Annoncé depuis belle lurette et sous
différentes formes ( diverses suites et même film d'animation), «Sos Fantômes»
troisième du nom avait tout du serpent de mer hollywoodien... Une
arlésienne pelliculaire qui, presque contre toute attente, nous est
parvenue au cœur de l'été sous la forme d'un reboot féminisé à
défaut de féministe. Une sortie en salle estivale qui permet, Oh
miracle, de retrouver le jet de Paul
Feig sous les sapins de Noël...Ecranbis.com a déballé le
cadeau a et en chronique s'il vous plaît.
"Le cinéma américain en voudrait-il à la génération X au
point de vouloir sans cesse ré-écrire, recouvrir des pans entiers
de notre jeunesse ? "
Oui, trois fois oui, la perspective de voir le «Sos Fantôme» D'Ivan Reitman, œuvre emblématique s'il en est, passer sur le billard Hollywoodien pour un lifting forcé avait de quoi inquiéter les kids des sacro saintes 80. Le cinéma américain en voudrait-il à la génération X au point de vouloir sans cesse ré-écrire, recouvrir des pans entiers de notre jeunesse ? A moins qu'il ne s'agisse de faire coup double, ramener dans les salles obscures un bataillon de quadras abonnés au salaire unique et ce qui leur sert de progéniture en prime? Peu importe car tandis que certains crient à la redite, au plat réchauffé et à un imaginaire en panne, il est sans doute préférable de lire entre les lignes d'une plan marketing acéré, une forme de reconnaissance. Celle d'une décennie et de son bestiaire, ses personnages et nouveaux monstres classiques Ou comment Jason, Freddy et autres Gremlins sont entrés dans la culture pop au même titre que la créature de Frankenstein ou Dracula.
Oui, trois fois oui, la perspective de voir le «Sos Fantôme» D'Ivan Reitman, œuvre emblématique s'il en est, passer sur le billard Hollywoodien pour un lifting forcé avait de quoi inquiéter les kids des sacro saintes 80. Le cinéma américain en voudrait-il à la génération X au point de vouloir sans cesse ré-écrire, recouvrir des pans entiers de notre jeunesse ? A moins qu'il ne s'agisse de faire coup double, ramener dans les salles obscures un bataillon de quadras abonnés au salaire unique et ce qui leur sert de progéniture en prime? Peu importe car tandis que certains crient à la redite, au plat réchauffé et à un imaginaire en panne, il est sans doute préférable de lire entre les lignes d'une plan marketing acéré, une forme de reconnaissance. Celle d'une décennie et de son bestiaire, ses personnages et nouveaux monstres classiques Ou comment Jason, Freddy et autres Gremlins sont entrés dans la culture pop au même titre que la créature de Frankenstein ou Dracula.
"On ne prend pas les mêmes et on
recommence. L'effort du comédien cinéaste Paul
Feig a le mérite de secouer la boule à neige sans renouveler le
propos."
On ne prend pas les mêmes et on
recommence. L'effort du comédien cinéaste Paul
Feig a le mérite de secouer la boule à neige sans renouveler le
propos. La Grande Pomme en toile de fond, une poignée de
scientifiques allumées, simili plombiers du paranormal tentant
d’endiguer «un grand remplacement», celui des vivants
par les revenants. Le tout lancé sur les rails de la comédie
horrifique. Surprise, Peter Venkman, Raymond Stantz, Egon Spengler
et Winston Zeddemore se voient ici éjectés au profit de dames. Et
pas n'importe lesquelles : Melissa
McCarthy, Kristen
Wiig , Kate
McKinnon et Leslie
Jones. Faut-il voir
dans la féminisation le nouveau summum de la modernité ? Une
inversion des genres certes un peu gadget et poussée jusqu'à son
extrême par le recrutement d'un Chris
Hemsworth
(Thor) en secrétaire loufoque. Pourquoi pas ? Finit-on par se
dire tant ce quatuor comique en partie issu du Saturday Night Live
assure le show.
"Bien que truffé d'imagerie numérique et
flanqué d'une 3D rutilante, ce Ghostbusters new look retrouve la
pulpe des deux premiers opus. Un cinéma fantastique, spectaculaire
mais avant tout construit sur de la comédie et des comédiens."
Bien que truffé d'imagerie numérique et
flanqué d'une 3D rutilante, ce Ghostbusters «new look» retrouve la
pulpe des deux premiers opus. Un cinéma fantastique, spectaculaire
mais avant tout construit sur de la comédie et des comédiens. Comme
si les dimension technologique et graphique du métrage (certaines
apparitions de spectre sont, il faut bien le dire, juste à tomber
par terre) passait au second plan, vampirisé par un numéro de
d'acteur savamment orchestré. L'esprit des film de Reitman est là
mais pas seulement. Bill Muray, Dan Aykroyd, Hernie Hudson et
Sygourney Weaver traversent plus ou moins furtivement le cadre le
temps, le temps d'un caméo...suivis de près par Annie Potts (la
secrétaire du premier SOS fantômes, ici en employé
d’hôtel).
"On pourra bien sûr toujours arguer que le
jet de Paul Feig ne raconte rien. Ou plutôt se borne à raconter un
autre film... Mais il le fait si bien que l'on en sort bouche bée !"
C'est drôle, pas vraiment subtil mais d'une efficacité redoutable. On pourra bien sûr toujours arguer que le jet de Paul Feig ne raconte rien. Ou plutôt se borne à raconter un autre film... Mais il le fait si bien que l'on en sort bouche bée ! A l'instar de Rogue Squadron, Sos Fantômes 2016 redonne la banane dans les derniers tours de bobines de l'année 2016...On en redemande !
Un œil sur le disque : Sony Pictures Home Entertainment a fait les choses comme il faut et livre un bluray "grande classe" embarquant un master à la haute définition impeccable. Le format scopé (2.39) du film a bien sûr été respecté mais le master tire partie astucieusement de Matte breaks que l'on avait supposé réservés à la version 3D. Ils sont pourtant bel et bien présents sur sur master 2D. Le film est proposé en version cinéma ou dans une version longue inédite, au choix. Côté audio du français de l'anglais en mixage 5.1 DTS HD Master audio et des sous titres français, anglais, neerlandais et arabe. Il faut noter que le disque est Region Free. Dans le coffre à bonus : Un bêtisier, des prises alternatives, quatre scènes coupées et un document titré Slime Time..dévoilant l'envers du décor du tournage et la recette du slime utilisé dans le film. En prime une copie numérique est offerte. Un disque comme on aime !