... Une star des seconds plans
cédant l'avant scène à l'être de chair, une fonction de faire
valoir qui ne sera que très rarement démenti ( De R2D2 au Kryten de
Red Dwarf) ou dans une vision plus paranoïaque, le rôle du méchant
(Saturn 3, Terminator). Seules les curieux « entre deux» que
constitueront les cyborgs et autre êtres bioniques, mi machines, mi
hommes constitueront une sorte d'exception et parviendront à s’émanciper de
cette condition, pour s’octroyer le titre de héros respectables
( Robocop, L'homme qui valait trois milliards, Super Jaimie, voire
en ce qui concerne le dessin animé, L'inspecteur gadget).
L'homme polaroid sur le point d'imprimer sa photo ! |
Dans Holmes et Yoyo, le robot est d'abord exploité en qualité d' élément comique, ouvrant un
véritable boulevard situationnel caviardant un propos solidement accroché au rail du polar télévisuel yankee. La série hésite de fait sans cesse entre son
discours fantastique, l'humour et sa nature policière, donnant
souvent l'impression de se chercher sans jamais se trouver ou du
moins véritablement atteindre une de ces cibles potentielles. Cela
expliquera peut être la tiédeur du spectateur américain mais aussi
un succès français tardif certainement lié au fiat que la série
a été proposé à un public jeune, plus apte à se satisfaire d'un
humour à la finesse contestable et à s’accommoder de la face (
pour ne pas écrire la farce) science fictionnelle du récit.
Il en a dans le ventre ! |
Bien qu'un peu bancale dans sa proposition, cette unique saison de "Holmes et Yoyo" se laisse redécouvrir avec plaisir. Un peu pour son côté cocasse, à côté de la plaque mais aussi, ne le cachons pas pour sa facture et son format classique. Oui au delà de ces quelques écarts dans le fantastique et le "What the fuck ?", "Holmes et Yoyo" est aussi un échantillon de ce que la production télévisuelle américaine de l'époque, su vendre au reste de la planète. Une œuvre certes calibrée mais définitivement divertissante. La redécouverte de cette joyeuseté un peu improbable réjouit en tout cas les mirettes et les zygomatiques !
Un oeil sur les disques:
Elephant films s'est fendu d'un coffret 3 disques regroupant les 13 épisodes de la série. Le matériel évidemment 4/3 est plutôt correct mais il faudra souligner que la série est présentée en langue française uniquement. Une présentation est assurée dans les suppléments par un Alain Carrazé en pleine forme. Les nostalgiques ne s'y tromperont pas...