Depuis X-Files, les rouquines sont à
la mode, depuis Jaws, les requins croquent la vie à pleinse dents.
Le cinéma de genre et plus
spécifiquement d'horreur n'aurait-il toujours pas digéré les
baigneuses et la morale gloutonnées par Les dents de la mer...? Au
large des côtes, de La Grande Motte à la République Dominicaine
(Quel grand écart n'est-ce pas ?), l'ultime prédateur rode
encore, disposé à ne faire qu'une bouchée des touristes délurés.
Même donne du côté des producteurs hantés par les premiers coups
de mâchoires infernales d'un gros poisson nommé Bruce. A peine
nous, pauvres spectateurs terminons un plat de squale qu'un nouveau
sort des cuisines ! Si Instinct de Survie vous a ouvert
l’appétit, tentez donc 47 Meters Down ou quand le grand bleu
croise le grand blanc...télescopage garantie et frissons garantis.
" quand le grand bleu
croise le grand blanc...télescopage et frissons garantis. "
Allez, on va
vous l'avouer...On aimerait bien vous dire qu'on s'est endormi durant
le film, que c'est tellement mal cadré que ça donne le mal de mer
et en bon défenseurs de la cause animale se scandaliser de la
publicité désastreuse faites par 47 Meters Down aux monstres gentils
qui peuplent la mare aux canards. Sapristi ! (Interdit de rire merci !) Cette fois pas de
Gerard Lenormand pour sauver la bienpensance franco française, Brigitte Bardot ne répond plus... Et c'est même notre
national Alexandre Aja qui s'est collé à la production de cette
descente dans les abysses ténébreuses d'une océan décidément
inhospitalier ! Le problème, c'est qu'on a plongé tête
première ( On a kiffé nos races comme on dit chez les jeunes). Et
on hésitera pas trop à écrire qu'en deux films « The Shallows »
et «47 Meters Down », le cinéma américain a visiblement su
rafraîchir une genre : rencontre du mauvais type dans le pédiluve ensanglanté.
"en deux films The Shallows et 47 Meters Down , le cinéma américain a visiblement su rafraîchir une genre : rencontre du mauvais type dans le pédiluve ensanglanté"
Oui, c'était parti pour ne pas le faire (Prems, ça le fait trop pas …. je traduis à nouveau car il paraît que notre lectorat rajeunit, ce qui paradoxalement nous vieillit encore plus) . Deux touristes un peu moule et très connasses, une poignée d'autochtones prêts à tout pour faire du fric, y compris envoyer les chiars de l'Oncle Sam reluquer le grand blanc dans une cage rouillée et ne tenant qu'à un fil....Si possible un lendemain de cuite. Bien sûr la chaîne finit par rompre avec elle nos réticences, direction le fond du bocal et le grand flip. On se demande d'abord comment Johannes Roberts, cinéaste qui a fait beaucoup de choses dont on n'a jamais entendu parler, va arriver à tenir la longueur. D'ailleurs on pressent par instant qu'il s'en inquiète aussi. Take it easy Little Bob ! On est jamais à l’abri de réussir, preuve en est: 47 Meters Down...avec son petit air de pelochinette inconséquente met son spectateur sous pression et sans oxygène.
"Deux touristes un peu moule et très
connasses, une poignée d'autochtones prêts à tout pour faire du
fric, y compris envoyer les chiars de l'Oncle Sam reluquer le grand
blanc dans une cage rouillée et ne tenant qu'à un fil....Si
possible un lendemain de cuite. "
Il faut dire qu'en plus d'être
redoutablement bien écrit, cette leçon de brasse coulée mise sur
une réalisation aussi inspirée que le genre est expiré. L'art
d'en mettre plein la ganache et les mirettes, sans prévenir.
Résultat, notre récit subaquatique ne prend jamais l'eau mais offre
en plus une vision inversé du classico «Homme Vs Requin» avec un
match se jouant non pas à domicile, comprendre à la surface, mais
sur le terrain de l'équipe adverse. Alors si l'on met de côté la
psyché gourdo-naze de ses protagonistes, la claque de l'automne est
pour ainsi dire à porté de palmes. Non ce n'est pas un chef d’œuvre, mais on est pas passé loin... Vazi le jeune, y'a du
lourd ! Pouloulou !
Un œil sur le disque :
C'est Wild Side qui s'est porté volontaire avec une édition DVD techniquement émoustillante. Il ne manque que la HD ...D'ailleurs ne vous faites pas suer, 47 Meters Down mérite un bluray.
C'est Wild Side qui s'est porté volontaire avec une édition DVD techniquement émoustillante. Il ne manque que la HD ...D'ailleurs ne vous faites pas suer, 47 Meters Down mérite un bluray.