On l'avait claironné sur tous les toits... Cet été il ne sortira pas grand chose et à la rentrée ce sera peut-être pire... On s'excuse de ce fatalisme quelque peu prédictif comme de cette pointe de satisfaction absurde, celle du devin observant sa prophétie en cours de réalisation... Rassurez vous l'heure n'est pas si grave, l’effroi n'est pas encore parvenu à nous saisir. En témoigne une poignée de sorties que nous n'avions pas vu arriver dont celle qui occupe ce modeste billet. Profitant astucieusement du retour des « Tortues ninja » sur les écrans, Seven7 s'est fendu d'un coffret Bluray (ou DVD) regroupant les deux séquelles de la première adaptation cinématographique de la bande dessinée. Deux vestiges des années 90 qui seront à porté de platine dès le 12 octobre 2016.
"Ce triptyque un peu forcé respecte finalement à la lettre la loi des séries. A chaque apparition, le concept s'étiole, peinant un peu plus à justifier son existence"
Nés sous les plumes de Kevin Eastman et Peter Laird au milieu d'une décennie bénie (les années 80, bien sûr) , les Tortues ninja ont eu le don de rebondir de média en média jusqu'à s'imposer dans la culture pop mondiale en qualité de phénomène. Comics, dessin animés, jouets, cartables, difficile pour le «chiar» de l'époque d'échapper la foire commerciale, une parade aussi improbable que continue de produits dérivés en tous genres, les majorettes de la consommation , la fanfare du marketing. Il fallut toutefois attendre l'aube de la décennie suivante pour que le septième art réclame sa part du gâteau. Frisbee pelliculé et mariage blanc de la New Line et de la firme Hongkongaise Golden Harvest Company , « Teenage Mutant Ninja Turtles » raffle sans surprise la mise et devint même en son temps le plus gros succès que le cinéma indépendant n'eu jamais connu.
"Les tortues ninja 2
et 3 » parviennent encore à tenir le rang de séquelles honorables"
Appât du gain oblige, l'idée d'en remettre une couche fit rapidement son chemin. Si rapidement qu'un an après la sortie du film de Steve Barron, sa suite percute les écrans américains. Ce dernier reparti illico dans l'industrie musicale et à ses activités de clippeur, c'est Michael N. Pressman qui est appelé à la barre. La Caroline du Nord qui avait déjà accueilli le tournage du premier film , jouera à nouveau les hôtes. Les Studio de Jim Henson sont sans surprise chargés de donner vie aux tortues mutantes tandis que le budget est lui revu à la hausse. 25 millions de dollars plus tard, le succès est à nouveau au rendez vous. Certes la rentabilité du premier opus n'est pas atteinte, mais suffisamment de billets verts retrouvent le chemin de la caisse enregistreuse pour qu'un troisième volet soit envisagé. Les manettes en sont confiées aux paluches de Stuart Gillard, essentiellement connu pour un «Paradis» dans lequel, Phoebe Cates est trimbale son délicieux minois avec l'arrogance de la jeunesse. Une histoire de voyage dans le temps servira de vague postulat...
Appât du gain oblige, l'idée d'en remettre une couche fit rapidement son chemin. Si rapidement qu'un an après la sortie du film de Steve Barron, sa suite percute les écrans américains. Ce dernier reparti illico dans l'industrie musicale et à ses activités de clippeur, c'est Michael N. Pressman qui est appelé à la barre. La Caroline du Nord qui avait déjà accueilli le tournage du premier film , jouera à nouveau les hôtes. Les Studio de Jim Henson sont sans surprise chargés de donner vie aux tortues mutantes tandis que le budget est lui revu à la hausse. 25 millions de dollars plus tard, le succès est à nouveau au rendez vous. Certes la rentabilité du premier opus n'est pas atteinte, mais suffisamment de billets verts retrouvent le chemin de la caisse enregistreuse pour qu'un troisième volet soit envisagé. Les manettes en sont confiées aux paluches de Stuart Gillard, essentiellement connu pour un «Paradis» dans lequel, Phoebe Cates est trimbale son délicieux minois avec l'arrogance de la jeunesse. Une histoire de voyage dans le temps servira de vague postulat...
"bien sûr il n'est pas interdit
de rester des grands enfants, mais sauf à miser sur la mélancolie
et le nostalgisme carabiné, il faudra faire l’effort..."
Ce triptyque un peu forcé respecte finalement à la lettre la loi des séries. A chaque apparition, le concept s'étiole, peinant un peu plus à justifier son existence et vérifiant la plus commune des suites logiques...Plus on avance plus l’intérêt recule. Le public se lasse et l'agacement des critiques finit par poindre. Ce à quoi il faut ajouter, qu'en 1993, le phénomène Tortue Ninja a déjà atteint son apex et ne peut plus guère de dégringoler les marches de la gloire. Si « Les tortues ninja 2 et 3 » parviennent encore à tenir le rang de sequelles honorables, la franchise, elle, s'orient de plus en plus vers le spectacle pour gosses et le cinéma garderie. Alors bien sûr il n'est pas interdit de rester des grands enfants, mais sauf à miser sur la mélancolie et le nostalgisme carabiné, il faudra faire l'éffort...En particulier pour quelques générations de cinéphiles , déjà trop vieux pour avoir goûté au phénomène Tortues Ninja. Reste deux jets tout à fait fréquentables, au moins pour le travail des équipes de Jim Henson et le parti prix gonflé ( mais à l'époque nécessaire) des costumes et de l'animatronique. C'est déjà ça...
Un œil sur le disque :
Ce triptyque un peu forcé respecte finalement à la lettre la loi des séries. A chaque apparition, le concept s'étiole, peinant un peu plus à justifier son existence et vérifiant la plus commune des suites logiques...Plus on avance plus l’intérêt recule. Le public se lasse et l'agacement des critiques finit par poindre. Ce à quoi il faut ajouter, qu'en 1993, le phénomène Tortue Ninja a déjà atteint son apex et ne peut plus guère de dégringoler les marches de la gloire. Si « Les tortues ninja 2 et 3 » parviennent encore à tenir le rang de sequelles honorables, la franchise, elle, s'orient de plus en plus vers le spectacle pour gosses et le cinéma garderie. Alors bien sûr il n'est pas interdit de rester des grands enfants, mais sauf à miser sur la mélancolie et le nostalgisme carabiné, il faudra faire l'éffort...En particulier pour quelques générations de cinéphiles , déjà trop vieux pour avoir goûté au phénomène Tortues Ninja. Reste deux jets tout à fait fréquentables, au moins pour le travail des équipes de Jim Henson et le parti prix gonflé ( mais à l'époque nécessaire) des costumes et de l'animatronique. C'est déjà ça...
Un œil sur le disque :
Les deux films embarquent sur le même DVD ( DVD9) et bénéficient de master Flat 1.85 sans faille ( considérant les possibilités offertes par le support). Il est bien sûr conseiller de se frotter au bluray. Côté audio, de la VO sous titrée et les doublages français d'époque. Rien à signaler côté bonus... On aurait pourtant pas craché sur quelques suppléments.